La mousse Les patrouilles de la végétation s'arrêtèrent jadis sur la stupéfaction des rocs. Mille bâtonnets du velours de soie s'assirent alors en tailleur. Dès lors, depuis l'apparente crispation de la mousse à même le roc avec ses licteurs, tout au monde pris dans un embarras inextricable et boucle là-dessous, s'affole, trépigne, étouffe. Bien plus, les poils ont poussé; avec le temps tout s'est encore assombri. O préoccupations à poils de plus en plus longs! Les profonds tapis, en prière lorsqu'on s'assoit dessus, se révèlent aujourd'hui avec des aspirations confuses. Ainsi ont lieu non seulement des étouffements mais des noyades. Or, scalper tout simplement du vieux roc austère et solide ces terrains de tissu-éponge, ces paillassons humides, à saturation devient possible Francis Ponge ( Le Parti pris des choses)