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Un juge de Tahiti sur les traces, à Paris, du compte japonais

3 juin 2008 à 14h58

Alors, ce livre sur Chirac et le Japon, comment cela marche ? Ah la question vacharde ! Et bien, notre livre à Olivier et moi ne marche pas du tout. Les Français se tapent de connaitre les frasques de Jacques Chirac au Japon. Et tant pis s’il a fréquenté là bas d’anciens criminels de guerre et des banquiers verreux. Et tant pis si un livre l’accuse d’avoir détourné à son profit l’appareil d’Etat pour masquer ses petits larcins !

On avait pourtant, Olivier et moi, fait fort dans ce petit livre : voici l’entourage de Chirac accusé au détour d’un chapitre d’avoir tenté d’intimider, via un "accident" de la circulation, un ancien magistrat coupable d’en savoir trop ; voici un chef de l’Etat acceptant d’instrumentaliser sa politique étrangère au profit de petits calculs bassement financiers.

Notre éditeur qui croyait dans le succès de ce livre en avait tiré 16 000 exemplaires. Le bouquin fut exposé partout, en tète de gondole. Certains auteurs ont l’impression parfois de ne pas avoir été soutenus par leur maison d’édition, d’avoir été oubliés par les distributeurs. Tel n’est pas notre cas. Et merci aux confrères, de Ruquier aux Grandes gueules jusqu’à Libération, pour avoir parlé, et en bien, de notre modeste ouvrage.

La réalité , la voici : la séquence Chirac est terminée, oubliée. Pas question pour l’opinion de chercher à se faire une idée du bilan d’un chef de l’Etat qui a quitté le pouvoir il y a un an, autant dire une éternité. Chirac a parfaitement réussi sa sortie, grand humaniste devant l’éternel passant même, en une du Monde, pour défendre l’agriculteur africain ! Un comble pour un homme qui a défendu la PAC et les grands céréaliers de la Région parisienne, causant la ruine des petits exploitants de l’hémisphère sud.

Un juge de Tahiti, chargé d’enquêter sur la disparition de Jean Philippe Couraud, le journaliste tahitien dont la famille pense qu’il a été assassiné par les sbires de Flosse, le roitelet de Tahiti et financier de Chirac, est à Paris pour quelques jours. Il a versé notre livre à son dossier ; des flics de la Brigade financière sont venus voici quelque temps chercher notre bouquin aux Arènes. Et voici ce juge qui interroge, à Paris, les anciens de la Dgse qui ont eu à connaitre de l’affaire japonaise.

Un petit espoir dans un océan d’amnésie.

Une certaine honte A Tahiti, un juge s’agite

8 Messages de forum

  • C’était, malheureusement, un peu couru d’avance. Au moins votre livre fera date.

    Je sais pas pour vous mais en ce qui me concerne penser à Chirac m’évite de m’énerver plus que de raison quand je pense à Sarkozy, c’est déjà pas mal. Je vais peut-être l’acheter votre livre, comme calmant ! Ca vous fait un nouveau débouché :D

  • Je viens de terminer la lecture de votre livre : très intéressant !

    Cependant concernant "l’accident de circulation" il ne me semble pas que vous accusez l’entourage de Chirac ?

  • http://www.marianne2.fr/_afp_newsmlmmd.c9b994672056f811b61ec8dcac5164ae.a1_ p_nnewsmlmmd.c919de78331fe321e0d86d01629a9cf7.41_r0

    Compte présumé de Chirac au Japon : perquisition chez son avocat et à la DGSE 06/06/2008 17:33

    Me Jean Veil face à la presse le 21 novembre 2007 après la mise en examen de Jacques Chirac dans l’affaire des chargés de mission de la ville de Paris © AFP Une perquisition a été menée jeudi au cabinet parisien de l’avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, et une autre mercredi au siège de la DGSE, par un juge basé en Polynésie enquêtant sur la disparition d’un journaliste de Tahiti qui travaillait sur un éventuel compte japonais de l’ex-président."Un juge et un procureur sont venus à mon cabinet jeudi après-midi pour saisir une lettre de la banque japonaise Tokyo Sowa dans laquelle celle-ci assure que M. Chirac ne détient pas de compte, mais j’ai refusé de la leur remettre, étant lié par le secret de l’instruction", a indiqué Me Veil. "En présence du bâtonnier de Paris (Me Christian Charrière-Bournazel, ndlr), cette lettre a été mise sous scellés fermés et envoyée par courrier à Papeete où un juge des libertés et de la détention (JLD) doit se prononcer dans un délai de cinq jours pour dire si elle est utilisable", a-t-il ajouté. Selon Me Veil, "aucune fouille n’a été pratiquée" dans son cabinet. La veille, les deux magistrats ont perquisitionné à la DGSE (renseignements extérieurs). "Ils ont demandé un certain nombre de documents. Ces documents leur ont été présentés, ils ont été placés sous scellés et sont restés à la DGSE. Ils seront éventuellement déclassifiés ultérieurement", a précisé vendredi à l’AFP une source proche de la DGSE, confirmant une information du Monde.

    Le journaliste Jean-Pascal Couraud enquêtait sur d’éventuels transferts de fonds entre une grosse entreprise de Polynésie française et un compte qu’aurait détenu M. Chirac, quand il a disparu dans des conditions mystérieuses le 15 décembre 1997. Le juge du tribunal de grande instance de Papeete, Jean-François Redonnet, qui a mené ces perquisitions, enquête sur cette disparition.Après la disparition du journaliste, le tribunal de Papeete avait d’abord conclu au suicide et prononcé un non-lieu en octobre 2002. Mais l’enquête avait été rouverte en 2004 après le témoignage d’un ancien membre du Groupe d’intervention de la Polynésie (GIP, service d’ordre personnel de l’ancien président de la Polynésie française, Gaston Flosse), affirmant avoir assisté à l’assassinat de M. Couraud par des membres du GIP, avant de se rétracter.

    En décembre 2004, la famille du journaliste a déposé plainte contre X avec constitution de partie civile pour assassinat et complicité. En mai 2006, Jacques Chirac avait démenti "catégoriquement" avoir jamais possédé un compte au Japon, estimant que ces "allégations" étaient "à rattacher à une campagne de calomnies" lancée avant la présidentielle de 2002. Une enquête du général Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros) et témoin clef de l’affaire Clearstream, avait conclu que des fonctionnaires de la DGSE, agissant hors du cadre hiérarchique, avaient "probablement" tenté en 2002 de "monter un dossier" contre M. Chirac "à quelques semaines de la présidentielle", avait affirmé son avocat, Me Eric Morain. L’ancien président a fait procéder au Japon, en février dernier, à des vérifications afin d’établir qu’il n’avait jamais disposé de compte dans une banque nippone et ainsi mettre fin aux rumeurs. Reporters sans frontières a jugé vendredi "encourageant" sur son site internet "que le juge tienne compte des témoignages indiquant que ce journaliste enquêtait sur des transferts de fonds suspects impliquant Gaston Flosse, un proche de Jacques Chirac

    • Bon courage à la famille du juge exécuté avec la bienveillance de ceux qui auraient dut le protégé, quand je lis les articles concernant nos dirigeants et ou ex dirigeant je me dit que cela ressemble à une organisation mafieuse qui liquide ceux qui dérange, cela est valable pour l’affaire des frégates de Taiwan ou des agents ont été exécutés, l’affaire des sous marins avec éxécution d’ingénieur pour ne pas avoir respectés le contrat financier,etc….."heureusement" que le secret d’état éxiste pour enfouir toutes ces affaires et proteger la tête de la pyramide mafieuse.
  • Bonjour

    Et bien, j’ai acheté votre livre juste hier. J’espère qu’avec le temps, vous continuerez à en écouler des exemplaires.

    Cordialement.

  • Si les Français se préoccupaient de l’honnêteté de leurs dirigeants, ils n’auraient élu ni Chirac, ni Sarkozy. La corruption est un fléau dont les citoyens minimisent l’importance.

    Et que Sarkozy profite de faveurs de certains financiers leur est indifférent. Grave erreur.

    Voir en ligne : Révolution citoyenne

    • J’habite depuis 15 ans a Tokyo. Je travaille juste a cote du consulat. Le Grand, je l’ai vu de mes yeux vu aller a la Sowa qui a l’epoque se trouvait a deux pas. C’etait l’heure du dejeuner et sortant de mon bureau, je le repere, pas difficile vu sa taille et les deux gorilles bien de chez nous a ses basques. N’ayant rien de mieux a faire, je me suis mis a les filer. A la Sowa il c’est pas arrete a la cash machine ni au service foreign exchange l’animal. On l’attendait, avec lles courbettes habituelles. Moi j’ai ete au guichet pour demander comment ouvrir un compte. Ca prend une demi-heure pour les expats. J’avais a peine fini de remplir la paperasse, le voila qui sort de l’ascenseur avec le boss de l’agence, et une petite valise qu’il n’avait pas en rentrant. Surement un cadeau de la maison. Il souriait de toutes ses dents (un peu jaunes d’ailleurs). Pas tres discret le coco. Bon enfin a l’epoque il y avait tres peu de francais a tokyo, mais quand meme, juste a cote du consulat, le decalage horaire avait du le sonner serieux, vu son age. Excusez le manque d’accents, mon clavier est nippon, comme son compte.
    • Chirac,Flosse,Sarkosy il serait temps que ces personnages à la double casquette rendent des comptes sur de nombreuse affaires ou leurs noms sont évoqués, la corruption à pourrit notre pays ainsi que ses dirigeants, ce qui est ahurissant c’est de voir avec quelle facilité ils se sortent des ennuis en se servant de tout les moyens mis à leurs disposition et qu’ils détournent à des fins personnel.Medias,dgse,dst,rg et autre officines spécialisée,il serait temps de mettre de l’ordre si il n’est pas trop tard.Je pense que les gens n’ont pas conscience de l’ampleur de la coruption et pourtant dans les pays dit"riche" nous faisons partie des pays les plus corrompu et ceci ne date pas d’aujourd’hui !!!!!!!!!