"Sciences molles" et technologies d'accompagnement

ACQUISITION ET GESTION DE L'INFORMATION

L'acquisition et la gestion de l'information sont des démarches actives, comme l'illustre l'exemple particulier de l'"intelligence économique" qui considère l'information comme une véritable matière première de grande importance, dont il faut repérer les gisements, qu'il faut traiter en fonction des objectifs de l'entreprise et mettre à la disposition de la bonne personne au bon moment.

Recherche d'informations

Les techniques d'acquisition et de gestion de l'information permettent de trouver rapidement une information utile parmi une masse considérable de données, rassemblées dans des bases dont la structuration se prête rarement à une recherche aisée. La conception d'index flexibles, adaptables au sujet traité et à l'usage de l'utilisateur (y compris une indexation française de documents multilingues) est donc de première importance.

La voie la plus prometteuse, vers laquelle se dirigent la plupart des opérateurs, est celle de l'indexation en texte intégral, assortie de systèmes d'interrogation multilingue et multimédia, afin de pouvoir "naviguer" dans un corpus organisé de connaissances. La recherche automatisée d'informations se fait grâce à des logiciels capables d'opérer sur des textes la reconnaissance syntaxique et la réduction sémantique. L'analyse statistique des données textuelles, domaine en expansion rapide, est une technique très prometteuse dont les applications sont multiples (veille technologique, marketing, exploitation des bases de données, veille stratégique à partir de la presse...).

Analyse et interprétation

Face à la masse d'informations qui envahit l'entreprise et à la complexité des problèmes qui se posent, il sera de plus en plus nécessaire de faire appel à des systèmes d'aide "intelligents". Ces systèmes utiliseront les technologies de l'ingénierie de la connaissance (intelligence artificielle) et feront appel aux connaissances des individus pour résoudre certaines classes de problèmes, l'expérience des individus dans le domaine considéré venant compléter les méthodes formelles issues de l'automatique.

L'ingénierie de la connaissance trouve déjà à s'appliquer dans de nombreux secteurs (industriel, médical, tertiaire, militaire) pour des tâches de diagnostic, de planification ou d'aide à la décision. Les applications concernent, en particulier, les domaines très évolutifs dans lesquels la résolution de problèmes demande une mise à jour constante des connaissances, tel le diagnostic financier, médical ou technique.

Capitalisation du savoir-faire

De manière plus générale, la capitalisation du savoir-faire acquis par une entreprise apparaît comme un domaine à fort potentiel d'innovation, grâce à une connaissance plus approfondie des capacités et des mécanismes cognitifs des individus et des organisations, et par l'utilisation d'outils informatiques.

La construction et l'utilisation effective de systèmes à base de connaissances posent encore de nombreux problèmes liés à l'acquisition de ces connaissances auprès de ceux qui les détiennent, à leur représentation et à leur exploitation à l'aide de modèles formels à la validation des bases résultantes et à l'insertion de ces systèmes dans des ensembles informatiques plus vastes.

La validation dynamique des connaissances, en particulier, pose encore de gros problèmes. Une voie explorée consiste à valider un ensemble de connaissances par analyse contradictoire et systématique de toutes les erreurs d'interprétation, de proximité ou d'extrapolation qui pourraient être faites.

Enfin, l'action de capitalisation du savoir-faire peut aussi permettre la formalisation de connaissances floues, empiriques ou expérimentales. C'est un aspect important pour une entreprise qui dispose d'un savoir-faire spécifique: une telle opération peut révéler la fragilité, voire la faiblesse d'une entreprise, mais elle améliore la connaissance que l'entreprise a d'elle-même et reste très positive.



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