[ Internet et PMI - JM Yolin ][ 1999 ] |
Par où commencer ?.Tout le monde s'accorde pour dire que la première application à développer est l'e-mail car elle est immédiatement rentable (elle se substitue aux lettres et aux fax) et elle est indispensable pour être considérée comme quelqun'un de civilisé hors de nos frontières. comme on dit aux USA «sans e-mail vous êtes «no where»« Au-delà nous avons constaté que les entreprises s'organisent en fonction de leur culture ou de leur stratégie autour de deux approches opposées (mais qui finissent en général par converger) Une logique de prudence et d'amélioration de la compétitivité
- commencer par développer un intranet qui leur permet d'acquérir la maîtrise de l'outil, d'assurer une rentabilité immédiate en «libérant» leurs systèmes informatiques des logiciels propriétaires, et en renforçant les relations internes propices à la conduite de projets. Au delà de la productivité, ces intranets ne produisent dans l'entreprise une véritable dynamique nouvelle que si chacun est véritablement inviter à contribuer à y apporter sa pierre (chez oracle 4 000 sites web ont été créés à l'initiative des différente équipes, chez Schlumberger on en dénombre plus de 200)
Ces entreprises s'ouvrent ensuite progressivement à l'extérieur en commençant souvent par un extranet avec leurs fournisseurs et clients avant de se jeter dans le grand bain
Une logique d'expansion et de conquête de marchés nouveaux
- commencer par développer le catalogue afin de se créer des marchés nouveaux, tout en ne perturbant pas dans un premier temps les délicats équilibres internes de l'entreprise. Puis progressivement par le biais de l'e-mail, création de messagerie interne et développement d'un intranet.
Remarque : nous avons pu remarquer que les entreprises qui ont des filiales même petites, à l'étranger (États-Unis ou Singapour par exemple) ont pu constater que celles-ci ont pris, sous l'influence du climat local, une singulière longueur d'avance sur la maison mère. Avoir l'humilité de s'inspirer de ce qu'elles ont produit peut être une bonne façon de commencer, même si elles ont eu l'outrecuidance de le faire sans demander la bénédiction du siège. Pierre Laffitte cite le cas d'une très grande entreprise française, qui était fière d'avoir «mis» son entreprise sur le Net, mais en prenant force précautions pour que ses concurrentes ne puissent en tirer aucune information ni sur ses projets, ni sur ses capacités financières. Il a fallu qu'un visiteur lui montre le site Web de sa filiale américaine qui publiait ces informations depuis des années ... Vertement sermonné sur le champ, le Patron de la filiale ne peut que lui indiquer qu'appliquer les instructions du siège conduirait à l'effondrement du titre à la bourse ...
Deux remarques entendues aux USA nous paraissent pleine de sagesse :
«Start simple, grow fast» chacune des fonctionnalités peuvent être développées de façon autonome les techniques internet leur apportent la capacité d'être interopérables et intercommuniquantes la montée en puissance peut ainsi se faire de façon simple et fiable autorisant par là-même la réalisation de projets vastes et modulaires en gardant la maîtrise de leur développement
«You can build on what you have» les technologies internet sont un remarquable outil pour valoriser l'immense patrimoine d'informations bien souvent sous exploitées qui sommeillent dans des fichiers inaccessibles
Schlumberger parle de croissance organique |