COMMISSION DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES SUR LA SECURITE ET LA SANTE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES
Médecine occidentale et vision chinoise
Exposés et débats du 18 novembre 1999
2ème partie  : La médecine chinoise 
Le Qi gong
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 CONCLUSION de M. COCUDE
 
M. Cocude
On ne saurait évidemment prendre pour argent comptant toute affirmation sur le qi gong mais, on vient de le voir, il est accessible à l'expérimentation scientifique. Nous avons bien noté la différence entre le qi gong qu'on pratique soi-même (ou sous la direction d'un instructeur) et le qi gong pratiqué par un thérapeute sur un patient. Nous avons appris qu'en Chine seuls des médecins pouvaient maintenant le pratiquer ce qui laisse à penser que si le qi gong thérapeutique peut être bénéfique, il peut aussi présenter des risques.

L'expérimentation, qu'il s'agisse d'un travail sur soi ou d'un travail avec projection du Qi ne pose pas de difficultés insurmontables. Les méthodes existent, qu'il s'agisse d'apprécier les répercussions psychologiques d'une pratique personnelle telle la concentration ou l'impact physiologique (cohérence des ondes cérébrales). Ces méthodes ont d'ailleurs été appliquées avec succès pour tester d'autres disciplines orientales venues plus tôt en France, le yoga et le zen.

Le "gap" culturel lui-même n'est donc pas insurmontable, note étant prise toutefois que l'adhésion du sujet est, plus qu'ailleurs, fortement sollicitée. On peut d'ailleurs remédier à ce handicap en passant par une expérimentation animale.

Au niveau des applications, on souligne d'abord la détente ou le mieux-être : c'est le qi gong "aide pour la vie de tous les jours". Facteur déstressant, il peut dès lors être bénéfique comme adjuvant à toute thérapeutique car on sait à présent que le stress affaiblit les défenses immunitaires.

Ce serait une explication de ses effets sur la très large gamme de pathologies constatée dans la bibliographie ; souvent d'ailleurs les améliorations observées portent autant sur l'état subjectif des patients que sur des paramètres biologiques parfois inchangés.

Dans le domaine des pathologies, on relèvera tout particulièrement son utilisation dans la lutte contre l'hypertension et la sénescence qui sont chez nous des problèmes de santé publique : un Français sur deux après 50 ans est hypertendu et la population est de plus en plus exposée en nombre et en âge aux maladies liées au vieillissement.

Le qi gong vaut aussi la peine d'être étudié là où la médecine occidentale est inopérante, c'est le cas des pneumoconiotiques et on ne peut que souhaiter que les pneumologues s'y intéressent de près.

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