Sur ce
plan se sont, après le Japon, les pays européens dans leur
ensemble qui connaissent des prix élevés, tous les
opérateurs historiques ayant peu ou prou suivi la même
politique visant à reporter leurs marges de la partie exposée
à la concurrence (la longue distance) vers la partie
protégée (la boucle locale), qu'ils défendent bec et ongle
(long blocage du dégroupage):
D'après l'ART Internet représentait en 1999 12% des communications locales en France avec une prévision de 50% d'ici 2002 www.art-telecom.fr)
Andy Grove, président fondateur d'Intel, estime que les internautes européens payent encore trois fois plus cher que leurs homologues américains leurs abonnements et leurs communications, (Le Monde du 18 novembre 1998) |
"high
telephone access charges will continue to retard the amount of time spent
online for the foreseable future" Jupiter Communication
www.jup.com/jupiter/press/releases/1999/0518a.htm
le
Conseil Stratégique pour les Technologies de l'Information
,
organisme consultatif placé auprès du premier ministre qui
réunit les plus grands noms de l'industrie attribue le retard du pays
dans l'utilisation de l'internet aux coûts d'accès dus "au
monopole de fait des communications" en raison de l'abus de position
dominante de l'opérateur historique NTT et son
président Nobuyuki Idei (patron de Sony) demande au gouvernement nippon
d'y mettre fin
la situation est identique pour l'opérateur historique allemand condamné par la cour d'appel de Munster en octobre 2001, le président de l'Autorité de Régulation des Télécom (RegTP) l'ayant sommé de mettre fin à ses "manoeuvres dilatoire" |
La pression des internautes (ADIM : www.citeweb.net/ADIM/accueil.htm Association Des Internautes Mécontents) a conduit à imaginer une tarification spéciale pour ce type de communication locale se rapprochant du forfait américain : de nombreuses initiatives commerciales des nouveaux entrants marquent de substantiels progrès (encore que de nombreuses promesses s'avèrent ne pouvoir être tenues devant le rush qu'elles déclanchent)
Il est d'ailleurs symptomatique de noter que les protestations des internautes de base ont été beaucoup plus vives que celle des PME, alors que l'enjeu pour ces dernières était beaucoup plus important (il faut dire que beaucoup de CCI, même les plus grosses, avaient "sous-traité à l'opérateur historique le soin de "sensibiliser" les PME à internet ...ce qui permettait d'éviter de focaliser sur les bonnes questions): ceci illustre le faible niveau de prise de conscience de nos PME sur les enjeux (comme nous avons pu le constater régulièrement dans nos nombreuses visites de terrain
Cette question ne pourra sans doute pas trouver de réponse satisfaisante avant le "dégroupage de la boucle locale", c'est à dire la fin du monopole de fait de l'opérateur historique sur l'accès au client final, ce qui n'est pas encore le cas en 2001
Un certain nombre de personnes s'étonnent que l'ART dont les avis sont régulièrement bafoués ne fasse pas usage des pouvoirs de sanction pourtant notables que la loi lui confie devant de tels abus: alors qu'elle est en droit d'infliger une amende d'un montant maximum de 3% du chiffre d'affaire (soit 500M€) elle s'est limitée jusqu'à présent à ... 0,3M€ (les Echos 1 oct 2001)
Evariste
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |