Tel que tu (ne) me vois (pas) : je suis planqué sous les sapins, en haut du plateau des Glières.
Je ne te cache pas qu’il fait un peu froid : quand t’es allongé dans la neige, t’as quand même les couilles prises dans un gros étau, si que j’aurais su, foutremerde, j’aurais pris aussi mon sous-vêtement chauffant©.
Mais bon, la défense des Valeurs Ancestrales De La France Éternelle vaut bien le sacrifice d’un peu d’intimité : quand on aime, on ne compte pas.
Mon souci, dans l’instant, serait plutôt que mon vieux Lulu (c’est le surnom de mon FAMAS) ne s’enraye pas quand viendront les premiers blindés rouges et verts de la division Olivier Ramadan.
Je suppose que tu l’as compris : j’ai (enfin) rejoint la Résistance (à la tyrannie de la pénitence).
J’ai pris le maquis - non sans courage.
Appelle-moi John Moulin : j’ai rejoint le batallon Éric Zemmour, fer de lance des FTRD (Francs-Tireurs de la Réaction Décomplexée).
Tu vas me dire : mon pauvre con, t’as quand même été long à réaliser que nos blancheurs chrétiennes étaient foulées aux barbes dans les glauques sous-sols des loubiankas de la Seine-Saint-Denis.
Je n’en disconviens pas.
J’ai (trop) longtemps cru, mea fucking culpa, qu’une droite versaillaise, haineuse et fricophile, étendait sur nos vies son emprise dégueulasse.
J’ai (trop) longtemps refusé de voir que nous ployions sous le dur joug de la terreur islamo-gauchiste.
J’ai (trop) longtemps collaboré avec la dictature (de la bien-pensance) - nonobstant que Pascal Bruckner (nom de code "Sanglooooots") s’époumonait en mises en garde.
Je voudrais saluer ici notre Fier Camarade Ivan-le-bloc-noteur (nom de code "Blanchette"), qui m’a ouvert les yeux.
(Comme l’a si bien rappelé Daniel d’Arte (nom de code "Bozo") dans son dernier long-métrage (plusieurs fois primé au Festival International Du Film De Résistance De Sucy-en-Brie) : "Ivan is incontestablement the meilleur d’entre nous, c’est pas Serge Dassault qui me contredira".)
Pour ce qui me concerne : c’est quand j’ai lu dans Le Figaro son mythique appel à "bouter loin de nos cuisines les crêpes au sarrasin", que j’ai enfin compris ce qui se passait dans notre Cher Et Vieux Pays.
("Les Rouges sont partout".
Écrivait Ivan (comme toujours).
"Les Rouges sont là, et là, et là.
Et là, il y a des musulmans.
Des MILLIARDS de mahométans.
Arrière, fils de putes !
Arrière, fanatiques !
Non, vous n’aurez paaaaa-aaaaa-as.
Ma libertééééé de penser.
Comme Sarkozy.")
Sacré Ivan !
Un esclave du politically correct lui a dit : "Monsieur, dans la vraie vie, c’est la droite qui règne partout, et un sénateur UMP qui vous assure vos fins de mois".
Ivan a répondu : "J’ai pas peur de toi, Oussama."
C’est aussi pour Ivan, que nous sommes là, planqués dans la neige, Pierre-André, Philippe et moi - prêts au combat.
(C’est parfois un peu chiant (ça fait moulte plombe qu’on est plantés comme des fougères et il ne se passe rigoureusement rien, même Drogo s’est tiré) - surtout quand Philippe se met à nous parler de Spinoza : mais nous avons échoué à lui faire comprendre qu’il ferait mieux de s’en tenir aux aventures de Fantômette.)
Ah : je crois que j’entends le bruit des chenilles des chars de la division Tariq Besancenot.
Ah ben c’est pas trop tôt.
(Depuis que j’ai rejoint les rangs de la Résistance Iconoclaste, j’entends aussi des voix, qui me disent : "T’es qu’un gros mytho ravagé".
Ces foutus Rouges sont très forts.)
Allez viens, enculé de communiste barbu.
Viens, que je te présente Lulu.