Dans le domaine de l'efficacité de l'acupuncture la
conclusion est relativement facile. Les conclusions de la conférence
qui a eu lieu voici deux ans aux Etats-Unis sont loin d'être négatives
; elles ne disent pas : "c'est du charlatanisme, on peut mettre une croix
dessus". Au contraire, un certain nombre d'effets bénéfiques
sont démontrés. Donc on peut dire que l'acupuncture est efficace,
c'est prouvé dans un certain nombre de cas, ce qui ne veut pas dire
que dans les cas où il n'y a pas de preuve il n'y a pas d'efficacité.
Un autre problème évoqué lors de la conférence
du NIH est l'explication scientifique. En fait les travaux français
datant d'une vingtaine d'années ont démontré scientifiquement
l'existence des points d'acupuncture. La thèse de Mme MINGAM et
les autres travaux cités sont très éclairants à
cet égard.
Deux ans ont passé depuis la conférence du NIH. Si j'ai
bien compris 50 millions de dollars ont été investis dans
la recherche et des progrès ont du être faits, ce que personnellement
j'ignore. Il serait utile que les spécialistes de l'acupuncture
obtiennent des informations plus précises. Pour la connaissance
des mécanismes il faut trouver les bons instruments de mesure ;
les instruments utilisés jusqu'à présent ne me semblent
pas mettre en évidence quelque chose de tangible.
Enfin dernier point, on a beaucoup parlé d'acupuncture au cours
de cette demi-heure, on a peu parlé de pneumoconiose. Personne,
sauf le Dr WANG, n'a évoqué l'efficacité directe de
l'acupuncture dans le domaine de la pneumoconiose.
Mais il n'y a pas que la pneumoconiose, il y a toutes les complications
qui tournent autour d'elle et qui peuvent amener des douleurs, des malaises
ou tout simplement une absence de bien-être ; à ce niveau
je pense que l'acupuncture peut être bénéfique aux
pneumoconiotiques.