Le
problème de sécurité souvent évoqué,
rarement à bon escient, devient néanmoins un vrai problème
quand les craintes qu'il inspire deviennent un des facteurs inhibant au
développement du commerce électronique.
Voir aussi
page
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Examinons donc quelques-unes des multiples facettes de cette question.
La sécurité pour le client : certes il n'est pas
très difficile de détourner un message, mais encore faut-il le
décrypter (les transactions par carte se font en général
à travers SSL - secure socket layer - qui en assure le cryptage).
Bien entendu il est possible de casser ce code s'il est limité à
40 bits : en 1988 cela nécessitait 1 heure de calcul pour 100
micro-ordinateurs en réseau "vous n'allez pas vous donner tout ce mal
pour un achat de 300 F"(Bernard Siouffi du Syndicat de la VPC)
Il est infiniment plus facile
Le plus gros cambriolage du Y2K fut le 22 décembre 2000 le vol de
3,7 millions de numéros de cartes de crédit chez
EggHead!
quelques jours auparavant c'est CreditCard.com qui s'en était fait dérober 55.000: devant le refus de payer une rançon les pirates ont publié tous ces numéros sur le web (site de "carding") de même pour les 30.000 numéros dérobés à CD Universe le 8 mars 2001 le FBI annonçait le vol par des pirates Russes de plus de 1 million de numéros de cartes dans 40 entreprises (depuis début 2000 la fraude à la carte de crédit arrive en tête des délits économiques en Russie) |
Avec le passage à 128 bits le risque de vol de numéro sur le réseau, déjà infime, deviendra tout à fait infinitésimal
Malgré tout, et c'est un réel problème, le paiement online est fortement pénalisé, plus que dans d'autres pays, par les craintes des consommateurs. L'explication nous semble venir la rémanence de certaines actions de communication
Il n'a pas été porté à notre connaissance un seul cas de vol de numéros de cartes sur Internet. Par contre plusieurs cas de vol ou de détournement de fichiers de numéros de cartes se sont produits chez des commerçants
Par ailleurs, rappelons qu'il existe une multitude de logiciels disponibles sur Internet qui génèrent des numéros de carte et que, sans même que vous, ni votre marchand n'ait commis la moindre imprudence votre carte peut se trouver débitée !
Creditmaster par exemple peut générer des numéros personnalisés pour 1400 banques ou établissements financiers dans le Monde (Netsurf mars 99) |
Signalons également le risque qu'un commerçant indélicat vous facture d'autres dépenses que celles que vous avez effectuées (contravention indue imputée par un loueur de voiture, facturation de 5 voitures au lieu d'une seule par un autre loueur, double débit pour une même dépense, poursuite des débits sur un abonnement résilié, pour n'en citer que quatre qui nous ont été rapportés durant cette mission ...).
Enfin il convient de signaler le risque du "shoulder surfing" qui consiste pour un observateur attentif ou une camera de surveillance à lire le mouvement de vos doigts pendant que vous tapez votre code secret, vous privant largement de vos moyen de recours contre un paiement contesté.
Le véritable risque est de posséder une carte de paiement: ce n'est pas de l'utiliser sur Internet. |
Netsurf signale dans ce domaine une "arnaque" de plus
en plus fréquente: un débit de faible montant (quelques
dizaines de franc) récurrent comme un abonnement (...mais qui
touche un très grand nombre de comptes). Souvent la somme passe
inaperçue, ou son faible montant dissuade le possesseur de la carte
d'entamer les formalité pour faire recréditer son compte.
L' été 2000 les factures "Web transaction" ont fait de très nombreuses victimes ...dont la plupart n'avaient jamais mis le nez sur le web: seule solution, changer de carte bancaire (...ou réapprendre à vivre sans) Au terme d'une enquête publiée dans son édition du 19 juillet 2001, le bi-mensuel Le Monde du Renseignement affirme: "Depuis quelques semaines, les hackers disposent d'une véritable machine à fabriquer des fausses cartes bleues grâce à un simple logiciel, mis en ligne gratuitement sur Internet par un pirate" et ajoute "la confiance en la sécurité des cartes bancaires à puces ne repose plus que sur des campagnes de communication" www.intelligenceonline.fr/p_Index.asp reste néanmoins à s'approvisionner en cartes vierges... |
La sécurité pour le fournisseur trois cas sont à distinguer :
Gérard Fournier
(Netsurf 99) indique que lors du
lancement de Soft Gallery 20 % des achats étaient des tentatives
de fraude.
De nombreuses méthodes existent pour limiter ce risque (développées essentiellement par les spécialistes de sites pour adultes particulièrement exposés à ce risque) qu'il serait trop long de développer ici (voir www.sevpcd.com , www.solftgallery.fr ou www.certifier.com) . |
Mais soulignons qu'en cas de fraude le seul préjudice est une non-rentrée d'argent, assimilable au préjudice subi lors d'une copie illicite : c'est un manque à gagner plus qu'une perte.
Floritel , fleuriste sur le Web déclare en près de deux ans d'expérience qu'il n'a pas eu à déplorer une seule tentative de fraude. |
Quand vous acceptez le risque de livrer, après un paiement par carte, dans un pays à structure juridique floue, vous prenez effectivement un vrai risque
Netsurf relate la mésaventure d'Hervé le Billon (
www.bretagne-brittany.com
) qui a accepté de livrer 8 pulls à un habitant de
Vladivostok payé par la carte bleue, évidemment bien
créditée, d'une américaine. On devine la suite.
De même Catherine Leroy, avec ses vêtements de haute couture voir page 146 reconnaît avoir ete plusieurs fois abusée par des commandes venant des pays de l'Est Une escroquerie à la carte de crédit pourrait coûter 460 000 CHF à plusieurs entreprises suisses. Les fraudeurs, qui opéraient de Côte-d'Ivoire, commandaient des montres de luxe par e-mail avec des numéros de carte de crédit volés. |
Voir les conseils de la National Consumer League http://nclnet.org/shoppingonline
Evariste
©1996-2007
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(Last update : Fri, 9 Feb 2007) |