Jean Bergougnoux |
Devant ce qu'il est convenu d'appeler les "nouveaux risques" liés au développement scientifique, technique et économique de l'humanité, la prudence, le droit et l'éthique
tentent de forger des instruments inédits de régulation. Le "principe de précaution" tend à y occuper un quasi monopole alors même que ses fondements sont loin d'être
assurés. La réflexion sur l'impact sociétal et, au-delà, culturel, des nanotechnologies peut constituer une étude de cas riche d'enseignements dans la mesure où elles
nous présentent une configuration inédite qui exige, semble-t-il, un effort d'imagination et de rigueur qui aille bien au-delà de ce qui a pu être pensé jusqu'à présent.
Deux traits au moins illustrent le défi qu'elles nous posent:
A un certain niveau d'analyse, l'incertitude n'est donc pas le problème, cette incertitude qui est au coeur même de la problématique de la précaution. Le problème est celui de la taille des enjeux et des bouleversements attendus, couplé à l'existence d'une dynamique dont la force et le caractère de quasi nécessité dépassent ce que l'on a connu jusqu'ici en matière de développement scientifique et technique. L'avenir des nanotechnologies est bien réel et, s'il y a une incertitude, elle réside dans la façon dont les peuples et leurs gouvernements réagiront aux changements majeurs qu'elles produiront.
3 liens intéressants: [Family Law Chicago]
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