On sait mieux, ces temps-ci, est-ce que tu sens monter la rage, ce que sont quelques-unes des nouvelles missions régaliennes de la police nationale, sous le règne décomplexé de Nicolas Sarkozy.
On sait par, exemple, que les keufs sont, dans "un climat de terreur", dixit le Parti "socialiste", chargés de traquer le sans-papiers - fût-ce au risque, n’est-ce pas, que sa mort s’ensuive, par défenestration, noyade, ou tel moyen qu’il choisira pour s’échapper d’un monde cauchemardesque où un gouvernement pratique la chasse à l’humain sur une échelle jamais vue depuis 63 ans ; est-ce que tu sens monter la rage ?
On sait, itou, et c’est nouveau, que la police de Sarkozy, vue aujourd’hui en ses oeuvres, est là, aussi, par l’adoption, notamment, des méthodes répressives, simples certes, mais si efficaces, qui ont fait leurs preuves à Pékin (le pied d’un flic dans la gueule d’un photographe) - on sait, disais-je, que la police de Sarkozy est là, aussi, pour veiller à ce que l’ordre chinois règne dans les rues de Paris ; est-ce que tu sens monter la rage ?
Inutile d’épiloguer - les images parlent d’elles-mêmes : à six mois d’intervalle, celle du chef de l’Etat français caressant d’une main experte l’opulent poil de ses nouveaux amis et partenaires d’affaires du Parti communiste chinois, d’une part.
Celle, d’autre part, d’un manifestant parisien qui prétendait protester aujourd’hui contre les JO de Pékin, et envers qui, tu le remarques : les forces de l’ordre se montrent moins conciliantes.
Tu retiendras qu’en ce lundi 7 avril 2008, le régime dégueulasse qui étend sur nos vies son emprise a importé ici les recettes policières qu’il couvre là-bas, en Chine, de son épais silence de commerçant repu.
Et que vive le feu !