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2 décembre 2006 : “La Faute à Fidel” décroche la palme

Devant 300 invités installés confortablement dans la salle de cinéma du Ciné Cambaie (Saint-Paul) qui a accueilli toutes les projections du Festival , le Jury au complet sur l’estrade annonce les résultats, sobrement : “La Faute à Fidel” de Julie Gavras décroche le prix.

Il est dommage qu'on n'ait pas su - officiellement en tout cas - les raisons du choix du Jury. Ce que chacun d’eux en a pensé et pourquoi, collectivement, leur choix s’est porté sur ce premier long métrage-ci parmi les six en compétition.

Le cinéma est vraiment une grande famille. Voyez plutôt : en l’absence de la réalisatrice du film, Julie Gavras (fille du réalisateur) et de sa principale actrice, Julie Depardieu (fille de…Gérard Depardieu), c'est Sylvie Pialat, la productrice du film et...épouse de l’illustre cinéaste, qui reçoit le trophée !
Elle en profite pour annoncer que “La faute à Fidel” est sélectionné pour le Festival de Sundance (celui de Robert Redford) aux Etats-Unis. Un événement suffisamment rare pour un film français que cela méritait d’être souligné ! Sylvie Pialat dira aussi combien elle a apprécié l’esprit de ce «petit» festival et les belles rencontres qu’elle a eues avec la vingtaine d’acteurs, de réalisateurs et de producteurs présents et venus de métropole pour l’occasion.

La véritable héroïne de ce film : la petite Anna jouée par Nina

L’histoire de ce film? La voici :
Pour Anna, 9 ans, la vie se déroule paisiblement et confortablement entre son école religieuse et la maison de ses parents, Marie et Fernando. Seule ombre à ce tableau idéal, un oncle, là-bas en Espagne, qui combat Franco. Un communiste dont il ne faut pas parler. L'arrestation et la mort de cet oncle, un voyage au Chili, quelques rencontres... Autant d'événements dont Anna ne perçoit pas l'importance, mais qui vont profondément transformer ses parents.
Engagement, altruisme, combat contre l'impérialisme, féminisme, manifestations sont désormais les maîtres mots et les événements qui jalonnent la vie de Marie et Fernando.
Anna, elle, se sent abandonnée. Déménagement, désorganisation, changements de nounous, appartement plus petit, nouveaux visages. Alors elle résiste, et combat avec ses faibles armes...Bientôt elle va quitter son air renfrogné.

La véritable héroîne de ce film c’est évidemment Anna jouée par la petite Nina, dont l’histoire est, ce qui n’a rien d’étonnant pour un premier long métrage, très nourrie de l’histoire personnelle de la réalisatrice Julie Gavras. Mais c’est d’abord l’adaptation d’un roman de Domitilla Calamai (Actes Sud) qui porte le même titre que le film mais en italien: «Tutta colpa di Fidel».

Laurence de Susanne
3/12/06

La "Faute à Fidel" - photos issues du film

Remise des prix au Ciné Cambaie et soirée à la Villa du lagon, quartier général du Festival

Voir le site officiel du film qui propose de nombreux extraits
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