11 février* CEMAC : Ouverture à Libreville (Gabon) du sommet des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) avec la participation de Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie.
-REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
—République Démocratique du Congo : Un rapport interne de l’Organisation des Nations unies rendu public le 7 janvier établit que des soldats « casques bleus » de différentes nationalités déployés au Congo ont commis des abus sexuels. Les soldats « achetaient » des relations sexuelles avec des jeunes filles âgées de 12 à 18 ans contre des sommes dérisoires (moins de 5 dollars) et un peu de nourriture.
— 9 février * République démocratique du Congo : La mission de l’ONU Monuc a annoncé que le procureur de Bunia en Ituri a entamé des poursuites judiciaires après les attaques attribuées aux miliciens du Front des nationalistes et intégrationnistes dans la région de Tché depuis le 19 janvier. Ces attaques ont fait 52 morts, principalement des femmes, des enfants et des vieillards. Depuis le 29 janvier, plus de 10 000 personnes se sont placé sous la protection de l’ONU à Tché.
—Février-mars 2005. Troubles persistants dans l’est de la République démocratique du Congo
Le 25 février, aux environs de Bunia, des miliciens du FNI (Front des nationalistes intégrationnistes, ethnie lendu majoritaire) attaquent un convoi de la MONUC (Mission de l’Organisation des Nations unies en RDC) tuant neuf casques bleus bangladais venus protéger un camp de 8 000 réfugiés qui subissent les exactions du groupe armé depuis plusieurs semaines. L’aide humanitaire est suspendue et le gouvernement congolais envoie 3 000 soldats supplémentaires en Ituri. La MONUC, dont le mandat est prorogé de six mois le 29 mars, lance de vastes opérations militaires dans la région de Bunia pour tenter de sécuriser la zone ravagée par les milices ethniques rivales lendu et hema (ethnie minoritaire) qui refusent le processus de désarmement et de réinsertion dans la nouvelle armée congolaise. Le 30 mars, les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), impliqués dans le génocide de 1994 et dans la guerre qui ravage le Kivu où ils sont réfugiés depuis 1994, dans l’est de la RDC, s’engagent à cesser la lutte armée contre le pouvoir tutsi rwandais
— 9 février : République démocratique du Congo : L’ONU interdit aux casques bleus d’avoir des relations sexuelles avec des congolais. Cette interdiction fait suite aux révélations d’abus sexuels commis par des casques bleus, notamment sur des jeunes filles mineures, en échange de produits alimentaires.
— 1er mars : La Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) est intervenue militairement à Loga, quatre jours après l’assassinat de 9 Casques bleus en Ituri. Selon un bilan provisoire de l’Onu, cette opération de sécurisation a permis de démanteler deux camps de miliciens et a entraîné la mort de 50 miliciens. Des habitants de Loga ont affirmé que 10 enfants ont été tué au cours de cette opération militaire.
— 2 mars 2005 * Nations unies : le Conseil de sécurité des Nations unies soutient les casques bleus de la Monuc stationnés en Ituri (région de la République démocratique du Congo) et qui résistent aux attaques du Front nationaliste et intégrationniste de l’Ituri (FNI). Sur place, des membres de la communauté lendue accusent les casques bleus d’avoir tué des civils au cours de ces interventions contre les miliciens. (http://www.romandie.com/ats/news/050302185011.upuzwa8w.asp) (http://www.romandie.com/ats/news/050302203021.h06fpf7i.asp)—15 mars Première audience de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye concernant les crimes contre l’Humanité commis en République démocratique du Congo.
— 19 mars République démocratique du Congo : Thomas Lubanga, chef de l’Union des patriotes congolais (UPC), une milice opérant en Ituri, a été arrêté et transféré à la prison centrale de Kinshasa. Le 2 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU avait désigné Thomas Lubanga comme un des chefs miliciens responsables de la recrudescence des violences en Ituri depuis la mi-décembre.
— le 30 mars 2005 Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité, la résolution 1592 par laquelle il proroge, jusqu’au 1er octobre 2005, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC).
— 4 avril République démocratique du Congo : Babacar Gaye, Général de Corps d’Armée, de nationalité sénégalaise, a pris ses fonctions de commandant des forces de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC).
— 11 avrilRépublique démocratique du Congo, Ouganda : Ouverture à La Haye devant la Cour internationale de justice de la session concernant le conflit opposant les deux pays. La République démocratique du Congo a accusé en 1999 l’Ouganda de « massacre des populations congolaises » après avoir envahi son territoire. L’Ouganda présentera sa défense à partir d 15 avril, les audiences devant se poursuivre jusqu’au 29 avril.
—18 avril 2005. L’ONU étend l’embargo sur les armes en République démocratique du Congo (RDC) :
Condamnant la poursuite des mouvements d’armes illicites à l’intérieur et vers la RDC, le Conseil de sécurité décide à l’unanimité, aux termes de la résolution 1596 d’étendre l’embargo sur les armes, imposé en Ituri dans le Nord et le Sud-Kivu en juillet 2003, à tout destinataire dans le pays. La résolution qui prévoit également une interdiction de voyage et un gel des avoirs financiers de ceux qui violent l’embargo est placée sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui autorise l’emploi de la force en cas de menace à la sécurité internationale
—13 mai 2005. Nouvelle constitution pour la RDC
Le texte de la constitution, adopté en première lecture par le 17 mars, est voté par le Sénat et l’Assemblée nationale à une large majorité. Il pose les bases d’un Etat démocratique avec un président élu au suffrage universel et des représentants librement élus pour la première fois depuis 40 ans. La RDC opte pour un régime semi-présidentiel dans un Etat unitaire fortement décentralisé comprenant 26 provinces au lieu de onze actuellement. Le texte doit être entériné par référendum prévu le 27 novembre 2005 et remplacera la constitution de transition promulguée le 4 avril 2003, à l’issue de "l’accord global et inclusif" signé par l’ensemble de la classe politique congolaise en décembre 2002 à Pretoria après cinq ans de guerre (1998-2003)
— République démocratique du Congo : 2 juin Les casques bleus de la Monuc ont fait l’objet d’une attaque. Des hélicoptères ont été détruits. Un casque bleu népalais a été tué et trois autres bléssés. Deux employés, un logisticien français et son chauffeur congolais, de l’ONG française [[Médecin sans frontière (MSF) ont été enlevé en Ituri par un groupe de miliciens.
— République démocratique du Congo17 juin : Le parlement à adopté la prolongation de 6 mois de la transition politique mise en place en 2003 et qui devait prendre fin le 30 juin 2005 avec l’élection présidentielle. Cette prolongation, réclamée par la Commission électorale indépendante, en raison du retard pris pour l’enregistrement des électeurs. Le Parti lumumbiste unifié (palu, opposition) considère que cette prolongation viole la constitution. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) dénonce également ce report et menace d’organiser un soulèvement populaire.
-REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
— 13 marsCentrafrique : Premier tour des élections présidentielle (onze candidats) et législatives (900 candidats pour 105 sièges à pourvoir). Ces élections doivent marquer la fin de la transition ouverte après le coup d’Etat du 15 mars 2003 qui a renversé l’ancien président Ange-Félix Patassé et porté au pouvoir François Bozizé. Les résultats de ce premier tour doivent être connu dans quinze jours selon la Commission électorale mixte indépendante (Cémi).
— Le président sortant François Bozizé, qui obtient 42,97% des voix, affrontera au second tour prévu le 1er mai 2005 l’ex-premier ministre Martin Ziguélé, crédité de 23,53%. 17 candidats aux élections législatives sur les 908 enregistrés sont élus au premier tour, dont huit appartiennent au Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de l’ancien président Ange-Félix Patassé, et trois au Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l’ancien président André Kolingba. 326 candidats sont admis à se disputer les 88 sièges restants au second tour
— 31 marsCentrafrique : Jean Willybiro-Sacko, président de la Commission électorale mixte indépendante (Cémi) a annoncé que les deux candidats arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle le 13 mars 2005 étaient François Bozizé, président sortant et Martin Ziguélé, ancien premier ministre, qui ont obtenu respectivement 42,97 % et 23,53 % des suffrages. André Kolingba, ancien président et candidat arrive en troisième position avec 16.36 %. Le second tour de l’élection présidentielle est prévu pour la mi-avril.
—8 mai 2005. Elections en République centrafricaine
Le président sortant François Bozizé, qui avait obtenu 42,97% des voix au premier tour le 13 mars devant l’ex-Premier ministre Martin Ziguélé, crédité de 23,53%, est élu au second tour avec 64,6% des voix. 17 candidats aux élections législatives sur les 908 enregistrés ont été élus au premier tour, dont huit appartenant au Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de l’ancien président Ange-Félix Patassé, et trois au Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l’ancien président André Kolingba. 326 candidats sont admis à se répartir les 88 sièges restants lors du second tour qui voit la Convergence nationale "Kna na kwa", parti de François Bozizé, enlever 42 sièges tandis que le MLPC en gagne onze sièges et le RDC, huit
-RWANDA- BURUNDI
— Rwanda : A l’issue de pourparlers entre des représentants de la République démocratique du Congo et les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui se tenaient à Rome, Ignace Murwanashyaka, président des FDLR a annoncé qu’ils s’engageaient « à cesser la lutte armée et à transformer leur lutte en combat politique ». Il a également « condamné le génocide commis au Rwanda et leurs auteurs ». Plusieurs membres des FDLR sont accusés d’avoir pris part au génocide de 1994.
— 15 janvier * Rwanda : * Rwanda : Les procès des auteurs présumés du génocide au Rwanda de 1994 devant les gacaca (tribunaux populaires) ont débuté à travers le pays. Huit mille nouvelles juridictions « gacaca », (tribunaux populaires chargés de juger les auteurs présumés du génocide rwandais de 1994), ont entamé la phase administrative de leur travail. Ils viennent se rajouter les 750 « gacaca » pilotes mis en place depuis 2001.
— 27 janvier Rwanda : le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande à déclaré à Abuja où se tient la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine que son pays est toujours menacé par les rebelles rwandais des ex-FAR (soldats de l’ex-armée rwandaise) et les miliciens hutus interahamwe qui ont perpétré le génocide de 1994.
— 12 février * Burundi : Ouverture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution qui répartit le pouvoir entre les deux principales ethnies du pays, les Hutus et les Tutsis. La campagne doit s’achever le 25 février et le référendum doit se tenir le 28 février.
— 28 février 2005. Référendum constitutionnel au Burundi
L’adoption de la nouvelle Constitution par 90,10% des votants marque le début d’une série de six autres consultations électorales d’ici la fin 2005. Elles sont censées mettre fin à la période de transition ouverte le 1er novembre 2000 après une guerre civile entre les deux principales ethnies hutu et tutsi qui a débuté en 1993, faisant plus de 300 000 victimes. L’objectif de la loi fondamentale est de répartir plus équitablement le pouvoir entre les Hutu (ethnie majoritaire, 85% de la population) et les Tutsi (ethnie minoritaire, 14% de la population). L’Assemblée nationale et le gouvernement seront composés à 60% de Hutu et à 40% de Tutsi, alors que l’armée comportera une répartition égale entre les deux ethnies. Le chef de l’Etat sera élu au suffrage universel direct, sauf pour le premier mandat où il sera élu par le Parlement. Ces nouvelles dispositions mettront un terme à la main-mise quasiment sans partage sur le pouvoir des Tutsi depuis 1962. Le Parti pour la libération du peuple hutu/Forces nationale de libération (Palipehutu/FNL), dernière rébellion encore active dans le pays, refuse les nouvelles institutions politiques. La Constitution est promulguée le 19 mars 2005
— 11 mars Burundi : la Ligue burundaise pour la protection de l’enfance et de la jeunesse (Libejeun) a déposé plainte devant la justice burundaise contre 4 soldats éthiopiens des Nations unies impliqués dans un réseau de prostitution infantile à Gitega (centre du Burundi)
— 16 mars : Burundi : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont annoncé que « deux millions de Burundais auront besoin d’assistance alimentaire cette année, soit 40% de plus qu’en 2004 ». Zlatan Milisic, Directeur du PAM au Burundi a déclaré qu’« Après plusieurs années de guerre, les conditions de vie de la plupart des Burundais sont dures et la sécheresse est en train de créer une pression supplémentaire sur les populations déjà très pauvres ». Cette détérioration de la sécurité alimentaire menace le fragile processus de paix en cours dans le pays.
— Rwanda : Le général Marcel Gatsinzi, ministre de la défense, a annoncé que le gouvernement avait brûlé environ 6 000 armes dans le cadre de sa politique de lutte contre la prolifération des armes légères.
Dominique Decherf, ambassadeur de France au Rwanda a exprimé, au cours d’une cérémonie commémorative du génocide, les « regrets » de la France d’avoir « abandonné à leur sort » les employés rwandais de l’ambassade de France. 18 de ses employés ont été tués.
— Rwanda:10 mai Le Club de Paris, qui regroupe les principaux pays industrialisés créanciers, a décidé d’annuler la dette du Rwanda qui s’élève à 100,4 millions de dollars.
Ouganda :
— 29 mars Une manifestation a réuni plusieurs milliers de musulmans à Kampala pour protester contre le projet de loi sur les relations matrimoniales. Il redoute que ce texte remette en cause la polygamie en obligeant un homme marié à demander l’accord de son épouse avant de procéder à un second mariage.
— Ouganda : Selon la BBC, l’armée a enrôlé des centaines d’anciens enfants soldats de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) qu’elle avait capturés.
— Ouganda : 23 maiDans un rapport, l’Unicef estime que 40 000 enfants sont contraints de quitter chaque nuit leur village pour aller dormir dans les rues des villes du nord de l’Ouganda, en raison des menaces de violences et d’enlèvements de la part du mouvement rebelle Armée de résistance du Seigneur (LRA), responsable de l’enlèvement d’environ 20 000 enfants contraints de devenir enfants soldats, porteurs ou réduit à l’esclavage sexuel.