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29 novembre 2006 : projection en plein air de « La vallée des fleurs »
Un air mystique souffle sur les Brisants
Le Festival du Film de la Réunion ne se déroule pas uniquement dans les salles du Ciné Cambaie à Saint-Paul. Les projections s'offrent, en effet, au public sur la plage des Brisants à Saint-Gilles. Chaque soir, un film. Tout le monde est invité pour regarder les sélections du festival, projetées sur un écran géant. Mercredi 29 novembre, « La vallée des fleurs », de Pan Nalin est à l'affiche.
18h30. Le soleil se couche et le staff installe les derniers transats. Les spectateurs arrivent au compte-gouttes et les tables de la rondavelle juste à côté se remplissent. Une immense toile blanche est plantée en plein milieu de la plage des Brisants à Saint-Gilles les Bains.
Au programme ce soir : la projection en plein air de « La vallée des fleurs ».
Le monde continue d'affluer alors que les 300 chaises longues restent vide. « Seuls les invités y ont accès », explique une hôtesse alors qu'une femme s'interroge.
L'heure tourne. La séance alors prévue à 19h30 ne débutera qu'une heure et demie plus tard. « Problèmes techniques, embouteillages, retard », baragouine un responsable dans son téléphone.
Alors, pour s'excuser, l'organisation décide d'ouvrir à tout le monde les places assises.
Les invités initialement prévus ne semblaient pas être au rendez-vous. La pluie qui a largement arrosé l'Ouest de la Réunion dans l'après-midi doit y être pour quelque chose.
La séance démarre avec l'arrivée des deux acteurs de « La vallée des fleurs », Mylène Jampanoi, franco-chinoise et Milind Soman, Indien. Tombés amoureux lors du tournage, les jeunes mariés ont donné une rapide présentation de leur film. Déjà , une certaine émotion est palpable.
Sous le charme
« J'adore aller regarder quelque chose dont j'ai très peu entendu parler. L'effet de surprise rend un film encore plus beau », murmure Julie dans le public.
Le film dure plus de deux heures.
De belles images, une histoire poétique et lente. Quelques spectateurs abandonnent leur siège, il fait un peu froid. Pourtant, de nombreuses personnes ne quittent pas des yeux l'écran de 30 mètres de long.
Chacun se laisse bercer par la trame filmée dans un Himalaya d'un autre temps et très nomade. En fond sonore : le fracas des vagues sur le sable. De quoi épicer cette soirée placée sous le signe du romantisme.
Romantisme hélas fréquemment rompu par les sonneries de téléphone, auxquels les propriétaires n'hésitent pas à répondre. « C'est gratuit et en plein air, ce n'est pas pour ça que l'on ne doit pas respecter les autres spectateurs ? » s'indigne Jean-François enveloppé dans une serviette de bain.
Fin de la projection et un constat : ceux qui sont restés (la plupart) affichent une mine enjouée. « On se sent transporté par ce film tant les paysages sont grandioses, les acteurs sont beaux, l'histoire d'amour mystérieuse et magique, un vrai bijou », lance France à la sortie.
« Ça laisse rêveur, une histoire d'amour comme on en voit rarement », sourie sa fille de 19 ans.
Les femmes ne sont pas les seules conquises : « Bravo. On n'a pas vu le temps passer », s'exclame Jean.
Une belle surprise.
Laurène Mazier
30/11/06
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