Hier, dans Le Parisien, Bernard Kouchner, "ministre des Affaires étrangères", fait ce courageux mea culpa ("sans langue de bois", il va de soi) : "J’ai eu tort de demander un secrétariat d’État aux Droits de l’homme".
Naturellement : ce (tardif) regret ne vise pas (du tout) Rama Yade.
Que vas-tu imaginer là.
Bernie précise d’ailleurs, "sans langue de bois" et sans la moindre condescendance, que "Rama Yade a fait, avec talent, ce qu’elle a pu".
(La pauvrette.)
Par l’effet d’une amusante coïncidence, on peut lire, dans le même numéro du Parisien, que : "Sarkozy est déçu par Rama Yade".
En sorte que Bernie "flingue" là, fût-ce indirectement, une collaboratrice, et non la moindre, qui justement est sous le coup d’une disgrâce présidentielle.
On pourrait dire que les grands esprits se rencontrent - mais Bernie préfère quant à lui considérer, sans flagornerie (c’est pas le genre de la maison), que ses "relations avec le président Sarkozy", heureuse nouvelle, sont "excellentes", puis "très amicales et respectueuses".
Il précise : "Le président Sarkozy ne m’a jamais demandé d’être d’accord sur tout".
Bon, il se trouve qu’en effet, je suis d’accord avec "le président Sarkozy" - que son nom soit mille fois béni : mais qu’y puis-je, sacré nom de bois ?
Qu’y puis-je, si nous sommes déçus, moi et "le président Sarkozy", par les mêmes erreurs de casting ?
Qu’y puis-je, si le hasard fait bien les choses ?