Avant-hier, "un jeune homme de 19 ans a été mortellement poignardé dans une rue du XIXe arrondissement de Paris".
C’est, rappelle-toi, dans ces mêmes rues, que "trois jeunes juifs, dont certains portaient une kippa", ont été violemment agressés en septembre dernier.
Aussitôt, "la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie", avait "condamné avec la plus grande fermeté les violences antisémites perpétrées à l’encontre de (ces) trois jeunes" gens.
Jean-Jacques Giannesini, conseiller UMP du XIXe arrondissement, avait pronostiqué : "Ce n’est rien, comparé à ce qui risque d’arriver : (…) un jour, ce sera un meurtre".
Et en effet, donc : "Un jeune de 19 ans a été mortellement poignardé dans une rue du XIXe arrondissement de Paris", et on ne savait rien, hier, de cet assassinat - mais Le Nouvel Òbservateur(.com) a tout de même pris le soin de préciser que "rien n’a(vait) encore été communiqué quant à la possibilité d’une agression antisémite".
Curieux réflexe, et mauvaise pioche : la victime est un certain Zadou P., "d’origine ivoirienne", qui "a grandi dans (le) XIXe, (près) de la porte des Lilas", où "il avait gardé de la famille et des amis".
Un Noir, donc.
Et comme je disais : on ne sait rien des circonstances précises de cette agression.
On ne sait pas (du tout) s’il s’agit d’un crime raciste.
Mais je ne doute pas que Michèle Alliot-Marie, considérant que la couleur de la peau de la victime vaut toutes les investigations, et avec sa légendaire célérité, va dès ce matin dénoncer "des violences antinoirs".