La
seconde condition est de savoir s'appuyer sur la présence diffuse au
sein du personnel de l'entreprise de gens ayant déjà une
connaissance des outils de l'Internet et souvent même une certaine
"passion" et une expérience à travers des responsabilités
extérieures (club sportif, hobby, ...).
Rappelons qu'il y a maintenant 8 % de nos concitoyens qui utilisent
déjà cet outil et que cette proportion est encore très
notablement plus élevée chez les jeunes ayant fait des
études supérieures. (la presque totalité des jeunes cadres
arrivant sur le marché du travail à l'été 99).
Une des premières tâches sera de repérer ces
compétences latentes, de les "reconnaître" et de leur
proposer de prendre des initiatives dans leur sphère de
compétence.
Ces initiatives seront peut-être modestes et maladroites mais elles
contribueront à l'appropriation de l'outil par l'entreprise et
à la formation "en tache d'huile" des autres membres du personnel :
l'Internet apparaît moins effrayant, voire même sympathique s'il
vient d'un collègue plutôt que d'un organisme extérieur ou
de la hiérarchie.
On est souvent surpris de la fécondité des initiatives prises
par les hommes de terrain, directement confrontés aux
problèmes, et de l'énergie qu'ils peuvent y investir quand ils se
sentent reconnus par la direction : les développements sont plus
"biologiques", moins cartésiens que s'ils étaient conçus
par des spécialistes mais collent mieux aux besoins, et surtout leur
"appropriation" par les utilisateurs, les rend beaucoup plus efficaces.
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