M. COCUDE
Trois grandes modalités de la médecine chinoise ont été
retenues. Elles seront présentées avec, dans chaque cas,
l'examen de son apport éventuel pour les soins aux pneumoconiotiques.
La médecine chinoise traditionnelle comporte une composante bien
connue en Occident, l'acupuncture, qui a commencé à s'installer
dans le paysage médical de notre pays dans la première moitié
du XXe siècle avec Soulié de Morant.
Aujourd'hui l'acupuncture est reconnue. Elle est enseignée dans
différentes universités et écoles agréées
et les soins que dispensent les médecins acupuncteurs sont remboursés
par la sécurité sociale.
D'autres composantes de la médecine chinoise font une entrée
discrète. La pharmacopée a depuis longtemps suscité
l'intérêt de certains professionnels de la santé, notamment
des pharmaciens. Le public s'y intéresse de plus en plus.
La médecine chinoise traditionnelle comprend également
le qi gong qui s'apparente à la psychosomatique et comporte des
techniques qui, dans notre contexte, sont proches de celles du mieux-être,
à la fois physique et mental, et du développement personnel,
telle que la
sophrologie, etc. dont les inventeurs occidentaux oublient souvent
- ou occultent - l'origine orientale.
Les grands thèmes étant ainsi retenus, il faut noter qu'en
outre la diététique joue un rôle important dans la
santé comme dans la maladie, (à l'Est comme à l'Ouest)
ainsi que les massages et les moxas qui utilisent des pointes de feu appliquées
aux points d'acupuncture, sorte de compromis entre l'acupuncture et la
technique, traditionnelle en France, des ventouses éventuellement
scarifiées.