La dynamique propre aux progrès scientifiques

L'impossibilité de la maitrise totale de la chaine technologique

Face à la complexité croissante des produits et des services, il devient impossible de maîtriser l'ensemble de la chaîne technologique.

La nécessité de compétences et de savoir- faire multiples pousse à une certaine forme de spécialisation, que l'on trouve déjà dans l'industrie automobile avec l'importance prise par les équipementiers. L'introduction de l'électronique dans les matériels de transport caractérise tout à fait cette évolution. Ce ne sont pas les constructeurs qui développent l'électronique automobile mais des équipementiers "traditionnels", tels que Valéo, ou des entre prises en voie de diversification, comme la Sagem, ou encore des fabricants de composants, comme Motorola.

L'importance des investissements de R-D et de production empêche également une maîtrise technologique globale. Dans l'industrie pharmaceutique, par exemple, les frais de recherche représentent, en moyenne, 12 % du chiffre d'affaires, et 25 % pour les laboratoires les plus innovants. La mise sur le marché d'une nouvelle molécule coûte de plus en plus cher.

Dans le domaine de l'électronique, les coûts d'investissement d'une usine de production de puces croissent à une telle allure que seules quelques grandes entre prises pourront développer, à terme, de telles unités. A l'horizon 2000, il ne sera pas possible d'avoir des ambitions mondiales à moins de 700 millions de dollars d'investissements annuels.

Lorsque de telles sommes sont investies sur un segment précis de marché, il devient difficile de mobiliser des ressources aussi importantes sur un autre, même connexe. Les entreprises doivent donc faire des choix.


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