[ Yolin
| 2001
| Sommaire
]
7.3.2.4.1
S'appuyer sur les réseaux qui travaillent déjà au quotidien avec les chefs d'entreprise
Le chef
d'entreprise n'allant pas aux réunions, aussi bien faites soient elles,
il faut aller à lui.
Un écueil à éviter: lui envoyer un
"spécialiste de l'Internet" serait une grave erreur pour trois raisons
- Un "spécialiste" ne peut pas être un spécialiste de
tout et comme dit un proverbe Danois "if you have only a hammer in your
toolbox, all the problems look like nails": en général le "clou"
dans ce cas est le site web alors que la plupart du temps ce n'est pas lui qui
est vraiment utile
- Il est nécessaire pour aider le chef d'entreprise dans sa
démarche Internet de partir de sa stratégie et, pour cela, il
faut surtout une bonne connaissance du fonctionnement d'une PME, et si possible
pouvoir s'appuyer sur la connaissance sur la durée de celle que l'on
conseille
- Un chef d'entreprise ouvre rarement sa porte, et encore moins sa bouche
pour laisser un inconnu pénétrer sa stratégie quand il a
le sentiment d'être en position d'infériorité technique et
qu'il craint, souvent à juste titre que son interlocuteur va en abuser
pour pour l'orienter vers des solutions correspondant à ses propres
intérêts plus qu'aux siens et lui faire prendre des
décisions inadéquates (une récente étude du
ministère Wallon en charge de la technologie, dans le cadre de
l'évaluation d'une procédure visant à aider les
entreprises à mettre en place des sites de commerce électronique
a bien mis en évidence ces dérives)
Pour ce qui est des actions de sensibilisation proprement dites, il est donc
proposé une approche visant à utiliser principalement les
réseaux de confiance qui se sont tissés au fil du temps en
donnant à ceux-ci les moyens d'apporter les informations pertinentes au
chef d'entreprise :
L'action des "spécialistes" ne doit être envisagée que dans
la seconde étape (prédiagnostics, conseil,...)
La
seule méthode qui paraît réellement efficace pour amener le
chef d'entreprise à prendre conscience des opportunités que lui
offre internet (et des risques qu'il y aurait à l'ignorer) est de
s'appuyer sur le réseau des conseillers habituels de l'entreprise, et de
capitaliser ainsi sur les réseaux de confiance qui se sont
constitué au fil du temps
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Il
convient donc de mobiliser tous ceux, et ils sont nombreux,
dont le travail quotidien est d'aider les PME à renforcer leur
compétitivité (ATI des chambres de commerce, conseillers des
chambres de métier et d'agriculture, conseillers des chambres syndicales
ou des syndicats professionnels, ingénieurs des DRIRE, conseillers en
développement technologique, conseillers export, conseillers des
associations d'expansion économiques ou des sociétés de
reconversion,...)
Ces conseillers peuvent être utilement secondés par de jeunes
cadres comme par exemple en Normandie qui a fait appel aux emplois
jeunes
http://www.rdt-bn.org/ntic
ou
http://srct.ctn.asso.fr/Entite.fr/communic.htm pour apporter un
concours à ces opérations de sensibilisation.
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