Afrique Orientale 2005

mardi 5 juillet 2005.
 

Afrique orientale

-Soudan

— Jeudi 17 mars 2005* Soudan, Conseil de sécurité des Nations unies : le Conseil de sécurité n’a pas réussi à voter une résolution sur deux problèmes au Soudan. La première partie ne pose pas de problème : envoi d’une force internationale au Sud-Soudan pour aider à la pacification. Cependant, les sanctions contre le gouvernement soudanais sur les massacres du Darfour sont refusées par l’Algérie, la Chine et la Russie, et la volonté des pays de l’Union européenne de traduire les coupables devant la Cour pénale internationale révulse les États-Unis. Dans le même temps, les 2 000 soldats de l’Union africaine ne peuvent empêcher la poursuite des exactions.—Soudan : 11 avrilOuverture à Oslo de la conférence des donateurs par Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU. La reconstruction du pays après l’accord de paix au sud Soudan signé en janvier doit coûter 7,8 milliards de dollars. Si une grande partie doit être financé par les ressources pétrolières du pays, la communauté internationale est appelé à aider à la reconstruction du pays, ravagé par 21 années de guerre, à hauteur de 2,6 milliards de dollars.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Soudan25 avril Soudan : Une délégation internationale, composée de représentant de pays européen, du Japon, des Etats-Unis et du Canada, a rencontré à Khartoum des responsables d’ONG soudanaise, dont Hamid Ahmad Abdelalim, chef du Centre national d’action contre les mines (NMAC). La guerre au sud Soudan, qui a provoqué l’exil de 4 millions de personnes a pris fin avec l’accord de paix signé en janvier. Cependant, environ deux millions de mines antipersonnelles ont été répandues dans la zone. 2500 personnes ont été tués par l’explosion de mines durant les 5 dernières années.

—26 mai 2005. Conférence des bailleurs de fonds pour le Darfour, au Soudan : Addis Abeba (Ethiopie)
Les pays donateurs promettent de contribuer à hauteur de 300 millions de dollars au financement de la force déployée par l’Union africaine au Darfour. Par ailleurs l’Union européenne et l’OTAN s’engagent à une aide financière et logistique à cette force. Interrompues depuis six mois, les négociations entre les rebelles et le gouvernement soudanais reprennent le 10 juin à Abuja (Nigeria), sous la médiation de l’Union africaine


-Djibouti
—8 avril 2005. Election présidentielle :Seul candidat, le président sortant Ismaël Omar Guelleh est réélu avec un taux de participation de 78,9%. L’opposition avait appelé au boycott du scrutin, estimant que les conditions d’un vote démocratique n’étaient pas réunies

-Ethiopie

— 21 mars Le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA-Ethiopie) a annoncé qu’au moins 40 000 personnes du district de Boricha de la Région éthiopienne des nations, nationalités et populations méridionales ont besoin d’aide alimentaire et d’approvisionnement en eau en raison de l’insuffisance des pluies l’année dernière qui a entraîné l’assèchement des cours d’eau et une mauvaise récolte de maïs, principale culture vivrière.

— 24 mars L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport intitulé « Les Anuak pour cible : violations des droits de l’homme et crimes contre l’humanité dans la région éthiopienne de Gambella » qui accuse l’armée éthiopienne d’avoir commis des violations des droits de l’Homme à grande échelle (viols, tortures, et meurtres) contre la population civile Anuak dans la région de Gambella (Sud-ouest) fin 2003 et début 2004 lors d’intervention contre des groupes armés coupables de violences ethniques. Le gouvernement éthiopien considère que ce rapport est « complètement infondé et repose sur des mensonges ».

— 15 mai 2005. Elections législatives fédérales en Ethiopie

— Ethiopie : Retour de la troisième partie de l’Obélisque d’Axoum, monument volé par les troupes de Mussolini en 1937 et détenu depuis lors par l’Italie. La reconstruction du monument est prévue pour septembre.

— Éthiopie : 08/06 les manifestations d’étudiants se poursuivent à Addis-Abeba pour protester contre les résultats provisoires des élections du 15 mai. Des heurts entre étudiants et force de police ont entraînés la morts d’au moins 29 personnes et des centaines de blessés. Hailu Shawel, président de la Coalition pour l’unité et la démocratie (CUD, opposition) est assigné à résidence depuis le mardi soir


-Soudan


—9 janvier 2005. Un accord de paix final au Sud-Soudan a été signé à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osman Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans).
En présence du secrétaire d’Etat américain Colin Powell et d’une dizaine de chefs d’Etat africains, le régime soudanais et les rebelles de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) signent un accord censé mettre fin à un conflit opposant depuis 1983 chrétiens et animistes au sud du pays, et le Nord, à majorité arabo-musulmane. Cet accord satisfait les principales revendications formulées par les rebelles qui portaient sur un partage équitable du pouvoir et des richesses, mais ne concerne pas le conflit touchant l’ouest du Soudan, celui du DarfourLe conflit aurait fait 1,5 millionde morts .

—31 janvier 2005. Rapport de la commission internationale d’enquête sur le Darfour
Mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU pour déterminer s’il y a eu des actes de génocide depuis février 2003 au Darfour, la commission d’enquête composée de cinq juges internationaux affirme dans son rapport que des crimes contre l’humanité ont été commis au Darfour mais elle estime cependant que le gouvernement central soudanais n’a pas poursuivi une politique délibérée de génocide. Elle admet que dans certains cas des responsables gouvernementaux ont pu commettre des actes avec une intention génocidaire et demande auquel cas que les personnes responsables soient traduites devant la Cour pénale internationale (CPI). Les affrontements dans la région du Darfour entre les rebelles représentant les populations d’origine africaine, qui s’estiment marginalisées, et les troupes gouvernementales appuyées par les Djandjawids ont déjà fait depuis deux ans plus de 70 000 morts et environ 1,6 million de déplacés et réfugiés

—24 mars 2005. L’ONU décide de l’envoi d’une mission de soutien à la paix au Soudan
Adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, la résolution 1590 présentée par les Etats-Unis, décide de l’envoi de la Mission des Nations unies au Soudan (MINUS), force composée d’un maximum de 10 000 soldats et de 715 personnels de police civile. Son mandat initial de six mois est principalement de soutenir l’application de l’accord de paix intervenu en janvier 2005 entre le gouvernement de Khartoum et le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SPLM/A), l’ex-rébellion du sud, de John Garang, accord qui a mis fin à une guerre civile de 21 ans. La nouvelle mission succède à la Mission préparatoire des Nations unies au Soudan (UNAMIS) mise en place en juin 2004

—31 mars 2005. L’ONU saisit la Cour pénale internationale pour les crimes contre l’humanité commis au Darfour (Soudan) Après la résolution 1591 imposant de nouvelles sanctions au gouvernement soudanais et aux rebelles du Darfour, le Conseil de sécurité adopte par dix voix pour et 4 abstentions (Algérie, Brésil, Chine et Etats-Unis qui ont renoncé à leur droit de veto), la résolution 1593 dans laquelle il "décide de déférer au Procureur de la Cour pénale internationale la situation au Darfour depuis le 1er juillet 2002", comme l’avait préconisé le rapport d’experts publié en janvier 2005. La CPI est donc chargée de poursuivre les auteurs de meurtres, viols ou pillages dans cette région de l’ouest du Soudan où une guerre civile qui sévit depuis plus de deux ans a fait plus de 180 000 morts

— Soudan :10 juin reprise officielle à Abuja (Nigeria) des négociations sur le Darfour sous l’égide de l’Union africaine avec des délégations du gouvernement soudanais et des deux principaux mouvements rebelles, le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) et le Mouvement pour la libération du Soudan (SLM).

— Soudan11 juin : Le gouvernement soudanais, opposé à la Cour pénale internationale pour juger les auteurs des violences au Darfour, a annoncé l’établissement d’un tribunal spécial pour juger les crimes de violations des droits de l’homme au Darfour.

-Somalie

— 24 février 2005 * Somalie : élu et nommé fin 2004, mais siégeant en exil à Nairobi (Kenya), le président Abdullah Yusuf Ahmed et le premier ministre somaliens Ali Mohamed Gedi ont visité pour la première fois depuis leur prise de fonction leur propre pays, toujours en proie aux conséquences de la guerre civile commencée en 1991.

— 2 mars :Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, recommande le renforcement de l’embargo sur les armes à destination de la Somalie.Ghanim Alnajjar, envoyé de l’ONU chargé des droits de l’Homme pour la Somalie, a appelé la communauté internationale à aider la Somalie à mettre en place des institutions respectueuses des droits de l’homme.

— Le gouvernement siégeant à Nairobi a approuvé le projet de l’Union africaine de déployer une force de paix étrangère afin d’aider la réinstallation du gouvernement en Somalie. Neuf des ministres, anciens chefs de guerre, ont exprimé leur désaccord.

-Mozambique

15 janvier : la Grande-Bretagne annule la dette de 150 millions de dollars contractée par le Mozambique.

-Île Maurice  : 10 janvier ouverture de la conférence de l’Alliance des petits Etats insulaires indépendants (Aosis) sur le plan d’action signé en 1994 à la Barbade.


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