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Production de lait "peï" :
visite de l'exploitation Payet

La coopérative SICA lait organisait jeudi 8 décembre une journée d'information sur le travail des éleveurs et des producteurs. L'occasion pour l'équipe Runweb de partir à la rencontre de Jean-François et Iréna Payet qui nous ont ouvert les portes de leur élevage à Bourg Murat .

Si la SICA lait a choisi l'exploitation des Payet pour accueillir une journée portes ouvertes, ce n'est pas un hasard. Avec une production de 276 000 litres de lait en 2005, elle figure parmi les exploitations les plus développées de la Réunion. Le fruit de huit années de travail et d'investissements.
Installés depuis 1996 à Bourg Murat dans les hauts du Tampon, Iréna et son époux Jean-François, possèdent aujourd'hui 35 vaches laitières. «  Une vache coûte en moyenne 2 000 €. On fait des économies, on se prive un peu pour pouvoir s'offrir une nouvelle bête lorsqu'on a envie. Nos vaches sont des brunes des Alpes. Nous les préférons aux blanches à taches noires. Elles sont plus dociles et familières. En fait,  on fonctionne un peu par coup de cour » , nous confie Iréna. Et du cour, elle en met dans son travail.

Madame se charge du lait, monsieur de la viande

Ici, c'est madame qui se charge du lait. Tous les matins, réveil à 5h30 du matin. Le foin, la traite, l'alimentation des animaux, l'ensilage, nettoyage, sortie des vaches, encore le foin et la traite. sont le pain quotidien de la jeune femme.
« Mes journées sont bien remplies. Pas de week-end, ni de vacances, l'élevage c'est à temps complet ! » . Cela n'a pas l'air de la déranger.
La maison familiale se situe en plein cour de l'exploitation. Un atout majeur pour cette mère de famille. «  Et puis, notre métier c'est vraiment une passion » ajoute Jean-François qui n'est de toute façon jamais bien loin.
Eleveur de père en fils, Jean-François Payet s'occupe quant à lui des 40 vaches destinées à la boucherie. « J'élève des veaux sous la mère. Des limousines. Au bout de huit mois, nous les expédions à la SICA REVA qui s'occupe de la mise en boucherie » . Pas question en effet pour Jean-François de mettre à mort ses animaux.
Passionnés par leur métier, Jean-François et Iréna sont également fiers de leur exploitation. « Nous avons commencé notre élevage dans une étable en bois sous tôle » . Aujourd'hui, l'exploitation compte une étable, une fosse à lier, un bâtiment de fourrage, une logette de 32 places, un bâtiment pour les génisses de 28 places.

Des enfants épanouis

Iréna et Jean-François ont deux enfants : Karine, 10 ans et Ludovic, 13 ans. « Je souhaite que Ludo reprenne l'affaire. Ce qui l'intéresse lui, c'est le tracteur ! » s'amuse Jean-François . Karine adore sa vie au milieu des bêtes. Farandole, Chichi, Lala, Nina et l'éternelle Marguerite.Elle connaît chacune d'entres elles et les reconnaît d'un simple coup d'oil : « une des mes préférées se nomme La Grise, son lait a un goût de coco » .
Karine gambade à travers champs. Plus tard, elle veut devenir vétérinaire. Et lorsqu'elle aperçoit un poussin mort au milieu du près : « On peut essayer de le réanimer avec l'électricité !? » . Pas de doute sur sa vocation.

 

 


La SICA LAIT en quelques chiffres

  • Crée en 1962, la coopérative regroupe 99 % des éleveurs réunionnais
  • 135 exploitations
  • La SICA LAIT couvre 4 zones de collecte dans les hauts (Plaine des Cafres, Saint Joseph , hauts de l'Ouest et Plaine des Palmistes
  • 3 collectes par semaine
  • 22.6 Millions d'euros de chiffre d'affaire
  • 23 847 051 litres de volume d'apport
  • 60 salariés
  • Depuis plus de 40 ans, la CILAM (Compagnie Laitières des Mascareignes) ouvre pour le développement de la consommation de produits laitiers à la Réunion. Pour ce faire, elle a tissé des liens étroits avec la SICA LAIT.
  • Aujourd 'hui la CILAM et ses filiales consomment 90% du lait issu de la SICA LAIT. En moyenne 70 000 litres de lait que la SICA LAIT collecte et livre quotidiennement à la CILAM.
  • Lait vendu à deux transformateurs : CILAM (Yoplait, Candia, Piton des Neiges)
    SORELAIT (Danone)


Dégustez du lait tout frais !

Si vous êtes à proximité de Bourg Murat aux alentours de 6 heures du matin ou de 18 heures (moment de la traite) n'hésitez pas à frapper à la porte de Iréna Payet. Elle se fera un plaisir de vous servir une bouteille de lait tout droit sorti du pis.
Accès : au rond point de la Maison du volcan prenez à gauche (entre les deux superettes) puis continuez tout droit à travers les pâturages. L'exploitation Payet se trouve sur la droite.

Textes et photos : Laurène Mazier