Bien
adaptées au financement de prototypes technologiques dans des
marchés stabilisés, les aides publiques (ANVAR, DRIRE, aides des
collectivités locales,...), permettent d'apporter une contribution
substantielle au plan de financement.
Elles ne peuvent cependant répondre complètement à la
question pour deux raisons :
elles ne peuvent financer que certaines dépenses (notamment elles se
limitent à celles que l'on est capable de prévoir au
départ) et seulement à hauteur de 30 à 50 % (ce qui
est raisonnable pour des capitaux publics). Mais reste entier le besoin de
financement principal qui doit, de surplus, être en mesure de faire face
aux aléas ;
ce sont des procédures qui ont des difficultés à s'adapter
à des innovations d'usage pour lesquelles les notions de "R&D",
"prototype", "ingénieur de recherche"... sont en décalage ;
Les procédures d'aide peuvent même être
contre-productives lorsque leur perfectionnisme est excessivement
chronophage.
De nombreux créateurs insistent sur le fait que certains gestionnaires
de procédures privilégient le "beau dossier" par rapport
au "bon projet". Or la vitesse est, dans les secteurs des NTIC le
facteur essentiel de la réussite
ce n'est plus le gros ou le "très bon" qui mange le petit ou le
"pas encore tout à fait au point", mais le rapide qui mange le
lent : Louis Gerstner président d'IBM
déclarait aux Echos "on en est presque arrivé au point où
être le premier vaut mieux que d'être intelligent"
cette critique est revenue très fréquemment dans nos interviews
qui ont rappelé le célèbre propos d'Andy Grove : "in
a few years, companies will be classified in two categories : the Quick and the
Dead".
Le Crédit impôt recherche (dorénavant
remboursé les 3 premières années immédiatement) et
qui donne lieu à un contrôle a posteriori ne présente pas
ce défaut, mais lui aussi est peu adapté aux innovations
d'usage
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