Nous
avons vu plus haut combien il était important d'encourager la
création d' "incubateurs" ou le développement de ceux qui
commencent à se mettre en place
Un certain nombre d'initiatives ont été lancées ces
dernières années avec des succès divers il conviendrait,
au moment ou celles-ci sont destinées à prendre de l'ampleur,
d'affiner l'analyse déjà conduite dans le rapport
précité
www.cgm.org/chabbal/entrepreneur/entrepreneur.pdf, afin de
préciser les conditions optimales pour le succès de telles
structures.
D'ores et déjà il semble nécessaire, pour permettre
l'éclosion d'un nombre significatif de ces nouvelles entreprises, de
mobiliser une forme basique de "Seed capital" : des bourses pour les
"incubants" analogues dans leur montant à celles offertes aux "
doctorants " attribuées pendant un an (et le cas échéant
renouvelable une fois) et de donner de façon analogue à ces
incubants un minimum de couverture sociale
Ceci se pratique d'ores et déjà dans un certain nombre de
régions (comme par exemple à l'école des mines
d'Alès) à partir de financements d'origine multiple
(locaux, régionaux et européens) mais au prix d'une
précarité préjudiciable à l'efficacité et
d'une dépense d'énergie considérable qui pourrait
être employée plus utilement
Il semble qu'en Israël un tel dispositif a été mis en
place et s'avère tout à la fois peu onéreux et très
efficace &w&b rapport de mission GP&&b
Les bourses de recherche affectées à des laboratoires dont
l'expérience montre qu'elles débouchent sur la formation de
chômeurs de haut niveau (notamment dans les biotechnologies)
pourraient sans doute utilement être redéployées
pour financer ce dispositif
Les business angels pourraient être utilement sollicités
pour procéder à la sélection des candidats en fonction de
la qualité du projet de l'existence d'un marché mais surtout de
la capacité entrepreneuriale du créateur (car celui-ci comme nous
l'avons vu plus haut devra savoir éventuellement saisir d'autres
opportunités si elles s'avèrent plus porteuses que son projet
initial).
Ces incubateurs pourront sans doute fonctionner eux-mêmes en
réseau ce qui permettra de mutualiser les compétences et de
réduire ainsi la taille critique ce qui favorisera une meilleure
irrigation du tissu économique local et une présence
auprès d'un plus grand nombre d'écoles d'ingénieurs (avec
l'impact que nous avons vu plus haut sur l'orientation de l'enseignement)
Le lancement d'un appel à propositions dans le cadre d'un fonds
d'amorçage doté de 200 millions de francs devrait notamment
permettre le financement d'incubateurs et la création de fonds
d'amorçage privés.