1945 - 2000
UN DEMI-SIECLE DE PROGRES DIAGNOSTIQUES ET THERAPEUTIQUES
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M. MARQUET
A - L'imagerie médicale
-La radioscopie :
-Utilisée jusque dans les années 1970
Avantages
:
- permet une visualisation de la cinétique respiratoire
Inconvénients
:
- pas d'archivage des images donc absence de possibilité d'évaluation
précise du potentiel évolutif
- manque de précision des images
- un seul examinateur : temps réduit de l'examen
- irradiation importante du patient et du médecin
-La radiophotographie :
-Adaptée au dépistage de masse
-Matériel mobile ; grand débit ; clichés de petite
taille facilement archivables ; lecture rapide
-Evolution des films
- Au début : format 35 mm souple
- Progressivement apparition des formats 7x7 cm puis 10x10 et 11x11
Avantages :
- Possibilité de double lecture
-Amélioration de la définition de l'image avec l'augmentation
de la surface du film
- Irradiation moins importante du patient
Inconvénients
:
-Définition insuffisante pour les images fines
- Documents non retenus dans les procédures d'expertise
- Absence de cliché de référence
-La radiographie standard :
-Cliché 35x35 mm
- Au début réalisée sur film papier (1945 / 1950),
puis utilisation de films transparents négatifs
- Evolution des émulsions de plus en plus fines et sensibles
(temps de pose plus courts)
- Evolution des cassettes, des écrans renforçateurs,
des grilles
- Passage des clichés basse tension (60kV) aux clichés
haute tension (110kV) permettant d'effacer le gril costal pour mieux faire
apparaître le parenchyme pulmonaire
- Clichés de référence du BIT
--Clichés numérisés :
- permettent d'obtenir une qualité constante des images
(pénétration, contrastes)
- la finesse des images dépend de la qualité de la matrice
(nombre de pixels)
- définition inférieure à celle du grain argentique
- facilité d'archivage sans risque d'altération des documents
- possibilité de traitement des images et absence de clichés
de référence
--Les tomographies :
- utilisées jusqu'au début des années 1990
- permettent une exploration pulmonaire par un découpage en
plans verticaux successifs, éliminant les images construites par
la superposition des différentes structures pulmonaires.
--Le scanner :
- a progressivement remplacé les tomographies
- exploration pulmonaire par coupes horizontales de 1 mm à 1
cm d'épaisseur
- la qualité s'est considérablement améliorée
depuis ces 5 dernières années (matrices plus performantes)
- temps d'acquisition plus court (scanners spiralés)
- possibilité de traitement de l'image (ex: sommation des coupes
millimétriques jointives pour permettre d'apprécier un semis
micronodulaire)
- grande sensibilité dans le diagnostic des images interstitielles
et les lésions emphysémateuses peu visibles en radiographie
standard et invisibles en coupes tomographiques
- grande sensibilité dans le diagnostic des images pleurales
(plaques pleurales dans l'asbestose)
--L'échographie :
- fait appel à la technique des ultrasons
- développée à partir des années 1980
- intérêt dans l'exploration des cavités cardiaques
(écho 3 D - écho doppler)
--RMN :
- fait appel à la technique des champs magnétiques
- fournit des images des parties molles habituellement radiotransparentes
- temps d'acquisition trop long actuellement ne permettant pas l'utilisation
dans l'exploration pulmonaire
B - L'histologie
-intérêt
dans les tableaux 30bis : 30 A,C,D
-donne un diagnostic de
certitude
-acceptée comme preuve
diagnostique dans le tableau 25
-- Méthodes de prélèvements :
- pièces anatomiques (chirurgie, autopsies)
- biopsies transbronchiques lors des fibroscopies
- biopsies transthoraciques guidées par scanner ou amplificateurs
de brillance
- biopsies par pleuroscopies (mésothéliomes)
- lavages broncho-alvéolaires
--Progrès de l'endoscopie (de l'endoscopie rigide au fibroscope)
C - Sérodiagnostics
- immunoélectrophorèse utilisée dans le diagnostic
de l'aspergillose
- marqueurs de l'évolution cancéreuse
- voies de recherche (cristallisation sensible - recherche de marqueurs
du potentiel évolutif)
D - Diagnostic bactériologique
- essentiellement dans le diagnostic précoce de la tuberculose
- LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
A - Rappel sur les essais de stabilisation de l'évolution de
la silicose
cf supra : Recherches actuelles et perspectives
B - Prise en charge de l'insuffisance respiratoire et de ses complications
--Traitement de l'insuffisance respiratoire chronique
- progrès dans le traitement des infections
- progrès dans les techniques de réanimation
- progrès dans les moyens matériels permettant un maintien
au domicile (déplacement de moyens lourds tels que ventilation assistée,
oxygénothérapie)
- progrès dans le suivi médical (gaz du sang - kinésithérapie
respiratoire)
--Traitement de la tuberculose
- complication majeure en 1945
- vaccinations
- diagnostic plus précoce
- traitée efficacement en général sans séquelles
actuellement
- (résultats statistiques)
--Traitement du CPC
- actuellement la complication la plus grave
-mise en place des protocoles d'oxygénothérapie au long
cours
-- Traitement des autres complications (pneumothorax-aspergillomes,
nécroses aseptiques, etc…)
C - Prise en charge thérapeutique de la M P 30 (Asbestose)
--Traitement de la fibrose pulmonaire (30 A)
-Traitement des cancers bronchiques (30 C 30 bis)
- place de la chirurgie
- chimiothérapie
- notion d'association de cofacteurs cancérigènes :
*non professionnels (tabac)
*professionnels (farine de bois +amiante dans les poudres à
mouler)
--Traitement des mésothéliomes
-Dédramatisation impérative pour le tableau 30 B
- PERSPECTIVES D'AVENIR
-avant tout prévention de l'exposition
-retrait précoce du risque dès les premiers signes de
maladies professionnelle (MP 25)
-traitement plus efficace du cancer
Il faut cependant retenir qu'un poumon détruit ne se régénère
pas et que dans ce cas il ne reste plus qu'à utiliser au mieux ce
qu'il reste.
Accéder aux annexes :