C'est en
général ce qui se produit lorsque c'est la direction de la
communication, chargée de promouvoir l' image de l'entreprise et de
son président, et peu orientée vers les besoins
opérationnels des clients, fournisseurs ou actionnaires, qui prend en
charge le développement du site.
La tentation, à laquelle la plupart succombent, est alors de faire un
"beau site", à la gloire de l'entreprise, où
l'esthétisme l'emporte sur la richesse de l'information.
Les maquettes de ces sites sont en général
présentées à l'état major soit sur le réseau
interne de l'entreprise (offrant un haut débit), soit en
préinstallant le site sur le disque dur ou sur un CDROM, masquant ainsi
les effets de leur embonpoint sur la vitesse d'affichage des pages (ce type de
site Web, en général trilingue est riche en derniers gadgets
à la mode tel shockwave, Active X, Gif animés, et les pages
"pèsent" jusqu'à plusieurs centaines de kilooctets).
Le résultat ne se fait pas attendre :
Le jugement porté sur vous au niveau international sera sans appel :
"non seulement il n'a rien compris à l'internet mais en plus il est
prétentieux!"
"il est plus facile de faire comprendre en 2h à une colombienne comment exporter des hamac que de tenter d'y sensibiliser certains dirigeants français" déclare Bruno Lanvin, responsable du commerce électronique à la CNUCED |
Ceci est confirmé par les résultats d'une récente enquête conduite en 1998 dans le cadre du festival de Biarritz : 48% des chefs de projet Web sont des directions de la communication, 81% ont pour objectif la notoriété du client (alors qu'en Grande Bretagne c'est le service au client qui vient en tête des motivations). |
"Le site web institutionnel Français transmet l'image négative d'un camp retranché à l'opposé du but recherché: il perd alors toute utilité jusqu'à devenir contre productif" Jean-François Susbielle. |
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