[ Internet et PMI - JM Yolin ][ 1999 ] |
par contre savoir intervenir au stade coûteux, risqué, mais à fort enjeu : celui du véritable engagement sur les technologies internet(ou sur le développement d'un intranet qui, bien souvent, lui sert d'antichambre)À l'inverse de l'affichette électronique publicitaire, étrangère à la stratégie de l'entreprise, une réelle stratégie Web qui intègre la technologie Internet dans son processus de marketing, de conception, de conduite de projet, de commercialisation, de communication interne, de coopération interentreprises :
Ce triptyque «enjeu - coûts - risques» est celui-là même qui justifie une intervention publique, d'autant plus que la compétition internationale qui n'est nulle part plus vive que sur le Web nous invite fermement à ne pas prendre de retard.
Cette intervention publique doit s'opérer à deux niveaux
Prendre le grand large offre des horizons nouveaux, mais si l'étude de la météo et de la cartographie est indispensable, et si le bateau doit être conçu et équipé pour profiter des alizés et faire face aux tempêtes, il faut accepter, comme consubstantiel au Web, une navigation qui négocie avec les éléments imprévisibles dont les forces vous dépassent : Microsoft, a priori bien outillé pour maîtriser le Web, a du déjà changer radicalement 5 fois sa stratégie dans ce domaine
Ce constat ne doit certes pas servir de prétexte pour éviter la réflexion préalable mais il invite sans doute à une certaine humilité dans l'approche, une progressivité dans la mise en oeuvre, et une marge de sécurité dans l'initiative. | |
Dans certains cas, mais qui ne sont pas la majorité, l'activité sur le Web peut nécessiter un investissement lourd (Cf exemple de télémaintenance de Yellow connection qui a nécessité 5 MF pour la mise au point du logiciel submarine )
Néanmoins la priorité devra clairement être donnée aux études approfondies de faisabilité, réalisées avec le concours d'un cabinet extérieur, car c'est là que l'intervention financière publique est la plus efficace. En cas de développements importants, nécessitant des capitaux extérieurs, cette étude devra, le plus en amont possible, associer les partenaires financiers de l'entreprise (notamment les apporteurs de capitaux) afin de pouvoir déclencher, dans des délais rapides, une décision pleinement éclairée de leur part : les entreprises de croissance ont en effet bien davantage besoin de capitaux propres que de subventions pour financer leurs développements. |