Bien
entendu la confidentialité des données transmises
[12]
conduit en général à
préserver les informations de l'entreprise des regards des indiscrets :
ce réseau interne, utilisant les techniques de l'Internet mais rendu
inaccessible aux personnes n'appartenant pas à l'entreprise, a
été nommé INTRANET.
Cette option semble s'imposer, sans délais, si l'entreprise dispose
en interne de réseaux informatiques :
Il est aujourd'hui clair que les technologies Internet vont
révolutionner toute l'informatique interne des entreprises : il va
permettre d'échapper aux logiques "propriétaires" avec les
surcoûts de développement, les cloisonnements, la
difficulté technique et les coûts énormes des passerelles
permettant de faire communiquer entre elles des applications (ainsi que la
non-pérennité du suivi).
Quand l'entreprise est éclatée entre plusieurs sites,
différentes solutions, de niveau de sécurité de garantie
de débit (et de coûts) différents sont possibles pour ce
WAN (Wide Area Network):
"M.Tunnel de Matranet a été le premier outil de
chiffrement de forte puissance autorisé en France avec une clef de 168
bit" déclare son patron Fabrice Bourdeix
Aujourd'hui la libéralisation de la cryptologie va permettre que se
développent, comme dans les autres pays de l'OCDE, ces réseaux
que l'on appelle VPN (virtual private network) qui utilisent
l'Internet (avec les avantages de coût mais aussi d'accès à
toute prise téléphonique ou GSM sans programmation
préalable) Les VPN assurent une sécurité bien
supérieure aux simples réseaux de lignes louées
grâce au cryptage et à la signature
électronique des messages et des requêtes.
Christian HUITEMA Chief scientist des Bell laboratories
www.bell-labs.com
soulignait en janvier 99 à Autrans que le développement massif
des VPN a été la principale (bien que par définition
discrète) évolution de l'Internet aux USA en 1998.
Les entreprises américaines basculent aujourd'hui massivement sur les
Intranet et y consacrent 25 % de leurs budgets informatiques.
Après Chrysler, Renault a signé en 1998 avec
Netscape un contrat visant développer un Intranet permettant à
plusieurs dizaines de milliers de postes d'y accéder
Didier Lambert, directeur informatique d'Essilor déclarait [13] "le passage à l'Intranet s'est fait sans douleur particulière et, surtout de façon économique, dans la mesure où nous avions une architecture informatique saine : quelques dizaines de milliers de francs pour les serveurs et quelques heures d'informaticiens par mois pour les mises à jour". Comme beaucoup il se refuse à s'engager sur le terrain du calcul de rentabilité : "trop de tâches ne sont plus comparables. Et surtout, l'arrivée de cet Intranet s'inscrit dans une stratégie de globalisation de l'entreprise au niveau mondial" |
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