Je lis que Soeur Ingrid, le 14 juillet, sera décorée de la Légion d’honneur, qui récompense les services "militaires ou civils rendus à la nation".
Naturellement : ça me réjouit.
Je lis aussi que Michelle Bachelet, qui préside le Chili, va "faire campagne pour qu’Ingrid Betancourt obtienne le prix Nobel de la paix" - et là encore, il va de soi que ça me ravit [1].
(On reconnaît bien là, sous une latitude exotique, l’humanisme des "socialistes".)
Et en même temps, je ne te le cache pas : au-delà de ces gratifications de simple bon sens, j’aimerais surtout que Joseph Alois Ratzinger procède, sitôt que Soeur Ingrid lui aura baisé l’anneau pontifical, et plutôt que de perdre son temps à se déguiser en burlesque Santa Claus, à sa prompte béatification [2] - fût-ce au prix d’une minuscule dérogation aux délicieuses leges pro causis sanctorum.
J’attends qu’il mette même à cette reconnaissance l’empressement qu’il a mis à faire des papouilles à ses potes pidouziques [3]
En c(h)oeur, et que nos mille et mille voix portent jusqu’au Vatican : "SANTA SUBITO !"
[1] J’escomptais jusqu’ici que ce prix serait attribué à Christian Estrosi, mais je reconnais bien volontiers que la libération de Soeur Ingrid change les priorités.
[2] Ne serait-ce que parce que nous savons que le manager de Paris, toujours en avance d’une liesse de commande, nous organisera au parvis, pour cette belle occasion, l’une de ces grandes fêtes populaires où se manifeste son génie du "socialisme".
[3] Jamais, en effet, il n’a été si évident, que dans les heures qui ont suivi la libération de Soeur Ingrid, que la foi, outre qu’elle guérit le foie, ne déplace plus seulement des montagnes, mais tout aussi bien des aéronefs de combat (sous camouflage humanitaire) où Dieu fait le copilote - et que par elle, et par ses voies miraculeuses, l’esprit vient même à l’ejército nacional de Colombia, qui a su berner, par le port de maillots à l’effigie d’Ernesto Guevara, la vigilance légendaire des farciraptors. (A ce propos : j’envisage quant à moi d’infiltrer l’UMP grâce à mon tee-shirt : "Christian Estrosi’s So Nice").
