[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

6.1.1.1 Pour le développement économique, l'emploi et la balance commerciale

Il faut bien entendu examiner les évolutions au delà des péripéties du court terme:

La création d'entreprises, notamment dans un secteur susceptible de créer des emplois qualifiés et de générer des produits ou des services ayant un marché mondial, est évidemment d'une grande importance par ses créations directes d'emploi et de valeur ajoutée

Mais ne sous-estimons pas non plus l'impact de la création d'entreprise de ce secteur pour le renouveau de notre tissu économique "traditionnel" par les innovations qu'elles apportent, les services et les outils qu'elles créent, les challenges qu'elles adressent aux entreprises somnolant sur leurs certitudes ou les jeunes entrepreneurs qu'elles forment : 90% des emplois créés dans la "net-économie"se situent en dehors des "dot.com" (voir l'étude de l'Université du Texas www.internetindicators.com/jan_2001.pdf)

Or, le secteur des NTIC est aujourd'hui, et de loin, celui qui offre le plus d'opportunités nouvelles, comme le montrent les exemples de plusieurs pays de l'OCDE et notamment les USA, le Canada mais aussi les pays d'Europe du Nord,

Aux États-Unis, ce secteur est passé en tête de tous les autres, tant en ce qui concerne sa contribution au PIB (entre 10% et 15% en 2001, le double de notre pays)

Il en a été de même pour sa part dans l'emploi salarié (de 8 à 12% selon le périmètre de l'analyse), mais n'oublions pas que ces nouvelles technologies emploient très peu de monde pour "produire" et que l'essentiel concerne les développements: une simple phase de "stabilité" ou de ralentissement de la croissance pourrait donc se traduire par un choc brutal dans ce domaine.

Là-bas comme en Europe, la croissance de la production et de l'emploi dans ces secteurs a tiré la croissance globale

L'emploi y croissait 5 fois plus vite que dans l'économie en général de 1995 à 2001 (3% contre 0,6%):

L'effondrement des valeurs boursières des start-up , s'il a entraîné la disparition de nombreuses entreprises en phase de décollage qui n'ont pas trouvé les ressources en capital pour atteindre l'équilibre d'exploitation, a surtout élagué de façon Darwinienne les multiples entreprises qui s'étaient lancées sur les mêmes créneaux, ne laissant survivre que les plus fortes

Ce Krach (le "e-krach") a bien entendu fortement ralenti le développement des start-up qui avait atteint des rythmes effrénés début 2000 mais cette baisse des valorisations ne s'est pas traduit pour autant par une baisse du développement de l'Internet et ce secteur est en 2001 encore fortement créateur d'emplois (une étude réalisée par le Bipe à la demande de notre Ministère chiffre à 145.000 emplois par an les créations dues au développement des NTIC dans notre pays : ces emplois seraient localisés tant dans les services que dans l'industrie)

Le chiffre d'affaire généré par l'internet (8,4% du PIB) dépasse maintenant l'industrie de l'automobile et de l'énergie cumulé www.doc.gov

Selon un rapport du ministère du commerce américain rendu public en juin 1999 les trois quart de la croissance des Etats-Unis et 40% des créations d'emploi provenaient des technologies de l'information

Selon une étude de la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers des gains de productivité des 5 dernières années qui sont dues à Internet

Ce chiffre est de 20% pour la France (tableau de bord du MEFI www.finances.gouv.fr)

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)