(Last update : Tue, 28 Dec 1999)
[ Internet et PME ]
7.2.4
Favoriser toute initiative permettant d'améliorer la vitesse de transmission et de diminuer les coûts pour le client
Voir
également sur ce sujet le rapport de Jean-François Abramatic
http://mission-dti.inria.fr/index.html
- développer la qualité des interconnexions avec les
autres pays européens (actuellement seules les liaisons
transatlantiques ont fait l'objet de l'attention appropriée)
- développer l'ossature de grand transport, notamment
intraeuropéenne des réseaux (backbones)
- favoriser le développement d'infrastructures "large bande"
jusqu'à la PME et au particulier.
- mobilisation du câble et notamment des réseaux de
fibres optiques, (ils couvrent actuellement un tiers des
ménages):
Aux USA, 500 000 personnes en bénéficient déjà
aujourd'hui,
www.cabledatacomnews.com/kinetic.htm depuis début 1998 on
assiste à de gigantesques rapprochements entre "Telco" et "Cablos"
- développement d'émetteurs hertziens (pour des
applications "nomades" dans les zones denses (voir l'exemple de San
Francisco
GPRS,
UMTS
), ou pour les installations fixes dans les zones de
faible densité (MMDS,
LMDS
- développement de la technologie
ADSL
qui permet de
multiplier par un facteur 100 la capacité d'une paire de cuivre
(lancement commercial en France fin 1999),
- favoriser l'utilisation du
réseau EDF
pour la
transmission de données : la technologie développée par
Nortel
semble permettre de faire transiter 1 Megabit sur la desserte 220V dont
chacun dispose
- Enfin il est stratégique que l'Europe ne prenne pas de retard sur
la génération suivante offrant des débits 1000 fois
plus importants (cf page
13 projets NGI aux USA et au Canada):
Renater II (0,65 gigabit/s)
www.renater.fr et TEN
34 (0,034 Gigabit/s) sont loin du compte au regard des 1000 gigabit/s pour
le projet NGI, mais le prix "absurdement élevé" (c'est le
terme employé par l'Usine Nouvelle) des télécommunications
européennes fait qu'il coûte néanmoins40M$ par an.
Le projet Quantum, successeur de TEN 34 ne semble viser que 0,155
gigabit/s!
Si le coût élevé de l'énergie a conduit nos
constructeurs automobile à déployer des trésors
d'intelligence pour développer des moteurs à faible consommation
d'énergie, ce qui s'est révélé un atout sur le long
terme, on peut douter qu'il en soit de même pour la bande passante
|
Il en va de notre capacité à permettre à nos
laboratoires et à nos entreprises de développer les logiciels et
les applications capables de tirer partie de ces évolutions
Il s'agit là d'un enjeu essentiel car
- Les modes d'utilisation de l'internet seront différents:
"l'ordinateur, connecté en permanence devient un outils beaucoup
plus utilisé et se transporte du bureau vers la cuisine. Trois fois plus
souvent interrogé, sa vitesse de navigation permet de visiter quatre
fois plus de pages" (
Martin R Hannes
President of
Road Runner International
)
- les sites et plus généralement les utilisations de l'internet
seront eux aussi radicalement différents avec les hauts débits:
la vidéo, le son haute qualité, l'interactivité
(téléphonie IP, visiophonie) change radicalement la conception
même des applications comme nous avons pu commencer à le voir au
séminaire de l'Aftel d'octobre 1999 à New York.
Or certains projets comme ceux de la
fondation Sandoz
voir page
114 ou les investissements
réalisés par les nouveaux opérateurs comme Level 3,
semblent indiquer que de tels débits pourraient être rapidement
disponibles sur le plan commercial.
Selon
Jupiter Communications
30% des internautes américains devraient
bénéficier des accès à haut débit en 2003
(alors que le
RNIS
totalement obsolète devrait disparaître
progressivement), et comme toujours il s'agira de la fraction de la population
la plus éduquée et la plus solvable avec laquelle se
bâtiront les nouveaux modèles
Un retard dans la disponibilité pour tous du large bande interdira
à nos entreprises de participer à la prochaine vague
d'évolutions. A
Internet Fall 1999
il se disait
"High
Speed Online is the Future and the Future is Now".
|
Le
PCRD
(programme cadre de Recherche et développement)
européen devrait fournir le cadre et les ressources de cette ambition.
Certes le 4ème programme cadre (1994-1998) il y avait selon
les estimations de la commission 200 projets traitant de l'internet, pour
l'essentiel dans le cadre des programmes
ACTS
(réseaux) et
Esprit
(technologies de l'information), traitant des approches
sectorielles du commerce électronique, de l'impact sur le management, de
la propriété intellectuelle, des technologies innovantes comme
les agents intelligents, les aspects légaux, le développement des
terminaux et des lecteurs, l'interopérabilité,...
Le PCRD a indubitablement favorisé de fructueux échanges entre
les équipes européennes mais s'il est substantiel et consacre 15%
de son budget total aux NTIC (550 M d'euros) il ne répond pas au besoin
d'un véritable programme fédérateur ambitieux
- favoriser l'émergence de réseaux (certains
préfèrent parler de services) Internet "classe affaire"
utilisant les protocoles Internet mais :
- avec un minimum de contrôle sur l'existence, l'identité et
la respectabilité des personnes morales opérant les serveurs
(selon des modalités semblables à celles pratiquées
aujourd'hui pour le Minitel)
- avec une qualité d'infrastructure assurant un délai
raisonnable pour les transmissions d'information
- avec un contrôle des accès externes au réseau
limitant les risques d'intrusion et de piratage (comme c'est par exemple le
cas pour le réseau interbancaire
SWIFT
).
voir aussi page 164 le projet ANX
www.anxo.com des industriels
américains du secteur automobile
Cela étant soyons bien clair il ne s'agit absolument pas de
promouvoir des réseaux "Propriétaires" qui ne seraient pas
strictement compatibles TCP/IP pour aider des entreprises nationales qui en
seraient les promoteurs (en l'absence d'une possibilité de cryptage,
l'incompatibilité avec les standards Internet, sert en effet parfois de
"technique" pour assurer la sécurité des transmissions):
Ce serait là une coûteuse impasse