Dossier chikungunya :
le point sur la situation (suite)
Retour au début du dossier
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mis à jour le lundi 13 février 2006
En attendant des chiffres et des informations plus fiables ...
Devant l'afflux d'informations et de décisions officielles souvent contradictoires d'un jour à l'autre concernant la gestion de la crise "Chikungunya", la rédaction de Runweb a décidé momentanément de cesser de mettre en ligne au jour le jour ces informations.
En revanche elle s'attache à vous servir au mieux en mettant à votre disposition les informations et les conseils des professionnels de la santé sur les répulsifs et leur utilisation, les conseils pour éloigner les moustiques de votre case... Voir l'encadré bleu ci-dessus.
Runweb met aussi à votre disposition les numéros de téléphone utiles.
Recherche médicale : décryptage du génome
Des travaux de décryptages du virus chikungunya ont débuté il y a quelques jours au Centre National de Référence des Arbovirus à Lyon (CNR).
Cette démarche doit entre autre permettre de déceler une éventuelle mutation du virus.
Renfort de personnel hospitalier
12 personnes sont arrivées hier en renfort médical. Parmi elles : quatre médecins, un pédiatre pour Saint-Benoît et trois régulateurs, huit infirmiers dont quatre infirmiers bénévoles à la Croix Rouge.
Les renforts médicaux venus de métropole, s'élèvent aujourd'hui à 19 médecins et 25 infirmières. Saint-Paul suspend la démoustication dans les 67 écoles de la ville
Le maire de la commune, Alain Bénard appuie sa décision sur les nouvelles recommandations du rectorat qui feraient apparaître que le produit n'est pas sans danger. En effet, le recteur Paul Canioni a expliqué (lundi dernier sur Antenne Réunion) que le produit anti-moustiques, recommandé par la DRASS et donc utilisé dans la plupart des établissements scolaires de l'île, ne devait pas être approché par les élèves pendant au moins 6 heures, voir 24 heures. Or, à Saint-Paul, depuis un mois et demi, le protocole mis en place avec la DRASS par sur la base d'un éloignement de deux heures du produit, le délai conseillé étant de 6 heures. Tout le planning de traitement des écoles saint-pauloises a été basé sur ce protocole. En attendant un éclaircissement du rectorat, la commune préfère donc suivre le principe de précaution.
Recommandation en cas de traitement près de chez vous
Fermer portes et fenêtres de la maison. Rentrer le linge, les jouets, rentrer ou protéger les meubles et outils de jardin. Eloigner les animaux, leurs gamelles et mangeoires. Couvrir les aquariums, bassins à tortues et poissons.
Rester confiné à l'intérieur de l'habitation.
Maintenir portes et fenêtres fermées au moins une heure. Limiter l'accès au jardin et aux zones traitées pendant au moins 24 heures ( 6 heures impératives). Ne pas manger les fruits et légumes du jardin avant 15 jours, passer ce délais les laver et les peler avant de les manger. Le Département suspend ses interventions
Les combinaisons remises par la DRASS n'étant pas conformes à celles nécessaires à l'épandage des produits utilisés, le conseil Général a décidé de suspendre ses actions en attendant de nouvelles tenues.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mis à jour lundi 06 février 2006
Le plan ORSEC à Saint-Paul
La commune de Saint-Paul a décidé de lancer le plan ORSEC en complément des opérations de nettoyage des fonds de cour dans les quartiers. Ainsi, avec le soutien des Conseils de quartiers, un dispositif technique et logistique exceptionnel signalé sur le territoire communal a été mis en place.
Mis en place également d'un numéro vert : 0 8000 97 460 et d'une adresse internet : secretariat.chik@mairie-saintpaul.fr
Vous pourrez signaler tout dépôt sauvage ou gîte larvaire potentiel nécessitant, pour son évacuation, l'intervention d'équipes techniques sous un délai de 48 heures. Signaler aussi toute personne isolée et en difficulté du fait de l'épidémie.
1500 foyers traités
1500 foyers ont été traités dimanche 5 février 2006 par les 19 brigades spéciales sur le terrain. 22 brigades sont aujourd'hui sur le terrain. Leurs passages sont prévus dans des quartiers aux quatre coins de l'île. Surprenant mais vrai, les brigades en action essuient des refus qui, selon la préfecture, « réduit à néant les efforts réalisés dans tout un quartier ». Des actions seront engagées contre ceux qui refusent le passage de ces agents.
Source photo : AFP
Distribution de kits de protection à Saint-Denis
Dans le cadre de la prévention et de la lutte anti-vectorielle, les actions se sont poursuivies ce week-end. A Saint-Denis, notamment, où des bénévoles ont distribué des kits de protection destinés aux personnes âgées, fournis par la mairie.
Evolution de l'épidémie depuis son début
Depuis le début de l'épidémie de chikungunya à la Réunion, on distingue quatre phases successives de transmissions :
. une phase pré épidémique du 22 février au 27 mars 2005
. une phase épidémique du 28 mars au 10 juillet 2005 avec un pic atteint la semaine du 9 au 15 mai
. une recrudescence épidémique depuis le début du mois d'octobre, à la fin de l'hiver austral
. depuis la fin du mois de décembre, on assiste à nouveau à une augmentation très importante du nombre hebdomadaire de nouveaux cas, les conditions climatiques actuelles étant favorables à la prolifération du moustique vecteur.
Un petit garçon serait décédé à cause de la chikungunya
Le 3 février, l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) annonce le décès d'un garçon de dix ans qui serait lié directement au virus chikungunya. Aucune autre cause médicale que celle de la contamination par le virus n'a en effet été trouvée pour expliquer la mort du petit garçon. Toutefois, la famille a refusé que les médecins procèdent à une autopsie pour en savoir d'avantage.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mis à jour vendredi 02 février 2006
Un nouveau numéro pour demander une démoustication
Plus de 200 appels ont été enregistrés hier : le 02.62. 410 .000 a été mis en place pour enregistrer les demandes de démoustications. Ce recensement élaboré par la préfecture devrait permettre une meilleure répartition du travail sur le terrain. Opérationnel depuis mercredi, le numéro vous répond du lundi au samedi de 8h à 18 heures.
Un point sur les chiffres
Les chiffres progressent très vite. Est-ce parce qu'ils ont été sous-évalués pendant des semaines ? Difficile de se baser sur des données qui, jamais, n'ont semblé très fiables.
L'épidémie progresse
Les chiffres officiels augmentent rapidement. De 6500 cas annoncés en décembre nous sommes passés à 40 000 personnes touchées par le virus de la chikungunya, selon la cellule interrégionale d'épidémiologie.
Quant aux vingt certificats de décès qui ont été enregistrés contenant le mot « chikungunya », les autorités affirment que l'on ne peut imputer ces décès à l'action du virus lui-même, mais à la déstabilisation d'un état pathologique antérieur. Toutes ces personnes étaient, en effet, âgées ou souffraient de maladies (insuffisance rénale ou respiratoire, alcoolisme très grave, Alzheimer.)
Traiter 200 000 maisons en 10 semaines
La préfecture est claire : «Aucun maison ne devrait échapper à la démoustication ». Objectif : 200 000 habitations en 10 semaines selon le planning élaboré par les services de la préfecture. Pour ce faire, le nombre de personnes formées à la démoustication va passer de 800 à 1500 au 13 février, selon Laurent Cayrel, préfet de la Réunion. Les plannings de passage seront affichés dans chaque commune et un numéro de téléphone mis à disposition du public inquiet de ne pas voir arriver les « démoustiqueurs ». Une brigade rapide par commune
Composées de 12 à 20 militaires, ces brigades sont actuellement une vingtaine. Elles seront une quarantaine à la mi-février. Chaque brigade peut traiter 1 000 maisons en deux semaines. Objectif : 5 000 maisons en 10 semaines. Le Comité du Tourisme de la Réunion réagit face à la montée en puissance de la chikungunya dans les médias nationaux
Le Comité du Tourisme de la Réunion planche sur un travail de communication crédible et cohérent sur l'épidémie de chikungunya dans l'hexagone. «Le but est de rétablir la vérité sur la situation. Informer tous les partenaires publics et privés afin de véhiculer la vérité. Notre but n'est pas de promouvoir la Réunion en ce moment mais, de répondre aux médias de la façon la plus cohérente possible » , assure René Barrieu directeur général du CTR.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Liens utiles http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/zoonose/12z.htm
http://www.orsrun.net/chikungunya.pdf
http://www.orsrun.net/PointChik20060123.pdf
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ La suite de notre dossier ...
cliquez sur la date correspondante
31.01.06 |
Un faiblenombre d'annulations de séjour selon le Comité du Tourisme de la Réunion |
30.01.06 |
Le gouvernement accentue la mobilisation |
|
Le ministre de la Santé sur place pour établir un bilan précis |
|
Liens utiles |
09.12.05 |
Chikungunya : le combat commence dans nos jardins |
|