PAYS UNION EUROPEENNE
-*Cette année est décisive pour l’ avenir de l’Europe politique dont les gouvernannts ont dressé le cadre constitutionnel après deux années de disciussions au sein de la Convention. Mais l’adhésion des peuples n’est pas acquise, notamment là où ils sont appelés à voter par voie référendaire.
-**Chronologie Europe occidentale
-**Chronologie Europe orientale et CEI
-** Administrations étrangères sur Internet
-*Politique
-** 22 mai 2005. Resultat de la stagnation économique, de la morosité politique, et de l’épuisement de la majorité politique, le gouvernement Schroeder subit une cuisante défaite aux élections régionales dans son fief traditionnel de Rhenanie-Westphalie .Le Parti social-démocrate (SPD) connaît une déroute historique dans son bastion, en ne recueillant que 37% des voix (contre 42,8% en 2000) alors que la CDU (Union chrétienne-démocrate) obtient 45,2% des voix (contre 37% en 2000). Les Verts connaissent également une érosion avec 6,1% des voix (contre 7,1%), ainsi que le FDP (Parti libéral démocrate) qui recueille 6,3% des suffrages (contre 9,8%). Il s’agit, pour le SPD, de son plus mauvais résultat dans ce scrutin régional depuis 51 ans. Le chancelier fédéral Gerhard Schröder, à la tête d’un gouvernement rouge-vert, en tire les conséquences en proposant des élections législatives anticipées pour l’automne 2005, au lieu du terme prévu de septembre 2006. Cette importante victoire de la CDU faît naître l’ambition à sa dirigeante, Angela Merkel, de devenir la première femme chancelier de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne.
-**Allemagne, Berlin : le président israélien Moshe Katsav a entamé une visite de trois jours en Allemagne pour marquer 40 ans de relations diplomatique entre les deux pays. Il a été accueilli avec les honneurs militaires par son homologue allemand Horst Köhler après son arrivée à l’aéroport de Tegel.
-**Malgré l’euro, excédent commercial record en 2004,
Il enregistre une progression de près de 20 % par rapport à l’excédent dégagé en 2003 (déjà historique), à 155,6 mds d’€. Les exportations augmentent de 10 %, à 731 mds. La progression des exportations allemandes vers les pays intra et hors zone euro sont identiques, à 10, 3 %. Les importations ont crû de 7,7 % par rapport à 2003. Le commerce extérieur a apporté à lui seul 1,2 point de croissance au pays en 2004 (elle s’est élevée à 1,7 %). L’Allemagne avait terminé en première place du classement des exportateurs de l’OMC en 2003. Les performances de son commerce extérieur cette année devraient à priori lui permettre de conserver le même rang. A titre de comparaison, les exportations chinoises se sont élevées à 593,4 milliards de dollars en 2004.
Le consortium - Toll Collect - chargé du projet de péage des autoroutes allemandes, gratuites jusqu’à présent, associe Deutsche telekom, le constructeur automobile DaimlerChrysler (45% chacun) et le français Cofiroute (10%). Désormais, les routiers doivent disposer d’un boîter électronique équipé d’un système de guidage par satellite qui enregistre les déplacements et règle la facturation. A défaut, ils doivent payer à une borne automatique, sur internet, ou via une centrale d’appels téléphoniques
-*Société
-** 27 janvier 2005. 60ème anniversaire de la libération des camps nazis . Cet anniversaire donne lieu à de nombreuses cérémonies qui débutent le 24 janvier avec une session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU et culminent avec le rassemblement à Auschwitz d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et de près de 10 000 personnes le 27 janvier, jour anniversaire de la libération du plus grand des camps d’extermination nazis par l’armée soviétique en 1945. De 1940 à 1945, au moins 1,1 million de personnes ont péri à Auschwitz-Birkenau, dont 960 000 hommes, femmes et enfants juifs déportés des pays d’Europe occupés par les nazis. 75 000 Polonais, 21 000 Tsiganes et 15 000 Soviétiques ont également été tués. Dans une allocution, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, appelle le monde à "manifester son respect" pour les victimes des camps de la mort en "protégeant toutes les communautés semblablement menacées et vulnérables, maintenant et à l’avenir"
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-** 1er janvier 2005. Le Luxembourg prend la présidence de l’Union européenne pour six mois
Parmi les priorités de cette nouvelle présidence figurent la politique de sécurité extérieure et l’action humanitaire de l’Union, le renforcement de la sécurité intérieure, la relance de la stratégie de Lisbonne et la réforme du pacte de stabilité et de croissance
La législation, adoptée par le Parlement à l’unanimité, protège la confidentialité des sources des journalistes ainsi que des collaborateurs d’une rédaction sauf si l’information empêche des crimes représentant une "grave attaque contre l’intégrité physique des personnes".
-** 19 mai 2005. Approbation de la Constitution européenne par la chambre basse belge
Le Traité constitutionnel européen, qui doit encore être adopté par les cinq assemblées régionales et communautaires pour être ratifié, est voté par 118 voix pour, dix huit contre et une abstention. Il a été approuvé par le Sénat le 28 avril 2005, avec 54 voix pour, neuf contre et une abstention.
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-*Politique
-** Avril 2005. Crise gouvernementale en Italie . Le gouvernement de Silvio Berlusconi est mis en difficulté après le retrait des quatre ministres démocrates-chrétiens de l’UDC le 15 avril, suivi par celui de deux autres représentants de la majorité issus du Nouveau parti socialiste. Les démissionnaires reprochent au président du Conseil de n’avoir pas entendu le message des électeurs après l’échec des dernières élections régionales. Démissionnaire le 20 avril, il est chargé par le chef de l’Etat, Carlo Azeglio Ciampi, le 22, de former une nouvelle équipe. Il présente son deuxième gouvernement le 23 avril, dont le seul changement notable est le retour de l’ancien ministre de l’économie Giulio Tremonti, membre de Forza Italia, au poste de vice-président du Conseil, tous les grands portefeuilles conservant les mêmes titulaires. Le 28 avril, Silvio Berlusconi obtient la confiance du Parlement.
-*Société
-** 2 avril 2005. Mort du Pape Jean-Paul II. Le pontificat de 26 ans de Jean-Paul II est principalement marqué par la politique extérieure et ses 104 voyages officiels. Il est caractérisé par son engagement sur les droits de l’homme, et pour ses critiques du système néolibéral. Par ailleurs, son rôle non négligeable dans l’effondrement du communisme est généralement reconnu. Il est critiqué pour ses prises de position en matière morale, notamment sur la contraception, l’avortement et l’homosexualité. Ses funérailles se déroulent le 8 avril en la basilique Saint-Pierre de Rome.
-** 19 avril 2005. Election du pape Benoît XVI . A l’issue du conclave réuni les 18 et 19 avril, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, 78 ans, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ex-Saint-Office) depuis 1981 est élu Pape et prend le nom de Benoît XVI .
-*Politique
- ** 18 janvier 2005. Début du procès des trois soldats britanniques accusés d’avoir torturé des prisonniers irakiens : Osnabruk (Allemagne). La cour martiale britannique, siégeant dans une caserne de l’armée britannique en Allemagne décide de rendre publiques les photos des humiliations et sévices infligés aux prisonniers en mai 2003 à Bassorah (sud de l’Irak), où est basé l’essentiel des forces britanniques dans ce pays
-** 31 janvier 2005.Meurtre du catholique nord-irlandais Robert MacCartney par les militants de l’Armée républicaine irlandaise. Après une altercation avec les militants de l’Armée républicaine irlandaise, il est poignardé devant plus de 70 témoins. L’affaire suscite une vive émotion en Grande-Bretagne après la révélation de l’offre de l’IRA à la famille de la victime d’abattre les meurtriers. Cette proposition, rejetée par les proches de la victime qui exigent des poursuites judiciaires contre les assassins, est condamnée par la plupart des dirigeants politiques britanniques et nord-irlandais
-** 2 février 2005. L’Armée républicaine irlandaise décide de suspendre le désarmement .En réponse aux allégations de Londres et de Dublin qui attribuent à l’IRA la responsabilité du cambriolage de la Northern Bank, le 20 décembre 2004 à Belfast, où la somme de 38 millions d’euros a été volée, l’Armée républicaine irlandaise suspend le démantèlement de son arsenal, entamé en octobre 2001, en application des accords de paix d’avril 1998
-** 7 février 2005. Réforme de la politique d’immigration au Royaume-Uni . Le plan quinquennal prévoit, outre l’instauration d’un système de points destinés à sélectionner les immigrés selon leurs diplômes ou professions, la suppression des regroupements familiaux automatiques, la révision tous les cinq ans du statut de réfugiés et l’enregistrement des empreintes digitales des demandeurs d’asile
-** 11 mars 2005. Adoption de la loi antiterroriste en Grande-Bretagne . La loi, votée à l’issue de deux semaines de débats houleux au Parlement, prévoit des mesures de contrôle limitant la liberté des suspects, une fois que le risque terroriste est établi sur la base "d’un soupçon raisonnable". Destinée à remplacer la loi antiterroriste 2000, modifiée en 2001 qui ne concernait que les étrangers, la nouvelle loi s’applique également aux Britanniques et sera soumise annuellement à révision.
** 9 avril 2005. Mariage en secondes noces du prince Charles, héritier de la couronne britannique avec Camilla Parker Bowles
-** 5 mai 2005. Elections législatives en Grande-Bretagne. Le Parti travailliste du Premier ministre Tony Blair remporte les élections avec 355 sièges (35,2% des voix), contre 197 (32,3 %) au Parti conservateur dirigé par Michael Howard. Le Parti libéral-démocrate de Charles Kennedy obtient 62 sièges (22,06%). Tony Blair, dont le parti subit un recul de 58 sièges par rapport au scrutin de 2001, devient le premier chef de gouvernement travailliste à effectuer trois mandats successifs.
-** 6 juin 2005. Suspension du processus de ratification par référendum de la Constitution européenne . Après le rejet du Traité constitutionnel européen par la France et les Pays-Bas, Jack Straw, ministre des affaires étrangères annonce devant la Chambre des Communes le report à une date indéterminée de l’organisation du référendum, initialement prévu au printemps 2006.
-*Société
- ** 18 février 2005. Entrée en vigueur de la loi interdisant la chasse à courre au Royaume-Uni
La loi, votée le 18 novembre 2004, au terme d’une bataille politique de sept ans à cause de l’opposition de la Chambre des Lords, abolit une tradition ancestrale remontant à 1660. Cette décision entraîne par ailleurs de vives protestations des défenseurs de la chasse à courre
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-*Economie : -*Société
*Politique
*Politique
Lettre d’un grand père allemand à son petit-fils français
LA CONSTITUTION FRANCAISE DE L’EUROPE
Mon cher petit-fils,
J’ai été surpris de voir ton esprit civique à un âge où on se fout pas mal de pareilles billevesées. J’ai été encore plus surpris de m’apercevoir que tu avais déjà l’âge d’aller voter. Tu veux que je lise pour toi cette énorme et confuse élucubration et que je t’en fasse un résumé assorti de conseils judicieux. Je l’ai relue dans cette optique et je te fais grâce d’explications détaillées. La présentation est un peu ringarde car, elle ignore superbement la norme AFNOR de numérotation des chapitres, titres et sous-titres. Le repérage est pénible. C’est donc une constitution française pour l’Europe. On y retrouve la « patte » de l’Ecole Nationale d’Administration, familière à tous les lecteurs du « JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ». En l’occurrence, c’est précis comme l’analyse d’un avion renifleur. On y retrouve une forme et une subtilité spirituelle déjà appréciés avec la législation sur l’invention de l’avoir fiscal, sur l’imposition des plus values, et les réglementations catastrophiques sur le « regroupement familial », enfin tout ce qu’un journaliste appelait avec humour « l’autoritarisme mou ». Comme dans nos lois inapplicables (littoral et SRU 2000, Etc....), le verbe pouvoir remplace le verbe devoir, ce qui permet aux décideurs une abstention légale et une inefficacité certaine. Là encore, le législateur laisse la décision aux hauts fonctionnaires et aux juges administratifs. Enfin, comme dans toutes les législations françaises, les dérogations abondamment prévues transforment les meilleures intentions en vœux pieux parfaitement inutiles. Lorsqu’il a fallu abandonner le droit régalien de « battre monnaie », on n’a pas eu besoin de constitution. L’impossibilité de faire tourner la planche à billets, pour boucher les trous du budget par des dévaluations, ne permet plus le déficit budgétaire programmé, ni la gestion sur une hypothétique croissance. Ignorant superbement cet incontournable postulat, la constitution imaginée par des Inspecteurs des Finances, entérine les mauvaises manières de la quatrième République, ressuscitées par François MITTERAND et poursuivies par les « blancs bonnets » qui ont succédé aux « bonnets blancs ». Les mêmes se retrouvent avec bonheur pour approuver des deux mains ce qui condamne le système. Que dire de cette phrase de l’article I - 16 (2) qui prévoit la nécessité d’une coopération loyale entre les rouages de cette organisation farfelue. Une coopération loyale ? Cela va sans dire et cela va encore mieux en ne le disant pas. On a vu ce que cela donnait pour accompagner la douteuse intervention américaine en IRAK. Quelle belle et loyale unanimité. Enfin, cerise suprême sur le gâteau, la procédure de révision semble inspirée par notre code de l’urbanisme au chapitre de la révision du Plan d’Occupation des Sols (le fameux P.O.S amoindri en P.L.U). Puisqu’on peut la réviser, à quoi sert-elle si le suffrage universel n’intervient plus ? Le rêve d’une Europe centrée sur le fameux « noyau dur de base », se répandant comme une tache d’huile destinée à s’étendre, en intensité, par l’unification des institutions, fiscales, économiques et sociales, ne se traduit pas dans ce verbiage vaseux. A vouloir tout prévoir, on s’enferme dans un carcan parfaitement irréaliste. Le plus étonnant c’est de voir l’Allemagne avaler de telles couleuvres. Il est vrai qu’engourdie dans une repentance obligatoire des jeunes générations pour les folies de leurs anciens, elle n’ose plus rien dire. En lisant cette débauche de verbiage de la constitution française de l’Europe, on peut se remémorer l’affiche de la propagande allemande de 1938 : Un balai « européen » dépoussiérait devant la porte en expulsant un coq bleu blanc rouge, courroucé, avec des livres et des journaux à la mode française. La légende : « Dehors le fatras français », est redevenue d’actualité. Il suffira de remplacer le nom d’un des journaux balayés par celui de « constitution française pour l’Europe », pour rajeunir l’affiche. Mon cher petit fils, je n’ai pas le droit de choisir pour toi. Je déplore que le vote « blanc » n’ait pas de signification. Il serait si bon qu’il corresponde, non à un refus total, mais à la réclamation d’un organigramme cohérent assurant le succès de l’application. Je vais donc, moi aussi, employer ce fameux verbe pouvoir.
Au OUI des vaincus on peut préférer le NON de la résistance.