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Abdelaziz
Bouteflika
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Qui
est Abdelaziz
Bouteflika ?
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Extraits
articles de presse
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Encore étudiant, il rejoint l'ALN en 1956 au Maroc, devient secrétaire
de la Wilaya V est nommé commandant en 1962. Député de Tlemcen (1964-1965). Ministre
de la Jeunesse et des Sports et du Tourisme (1963-1964) puis des Affaires
Étrangères (1963-1979).
Membre du Comité Central et du Bureau Politique du F.L.N (1964-1965)
et du Conseil de la Révolution (1965-1979).
Ministre conseiller à la Présidence et membre du Bureau Politique du
F.L.N
(Réf. Med Harbi : le F.L.N, Mirage et Réalité, p.42)
Début décembre 1961, le
capitaine Bouteflika, sous une identité Marocaine rend visite aux prisonniers
du château d'Aulnoy.
Il persuade Ben Bella de prendre le parti de l'EMG de Boumediene contre
le GPRA qui négocie à Evian.
Le 22 mars 1962 à Oujda, il fera applaudir Ben Bella au détriment de
Boudiaf et Aït Ahmed.
Cette scission entre l'EMG et le GPRA est à l'origine de l'anarchie
qui s'installe en Algérie de juillet à septembre 1962 et qui se traduit
par de graves débordements :
massacres de Harkis, racket et enlèvement d'Européens, guerre des Wilayas
contre l'A.LN extérieure (réf.Med Harbi, Redha Malek, Mohammed Benyahia,
Ali Haroun).
Secrétaire du Commandement
Ouest et de la Wilaya 5 à Oujda, le commandant Bouteflika n'a pu ignorer
la directive 442 du 10 avril 1962, relative aux "harkis, goumiers et
ralliés servant dans les rangs ennemis", directive qui est une violation
flagrante des accords d'Evian :
"Si la révolution les a condamnés, il n'en reste pas moins que le peuple
les frappe de son mépris et continuera à les haïr et les nier...
Nous devons user de tact et agir avec souplesse afin de les gagner provisoirement...
Leur jugement final aura lieu dans une Algérie libre et indépendante
devant Dieu et devant le Peuple qui sera seul responsable de leur sort...
Les égarés abandonnés doivent être surveillés dans leurs moindres gestes
et inscrits sur une liste noire qu'il faudra conserver minutieusement"
(ref.SHAT 1H 3046/3).
Ministre des Affaires
Étrangères de 1963 à 1979, A. Bouteflika cautionne une politique de
conflit avec la Tunisie (soutien à Salah Ben Youssef) et avec le Maroc
(guerre des sables, soutien du Front Polisario).
Ministre de Ben Bella
puis de Boumediene jusqu'en 1979, il a une certaine responsabilité dans
la politique dictatoriale du parti unique :
fanonisme et autogestion socialiste, industrialisation forcée, arabisation
et islamisme rétrograde culture de guerre qui selon G. Pervillé "a pris
trop souvent la forme d'une propagande antifrançaise démentant le discours
sur la coopération exemplaire entre les anciens adversaires".
Or, ce sont les échecs de cette politique qui ont conduit aux émeutes
de 1988 et à la montée de l'islamisme (Ref. F.Abbas, Med Benyahia, A.
Nouschi, D. Lefeuvre C.R. Ageron et B. Stora-revue l'Histoire d'avril
1999).
Devenu Chef de l'Etat
Algérien et élu en avril 1999 par une majorité d'électeurs alors que
tous les autres candidats s'étaient retirés, Bouteflika a adopté en
septembre 1999 un programme de "concorde civile" par lequel il accorde
la pardon à des Islamistes repentis.
Ce programme courageux n'a obtenu que des résultats limités et les maquis
islamistes
se livrent toujours à des attentats meurtriers.
Sur le plan international, M. Bouteflika s'est fait remarquer par
sa volonté de conciliation avec ses voisins, ainsi que dans le conflit
Palestinien et dans la guerre entre l'Éthiopie et l'Erithrée.
On dit qu'il souhaiterait recevoir le Prix Nobel pour son action en
faveur de la paix.
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