[ Yolin
| 2001
| Sommaire
]
7.2.4
Favoriser toute initiative permettant d'améliorer la vitesse de transmission et de diminuer les coûts pour le client
Voir
également sur ce sujet le rapport de Jean-François Abramatic
http://mission-dti.inria.fr/index.html
- développer la qualité des interconnexions avec les
autres pays européens (actuellement seules les liaisons
transatlantiques ont fait l'objet de l'attention appropriée)
- développer l'ossature de grand transport, notamment
intraeuropéenne des réseaux (backbones) : c'est aujourd'hui la
partie la moins en retard
- favoriser le développement d'infrastructures "large bande"
jusqu'à la PME et au particulier.
- mobilisation du câble et notamment des réseaux de
fibres optiques, (ils couvrent actuellement un tiers des
ménages):
Aux USA, 6,4 millions de foyers sont connectés par le câble (soit
12 millions d'internautes qui en bénéficient déjà
aujourd'hui),
www.kineticstrategies.com
depuis début 1998 on assiste à de gigantesques rapprochements
entre "Telco" et "Cablos"
- développement d'émetteurs hertziens (pour des
applications "nomades" dans les zones denses (voir l'exemple de San
Francisco GPRS, UMTS, WAN 802.11), ou pour les installations fixes dans les
zones de faible densité (MMDS, LMDS) ou pour permettre l'entrée
d'opérateurs concurrents dans les zones denses
voir page 217
- développement de la technologie ADSL qui permet de
multiplier par un facteur 100 la capacité d'une paire de cuivre (le
lancement commercial en France prévu fin 1999 commence à peine en
2001 avec un prix double de la Suède (pour un débit 10 fois plus
faible) car l'Opérateur Historique n'a montré qu'un enthousiasme
limité à accepter le dégroupage),
- favoriser l'utilisation du réseau EDF pour la
transmission de données : la technologie développée par
Nortel et reprise par les électriciens allemands semble permettre de
faire transiter 1 Megabit sur la desserte 220V dont chacun dispose
- favoriser l'émergence de réseaux (certains
préfèrent parler de services) Internet "classe affaire",
utilisant les protocoles Internet mais:
- avec un minimum de contrôle sur l'existence, l'identité et
la respectabilité des personnes morales opérant les serveurs
(selon des modalités semblables à celles pratiquées
aujourd'hui pour le Minitel)
- avec une qualité d'infrastructure assurant un délai
raisonnable pour les transmissions d'information
- avec un contrôle des accès externes au réseau
limitant les risques d'intrusion et de piratage (comme c'est par exemple le
cas pour le réseau interbancaire SWIFT).
voir aussi page 278 le projet ANX
www.anxo.com des industriels
américains du secteur automobile
Cela étant soyons bien clair il ne s'agit absolument pas de
promouvoir des réseaux "Propriétaires" qui ne seraient pas
strictement compatibles TCP/IP pour aider des entreprises nationales qui en
seraient les promoteurs (en l'absence d'une possibilité de cryptage,
l'incompatibilité avec les standards Internet, sert en effet parfois de
"technique" pour assurer la sécurité des transmissions):
Ce serait là une coûteuse impasse
- Enfin il est stratégique que l'Europe ne prenne pas de retard sur
la génération suivante offrant des débits 1000 fois
plus importants (
cf page
22 projets NGI aux USA et au Canada):
Renater II (0,65 Gigabit/s)
www.renater.fr et TEN
34 (0,034 Gigabit/s) sont loin du compte au regard des 1000 Gigabit/s pour
le projet NGI, mais le prix "absurdement élevé" (c'est le
terme employé par l'Usine Nouvelle) des télécommunications
européennes fait qu'il coûte néanmoins 40M$ par an.
Le projet Quantum, successeur de TEN 34 ne semble viser que 0,155
Gigabit/s!
Si le coût élevé de l'énergie a conduit nos
constructeurs automobiles à déployer des trésors
d'intelligence pour développer des moteurs à faible consommation
d'énergie, ce qui s'est révélé un atout sur le long
terme, on peut douter qu'il en soit de même pour la bande passante
|
Il en va de notre capacité à permettre à nos
laboratoires et à nos entreprises de développer les logiciels et
les applications capables de tirer partie de ces évolutions
Il s'agit là d'un enjeu essentiel car
- Les modes d'utilisation de l'internet seront différents:
"l'ordinateur, connecté en permanence devient un outils beaucoup plus
utilisé et se transporte du bureau vers la cuisine. Trois fois plus
souvent interrogé, sa vitesse de navigation permet de visiter quatre
fois plus de pages" (Martin R Hannes President of Road Runner
International)
- les sites et plus généralement les utilisations de l'internet
seront eux aussi radicalement différents avec les hauts débits:
la vidéo, le son haute qualité, l'interactivité
(téléphonie IP, visiophonie) change radicalement la conception
même des applications comme nous avons pu commencer à le voir au
séminaire de l'Aftel d'octobre 1999 à New York.
Or certains projets comme ceux de la fondation Sandoz
voir page 210 ou les investissements
réalisés par les nouveaux opérateurs comme Level 3,
semblent indiquer que de tels débits pourraient être rapidement
disponibles sur le plan commercial.
Selon Jupiter Communications 30% des internautes américains devraient
bénéficier des accès à haut débit en 2003
(alors que le RNIS totalement obsolète devrait disparaître
progressivement), et comme toujours il s'agira de la fraction de la population
la plus éduquée et la plus solvable avec laquelle se
bâtiront les nouveaux modèles
Un
retard dans la disponibilité pour tous du large bande interdira à
nos entreprises de participer à la prochaine vague d'évolutions.
"High Speed Online is the Future and the Future is Now".
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Le
PCRD (programme cadre de Recherche et développement)
européen devrait fournir le cadre et contribuer aux ressources des
recherches nécessaires à cette ambition (dans le cadre du
programme e-Europe
http://europa.eu.int/information_society/eeurope/action_plan/index_fr.htm
) .
Il a indubitablement favorisé de fructueux échanges entre les
équipes européennes en traitant des approches sectorielles du
commerce électronique, de l'impact sur le management, de la
propriété intellectuelle, des technologies innovantes comme les
agents intelligents, les aspects légaux, le développement des
terminaux et des lecteurs, l'interopérabilité,...mais s'il est
substantiel et consacre 15% de son budget total aux NTIC (550 M d'euros) il ne
répond pas encore totalement au besoin d'un véritable programme
fédérateur ambitieux