Cahier des charges

Groupe de travail n•4

Recrutement

Le recrutement dans les écoles d'ingénieurs

relevant de la tutelle du Ministère chargé de l'Industrie

Le recrutement des élèves, désormais reconnu comme un acte essentiel dans la vie des écoles d'ingénieurs, est au centre de leur politique, et les choix faits en la matière peuvent être qualifiés de stratégiques.

Les écoles ont deux échelles de valeurs à défendre, très dépendantes l'une de l’autre : une première vis-à-vis de l'aval (le monde de l'entreprise) pour lequel compte les qualités acquises par les élèves au cours de leur cursus ; la seconde échelle de valeur intéresse l'amont dont la qualité des formations fait l'objet d’une attention particulière de la part des écoles qui exercent, elles aussi, une fonction de recrutement au sein de plusieurs viviers.

Les qualités attendues des ingénieurs formés par les écoles ont beaucoup évolué depuis une dizaine d'années. Les ingénieurs, outre la très bonne connaissance d'un vaste champ technologique, doivent désormais posséder une grande capacité d'écoute, s'être frottés à des univers linguistiques et culturels différents, avoir acquis une pratique en matière de conduite de projets et être familiarisés avec les processus d'innovation.

Ce nouveau profil de l'ingénieur, qui ne se réduit pas à celui du super-technicien, conduit à une modification importante des formations dispensées au sein des écoles, mais oblige également les écoles à s'interroger sur les qualités intellectuelles et humaines à rechercher chez les candidats à l'admission et les modalités pratiques qui en résultent dans le processus de recrutement.

Cette interrogation est au coeur de la réflexion de notre groupe de travail.

Dans un premier temps, le groupe de travail a décidé d'auditionner des personnalités du monde économique, scientifique et universitaire, afin de nourrir la réflexion sur l'articulation entre les profils recherchés par les employeurs, à la sortie des écoles, et ceux que les écoles elles-mêmes doivent privilégier lors du recrutement de leurs élèves. Parallèlement, il est indispensable d'assurer une bonne connaissance réciproque des modalités de recrutement d'élèves et des pratiques, en ce domaine, de chaque école ou groupe d'écoles représentés dans le groupe de travail ; aussi, une fiche synthétique de deux pages maximum a-t-elle été demandée à chacun(e).

Compte tenu des éléments de réflexion apportés par les auditions et de la mise à plat des informations sur les recrutements de chacune des écoles, il conviendra, dans un second temps, de s'interroger sur les évolutions possibles des modalités de recrutement propres à chaque école ou groupe d'écoles et d’examiner dans quelle mesure, sur la base d'objectifs partagés, des partenariats pourront être bâtis en matière d'admissibilité et/ou d'admission des élèves.

Le champ d'exploration des partenariats possibles est à la dimension de la diversité des modalités et des pratiques de recrutement ainsi que des viviers de candidats : concours, admission sur titres (avec ou sans épreuves), niveau de recrutement (bac, bac+1, bac+2, bac+3, bac+4), recrutement en classe préparatoire, recrutement à l'Université, recrutement hexagonal ou international, etc.

L'organisation de recrutements et de concours communs rassemblant un nombre significatif d'écoles comme le concours Icare ou le concours commun des ENSTIM, créé l'an dernier, est bien évidemment porteur de synergie entre les établissements et constitue un élément structurant pour la constitution de réseaux.

Si implicitement il n'a été question que de formation initiale, d'autres types de recrutement, fondés sur la diversification des parcours, ont cours dans nombre d'écoles ; il conviendrait ainsi que le groupe puisse également s'intéresser à cet autre champ de recrutements pour la formation en alternance et la formation continue diplômante ou qualifiante.

Enfin, le travail entrepris par le groupe pourrait avec profit déboucher sur une concertation permanente entre les établissements concernés qui se traduirait, par exemple, par la définition d'un cadre statistique commun permettant de recueillir une information comparative sur les recrutements (modalités et données quantitatives) et sur les placements des élèves diplômés en fonction de leur filière d'origine (classe préparatoire, cycle universitaire, etc.).