L’AMERIQUE LATINE EN 2005
Sources :
Chronologie AmeriqueLatine , Amérique latine (Yahoo)et
Wikipedia , http://fr.wikipedia.org/wiki/
Global Intelligence on Latin America
POLITIQUE
19-20 novembre 2004. 14ème sommet ibéro-américain : San Jose (Costa-Rica) Le sommet qui réunit les représentants de 19 pays latino-américains, de l’Espagne et du Portugal adoptent la déclaration de San Jose sur l’éducation et le terrorisme. Les participants proposent la conversion d’une partie de la dette extérieure en financement de projets éducatifs, et le thème du terrorisme émergeant au sommet après l’attentat qui a tué le 18 novembre 2004 le procureur spécial vénézuélien, ils condamnent toutes les formes de terrorisme et appellent à redoubler d’efforts pour le combattre. Sur Haïti, la déclaration demande à la communauté internationale de renforcer ses efforts en faveur d’un processus démocratique menant à des élections libres en 2005. Par ailleurs, la principauté d’Andorre devient le 22ème membre de la communauté ibéro-américaine
8 décembre 2004. Création de la Communauté sud-américaine des Nations (CSN) : Cuzco (Pérou) Lancée lors du 3ème sommet sud-américain, cette nouvelle entité régionale dite aussi "Union sud-américaine" regroupe douze pays d’Amérique du Sud : les quatre pays du Mercosur, les cinq pays de la Communauté andine (Can) ainsi que le Chili, la Guyana et Surinam. La déclaration de Cuzco souligne la "détermination de développer un espace sud-américain intégré dans les domaines politique, social, économique, environnemental et des infrastructures"
16-17 décembre 2004. Sommet du Mercosur : Ouro Preto (Brésil)
Trois nouveaux pays, la Colombie, l’Equateur et le Vénézuela, intègrent l’organisation régionale en tant que membre associé, portant à six le nombre de pays associés avec la Bolivie, le Chili et le Pérou. Les débats portent également sur la création d’un parlement régional
5-7 juin 2005. 35ème assemblée générale de l’OEA (Organisation des Etats américains) : Fort Lauderlale, Floride (Etats-Unis)
L’Assemblée générale s’achève sans adopter la proposition américaine sur le rôle préventif de l’organisation dans les crises, le projet américain étant rejeté par plusieurs pays, notamment le Venezuela. Dans sa déclaration finale, l’OEA propose d’envoyer comme médiateur dans la crise politique en Bolivie, le nouveau secrétaire général, le Chilien Miguel Insulza
ECONOMIE
16-17 décembre 2004. Sommet du Mercosur : Ouro Preto (Brésil)
Trois nouveaux pays, la Colombie, l’Equateur et le Vénézuela, intègrent l’organisation régionale en tant que membre associé, portant à six le nombre de pays associés avec la Bolivie, le Chili et le Pérou. Les débats portent également sur la création d’un parlement régional
18-20 juin 2005. Sommet du Mercosur : Asuncion (Paraguay)
Les quatre pays du Mercosur ainsi que les six pays associés décident la création de fonds structurels inspirés de l’Union européenne, afin de compenser les disparités régionales au sein de la zone. Le futur fonds de convergence structurelle sera financé à 70% par le Brésil, 27% par l’Argentine, 2% par l’Uruguay et 1% par le Paraguay. Le Mexique et le Panama sont candidats à l’entrée dans l’organisation
SOCIETE
AMERIQUE CENTRALE
Mexique
8-13 février 2005. Tournée du président mexicain Vicente Fox en Europe et au Maghreb
A l’issue d’une tournée diplomatique en Espagne, en Italie, au Maroc et en Algérie, plusieurs accords de coopération sont signés notamment avec l’Algérie, dans les domaines de l’énergie, de la santé et de l’éducation
7 avril 2005. Destitution du maire de Mexico
La Chambre des députés vote la levée de l’immunité et la destitution d’Andrès manuel Lopez Obrador, candidat du PRD (Parti de la révolution démocratique, opposition) à l’élection présidentielle de 2006. Le maire de Mexico est accusé d’avoir fait construire une voie d’accès à un hôpital malgré une interdiction de la justice. Le 4 mai, la justice fédérale abandonne les poursuites contre lui. Lopez Obrador pourra donc se présenter à l’élection présidentielle alors qu’il aurait dû y renoncer en cas de condamnation
ILES ET LITTORAL CARAIBES
13 décembre 2004-15 février 2005. Crise diplomatique entre la Colombie et le Venezuela : Le différend naît de l’arrestation, le 13 décembre, du chef des FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes), Rodrigo Granda, dans le centre de Caracas. Le gouvernement vénézuélien proteste contre cette arrestation sur son territoire et dénonce une violation de sa souveraineté. Le président Hugo Chavez suspend les relations commerciales bilatérales. Suite à la médiation du Brésil, les présidents des deux pays se rencontrent et se réconcilient à Caracas le 15 février 2005
CUBA 10 janvier :Cuba : le ministre des Affaires étrangères cubain, M. Perez Roque, a déclaré que La Havane avait décidé de restaurer ses relations avec toutes les ambassades à la demande de l’Espagne, de la Belgique, du Luxembourg.
10 janvier 2005. Décret sur la propriété foncière au Venezuela
Le président Hugo Chavez signe un texte visant à "réorganiser la possession et l’usage des terres à vocation agricole afin d’éliminer progressivement les latifundia dans les zones rurales du pays". Les latifundia sont de grandes exploitations agricoles, de plusieurs centaines ou milliers d’hectares. Ces immenses domaines sont faiblement mis en valeur, donc peu rentables et leur fonctionnement repose sur une logique sociale où prévaut le paternalisme
3 mars 2005. Dévaluation de 10,7% de la monnaie vénézuélienne, le bolivar
La dévaluation du bolivar figure au projet de budjet 2005, le nouveau taux de change est de 2,14 bolivars pour 1 dollar
20-21 mai 2005. Congrès de dissidents cubains (La Havane)
La réunion inédite de l’Assemblée pour la promotion de la société civile (APSC), rassemblant une centaine de dissidents, se termine par l’adoption d’une résolution anti-gouvernementale. Les opposants au régime de Fidel Castro réclament la libération des 300 prisonniers politiques, l’abolition de la peine de mort et prônent le retour à la démocratie et au pluralisme
25 mai 2005. Elections législatives au Suriname
Le Nouveau Front du président Ronald Venetiaan remporte les élections avec 23 sièges sur 51 à l’Assemblée nationale. Il devra donc s’allier avec d’autres partis pour s’assurer la majorité au Parlement. Le scrutin constitue un sérieux revers pour l’ex-dictateur Desi Bouterse dont le Parti national démocratique (PND) n’est crédité que de 15 sièges
AMERIQUE ANDINE
1er-4 janvier 2005. Prise d’otages au Pérou Les rebelles du mouvement ultra-nationaliste "Etnocacerista" occupent un commissariat d’Andahuaylas, au sud-est de Lima, prennent 17 policiers et soldats en otages et exigent la démission du président Alejandro Toledo. L’état d’urgence est décrété, et le 4 janvier le commando rebelle se rend aux forces armées. Cette prise d’otages a fait quatre morts et quatorze blessés
28 janvier 2005. La province bolivienne de Santa Cruz est proclamée région autonome Une assemblée provisoire est mise en place chargée d’établir la première autonomie régionale en Bolivie. Acculé par la pression régionaliste, le président Carlos Mesa a donné son aval le 27 janvier. La province de Santa Cruz, centre économique du pays avec 2,3 millions d’habitants, possède avec celle voisine de Tarija, plus de 85% des réserves de gaz et de pétrole du pays
23 février 2005. En Colombie, Ingrid Betancourt est otage depuis trois ans
L’ex-candidate écologiste à la présidence de la Colombie est retenue en otage par les FARC ( Forces armées révolutionnaires colomiennes). Détentrice de la double nationalité franco-colombienne, Ingrid betancourt et sa directrice de campagne Clara Rojas, ont été enlevées le 23 février 2002, sur la route de San Vicente del Caguan, en zone de guérilla
9 mars 2005. Rejet de la démission du président bolivien Carlos Meza par le Congrès Le Congrès rejette à l’unanimité (130 députés et 27 sénateurs) la démission du président posée la veille, 8 mars. Carlos Meza, élu depuis seize mois doit faire face à la paralysie croissante du pays, en raison de grèves et de barrages routiers. la hausse des prix des carburants, la demande d’autonomie de la région de Santa Cruz, très riche en hydrocarbures, ont mené à la crise politique et sociale que traverse le pays
Avril 2005. Crise politique en Equateur, destitution du président Gutierrez
Devant la colère de milliers de manifestants réclamant sa démission, le président Lucio Gutierrez déclare l’état d’urgence le 15 avril et dissout la Cour suprême. L’opposition accuse les magistrats de la Cour suprême de manquer d’impartialité et de servir les intérêts du président. Celui-ci abroge le décret d’état d’urgence le 16 avril et le 18 une commission spéciale est formée pour désigner les nouveaux membres de la Cour. La crise politique et sociale que traverse l’Equateur a commencé le 8 décembre 2004 quand la majorité au pouvoir a réorganisé la Cour suprême en nommant ses membres par simple résolution. De plus, les syndicats protestent contre la politique économique menée par le président Gutierrez, qu’ils jugent trop libérale. Le 20 avril, le Parlement destitue finalement le président Lucio Gutierrez, et nomme à sa place le vice-président Alfredo Palacio
Mai-juin 2005. Crise politique et sociale en Bolivie
La centrale ouvrière bolivienne (la COB, dirigée par jaime Solares) et le Mouvement vers le socialisme (le MAS d’Evo Morales) exigent la nationalisation des hydrocarbures, la convocation d’une assemblée constituante et un référendum sur l’autonomie régionale. Les manifestations se succèdent à La Paz depuis l’adoption de la loi du 17 mai sur les hydrocarbures, qui porte la pression fiscale à 50%. La Bolivie est de plus divisée sur le degré d’autonomie de ses départements, notamment celui de Santa Cruz, très riche en réserves de gaz et de pétrole, ayant initié le processus. Le président Carlos Mesa démissionne le 7 juin et le 9 le Congrès désigne le président de la Cour suprême Eduardo Rodriguez Veltze président par intérim, lequel forme un gouvernement "d’unité nationale" et s’engage à convoquer une élection présidentielle anticipée
BRESIL
BRÉSIL - Etat des lieux de l’économie du pays.
Source : Economist Intelligence Unit.
28 mars 2005. Le Brésil ne renouvelle pas son accord avec le Fonds monétaire international (FMI)
Le ministre de l’économie, Antonio Palocci, annonce que l’accord de prêts passé avec le FMI en septembre 1982 ne sera pas reconduit après son expiration le 31 mars 2005. La décision est prise en fonction des bons résultats de l’économie brésilienne en 2004, la croissance de 5,2% étant la plus forte de ces dix dernières années. Les remboursements du Brésil au FMI, d’un montant de 21 milliards de dollars, s’étalent jusqu’en 2007
10-14 avril 2005. Tournée du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en Afrique
Il se rend au Cameroun, au Sénégal, au Ghana, en Guinée-Bissau et au Nigéria. Ce voyage est le troisième depuis son élection en 2003. Il est marqué par la signature d’accords bilatéraux dans les domaines politiques, économiques et techniques. Outre le développement de ce partenariat entre le Brésil et les pays africains, le président Lula tente d’obtenir le soutien des pays visités pour appuyer la candidature du Brésil à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies
2-16 mai 2005. Au Brésil, marche des paysans "sans terre"
Plus de 12 000 paysans, encadrés par le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) parcourent 200kms entre Goiania, au centre du pays, et Brasilia pour protester contre la lenteur de la réforme agraire entreprise par le président Lula. Le Brésil présente de très grandes inégalités dans la répartition des terres : 3,5% des propriétaires disposent de 56% des terres arables, alors que 40% des paysans les plus pauvres n’en possèdent qu’1%
CONE SUD
CHILI 5 janvier :Augusto Pinochet est poursuivi pour neuf enlèvements et un homicide, commis dans le cadre des opérations conjointes organisées par les régimes militaires sud-américains dans les années 1970. Le juge Juan Guzman a assigné à résidence et placé en état d’arrestation l’ancien dictateur chilien.
ChiliLe general Manuel Contreras, ancien chef de la Police secrète est condamné à 12 ans de prison pour la disparition en 1975 de l’activiste Miguel Angel Sandoval (Reuters) (http://www.reuters.com/newsArticle.jhtml ?type=worldNewsstoryID=7471015) (BBC) (http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4217519.stm)
La Banque Riggs plaide coupable et accepte de payer une amende de 16 millions $ pour avoir caché le transfert de millions $ appartenant à Auguste Pinochet (The Seattle Times) (http://seattletimes.nwsource.com/html/nationworld/2002162985_riggs28.html)
Argentine : 180 morts dans une boîte de nuit. Encore un signe de sa culture de "négligence", dit La Nacion (Buenos Aires).
Visite officielle du président Nestor Kirchner à Paris. les autorités de régulation d’Argentine ont infligé de "fortes amendes" à Aguas Argentinas et Edenor, filiales de Suez et EDF, à cause d’interruptions du service. Le pays réclame des investissements supplémentaires
14 janvier 2005. Restructuration de la dette privée de l’Argentine
Le ministre argentin de l’économie Roberto Lavagna lance sur les marchés internationaux la restructuration de 81 milliards de dollars de dette impayés depuis 2001. Il propose d’échanger les titres impayés contre de nouvelles obligations de valeur moindre. Les créanciers privés, aussi variés que nombreux - 700 000 allemands, 400 000 italiens - recevront environ 34% de ce qui leur est dû. Cette opération doit durer jusqu’au 24 février. La dette argentine est composée de 152 obligations distinctes, émises en 14 monnaies différentes et répondant à huit législations
25 février 2005. Fin du moratoire sur la dette privée argentine
Les 3/4 des détenteurs d’obligations, essentiellement des petits épargnants dans le monde entier, acceptent d’être remboursés à un taux très faible (0,32 dollars pour 1 dollar prêté) la restructuration de la dette privée argentine est un succès politique pour le président Nestor Kirchner
1er mars 2005. Investiture du nouveau président uruguayen Tabaré Vazquez
La victoire du Frente amplio (coalition de gauche) à l’élection présidentielle du 31 octobre 2004 marque la fin d’une alternance historique entre les deux partis traditionnels, le parti Blanco conservateur et le parti Colorado libéral, alternance interrompue par la dictature militaire de 1973 à 1985
* Argentine :11 mars 2005 le président Nestor Kirchner appelle ses concitoyens à boycotter les stations-service de la compagnie Shell car elle a augmenté le prix de l’essence dans un prix en proie à l’inflation. Le Monde daté 13 mars 2005
13 mars 2005. L’Argentine extrade vers le Chili l’ex-officier nazi Paul Schaefer
L’ancien chef de la colonie allemande "Colonia Dignidad", située au sud de Santiago, est condamné par la justice chilienne pour pédophilie et accusé de tortures sous le régime militaire d’Augusto Pinochet (1973-1990). En fuite depuis huit ans, Paul Schaefer a été arrêté le 10 mars près de Buenos-Aires, transféré au Chili et mis à la disposition de la justice en vertu du mandat d’arrêt émis par le juge chilien Joaquin Ballard
19 avril 2005. Condamnation de l’ex-capitaine argentin Adolfo Scilingo : Madrid Arrivé en Espagne en 1997 pour participer à une émission de télévision, il avait été amené à témoigner devant le juge Baltazar Garzon qui l’avait alors incarcéré. Après un procès ouvert le 14 janvier 2005, il est condamné par la justice espagnole à 640 années de prison pour crimes contre l’humanité commis pendant la dictature militaire en Agentine (1976-1983). C’est la première fois qu’un militaire argentin est jugé en personne à l’étranger
7 juin 2005. Levée de l’immunité du général chilien Augusto Pinochet
La Cour d’appel de Santiago ouvre la voie à un jugement de l’ex-dictateur pour fraude fiscale et corruption. Le même jour, elle prononce un non-lieu concernant son inculpation pour les crimes commis dans le cadre de l’"opération Condor" (concertation entre les dictatures sud-américaines pour éliminer les opposants dans les années 1970-1980)
14 juin 2005. La Cour suprême argentine abroge les lois d’amnistie pour les crimes de la dictature
La décision, prise à une large majorité (7 juges sur 9), va permettre de poursuivre en justice plus de 1 000 militaires et policiers impliqués dans la répression et les atteintes aux droits de l’homme sous la dictature, de 1976 à 1983