|  
   
 
  
  
  
  
  
 
 
  
 | Législation communautaire en vigueur   Document 395Y0811(01) Chapitres du répertoire où le document peut être trouvé:[ 12.10.10 - Généralités ]
 
 
 
 
395Y0811(01)Résolution du Comité consultatif de la Communauté européenne du charbon et de l'acier concernant le «Livre vert pour une politique énergétique de l'Union européenne»
 Journal officiel n° C 206 du 11/08/1995 p. 0005 - 0006
 
 
 
 
 Texte: 
RÉSOLUTION DU COMITÉ CONSULTATIF DE LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE DU  CHARBON ET DE L'ACIERconcernant le «Livre vert pour une politique énergétique de l'Union  européenne»
 (95/C  206/04)
 
 (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)
 (Adoptée à l'unanimité, moins  deux abstentions, lors de la 320e session du 28 juin 1995)
 LE COMITÉ CONSULTATIF DE LA COMMUNAUTÉ  EUROPÉENNE DU CHARBON ET DE L'ACIER,
 se félicite tout d'abord que la Commission ait ouvert un débat fondamental sur l'énergie, qui  conditionne toute l'économie et le bien-être des citoyens de l'Union européenne;
 ayant ensuite pris connaissance:
 - du document COM(94) 659 final, du 11 janvier 1995, intitulé «Livre vert pour une politique  énergétique de l'Union européenne»,
 - des explications et des commentaires des représentants de la Commission sur le même sujet, lors  de la séance du Comité consultatif du 28 juin 1995,
 - de la résolution du Parlement européen (B3-0182/93), du 15 mars 1993, sur la politique de la  Communauté européenne dans le secteur du charbon,
 - de l'avis du Comité économique et social des 14 et 15 septembre 1994, sur la politique  énergétique communautaire, (doc. CES 1016/94),
 - des conclusions du Conseil des ministres de l'énergie du 1er juin 1995,
 souhaite contribuer à l'élaboration du livre blanc qui doit fixer les orientations de cette  politique énergétique communautaire, en émettant la résolution qui suit.
 Le Comité consultatif CECA:
 A. considérant que:
 - le «Livre vert» est, avant tout, un constat des différentes situations énergétiques dans l'Union  européenne, constat qui vient à son heure pour définir les orientations à recommander aux États  membres,
 - le «Livre vert» intéresse au même titre les producteurs de charbon, les négociants et les  utilisateurs (transformateurs d'énergie), les travailleurs et la sidérurgie, grande consommatrice  d'énergie. Il concerne plus généralement tous les citoyens de l'Union européenne,
 - parmi les différents combustibles (solides, pétrole, gaz, nucléaire), certains ont des  utilisations spécifiques (charbon pour le coke, pétrole pour le transport, gaz pour les usages  nobles dans les secteurs domestique et industriel, nucléaire pour l'électricité), mais qu'ils sont  tous des acteurs dans la production d'électricité;
 B. constatant que:
 - la sécurité d'approvisionnement est reconnue comme un des éléments essentiels de toute politique  énergétique, au même titre que la compétitivité globale de l'économie et la protection de  l'environnement,
 - la demande d'électricité dans l'Union européenne connaîtra une croissance lente mais certaine,
 - la dépendance énergétique de l'Union européenne qui est actuellement de 50  % augmentera  inévitablement vers les 70  % à l'horizon 2020, et que le «Livre vert» ne répond qu'imparfaitement  à cette croissance de la dépendance,
 - les combustibles solides en général (indigènes et importés) offrent, sur une base permanente, des  avantages importants pour la compétitivité globale et la sécurité d'approvisionnement tant par la  diversification géopolitique de l'offre que par les prix mondiaux stables, prévisibles et peu  élevés,
 - le charbon et le lignite tiennent cependant peu de place dans le «Livre vert», alors qu'ils  constituent les plus importantes ressources indigènes d'énergie, et que l'importation de charbon  est la seule à présenter très peu de risques d'interruption des livraisons;
 C. rappelant que:
 - les ratios réserves/production (exprimés en années de vie) des différents combustibles (au rythme  de consommation/production actuel) sont les suivants:
 >EMPLACEMENT TABLE>
 
 >EMPLACEMENT TABLE>
 
 - le seul jeu des forces du marché s'appuyant sur des  considérations à court terme est insuffisant pour élaborer une stratégie énergétique en général et  fixer le rôle du charbon en particulier,
 - il y a une différence fondamentale entre la sécurité d'approvisionnement à court terme et à long  terme, et que les investissements énergétiques ne peuvent se concevoir économiquement qu'à long  terme,
 - le charbon a et aura un rôle important comme modérateur des prix du marché libre,
 - la problématique du charbon doit dépasser les questions du charbon européen et s'articuler sur  les conditions d'utilisation,
 - le volet social est très important dans la politique énergétique, qui doit donc aussi tenir  compte de la cohésion économique et sociale des régions,
 - les mesures environnementales doivent tenir compte du rapport coût/efficacité et s'inscrire dans  une approche équilibrée et positive, plutôt que négative,
 pour toutes ces raisons,
 1. DEMANDE, que la diversification énergétique soit un des objectifs majeurs de la politique  énergétique et que le rôle de chaque énergie, dont les énergies renouvelables, soit reconnu.
 Dans cet esprit, la Communauté européenne DOIT élaborer des lignes directrices en stimulant la  convergence des politiques énergétiques des États membres et en valorisant une stratégie équilibrée  à long terme,
 2. INSISTE sur l'importance des ressources nationales et DEMANDE que, dans cet esprit, la décision  n° 3632/93 CECA sur les aides d'État au charbon soit considérée comme un instrument de politique  énergétique au-delà de son impact social et régional,
 3. INVITE la Commission, compte tenu de l'évolution croissante des techniques, à poursuivre de  manière plus intensive la recherche en utilisation verte et efficace du charbon, sans négliger la  recherche minière, importante pour les conditions de travail, de sécurité et la productivité. Dans  ce cadre, il FAUT veiller au phasing-in de la recherche de la CECA dans les programmes-cadres de  l'Union européenne,
 4. DEMANDE, en ce qui concerne l'environnement, qu'aucune mesure discriminatoire ne soit prise à  l'encontre d'une énergie. Dans ce contexte, il y a lieu d'éviter toute taxe et toute approche par  «internalisation des coûts externes» qui entraînerait des distorsions de concurrence sans impact  réel sur l'environnement mondial. Il FAUT promouvoir avant tout la gestion rationnelle de  l'énergie,
 5. INVITE la Commission à poursuivre la coopération internationale (dialogue avec les pays  producteurs, transfert de technologies, favoriser les interventions des entreprises européennes  dans les pays producteurs) compte tenu de la dépendance énergétique croissante de l'Union  européenne,
 6. DEMANDE, vu l'impact important des productions de combustibles solides dans certaines régions  européennes, que le volet social soit intégré dans l'élaboration de toute politique énergétique,
 7. ESTIME que la Communauté européenne a un rôle important à jouer en matière de politique  énergétique, en plus-value des politiques propres des États membres.
 
 Fin du document 
  Document livré le: 11/03/1999 
 |