Interviewant Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, trois salariés de l’hebdomadaire L’Express ont le front de lui poser, non mais sans déconner pour qui ces gens se prennent-ils, cette question - incroyablement sournoise, tu en conviendras : "Les Français mesurent-ils à quel point l’Afrique est, du point de vue démographique et économique, une bombe à retardement ?"
(Hhhhh…)
Manifestement déstabilisé par l’extrême sauvagerie de l’attaque, Brice Hortefeux n’a d’autre choix, le pauvre homme, que de confirmer que, oui, neffet, l’Afrique est ce gigantesque gisement d’Africains où le Noir se multiplie, et d’où, si nous n’y prenons garde, il risque (très) fort de s’élancer par centaines de millions vers nos frontières.
(Et ça, n’est-ce pas : comment que ça fout les jetons, Raymond.)
Brice Hortefeux dit ça comme ça : un, "l’Afrique compte aujourd’hui 930 millions d’habitants, dont la moitié a moins de 17 ans".
Deux, "un tiers de la population" de l’Afrique "vit avec moins de 1 euro par jour".
Trois, "en 2030, les Africains seront 1,5 milliard".
(Tu devines ce qui peut nous arriver d’affreux, ou si je dois te faire un dessin ?)
Brice Hortefeux, dès lors, énonce que "l’une" des "principales ambitions collectives" de sa droite régimaire "est (…) d’offrir à la jeunesse d’Afrique un avenir", afin qu’elle puisse "vivre sur ses territoires plutôt que de survivre ailleurs".
(Territoires que le Noir, à ce que je devine, marque de son urine.)
Brice Hortefeux se passe, même, le luxueux luxe de héler à la rescousse Lilian Thuram, qui "a, à juste titre, rappelé, lors d’un voyage en Guinée-Conakry, que la France et l’Europe ne constituent plus un eldorado" - et qui, le pauvre, n’en peut mais, d’être ainsi annexé.
Aussitôt, les-trois-de-L’Express (dont l’effronterie décidément a des frontières moins étanches que celles de la France dont rêve Brice Hortefeux) lui remémorent que Lilian Thuram a aussi déclaré que Nicolas Sarkozy "(réveillait) le racisme latent des gens", et…
Naaaaan, je rigole : tu penses bien que trop d’impertinence tuerait l’impertinence…