Ces
technologies Digital Subscriber Line (DSL : ligne
d'abonné digitale)
http://www.adsl.com/adsl/adsl-forum.html ou
www.modem-fr.com/adsl
utilisent la bande de fréquence entre 4 Kilohertz à 10
Mégahertz actuellement inutilisée (et même
éliminée par un filtre pour autoriser le multiplexage de la voix
en technologie téléphone traditionnelle (0 à 4 kHz) :
le cuivre était jusqu'à présent volontairement
sous-utilisé pour des raisons historiques, car la voix ne
nécessitait pas un débit d'information plus grand et il
était ainsi très commode en décalant tout simplement les
fréquences des lignes actives au niveau du concentrateur, de
faire transiter simultanément depuis celui-ci (d'où son nom) vers
l'autocommutateur une douzaine de conversations sur le même fil,
en les localisant cote à cote dans les bandes 0-4khz, 4-8khz,
8-12khz,...)
Pour la traditionnelle paire de cuivre torsadée, qui dessert le
particulier, les technologies DSL doivent permettre de multiplier par 100 les
débits avant de laisser place à la fibre optique dont le prix
devrait dans les 10 ans être inférieure au cuivre, car la fibre se
sera à cette échéance déjà rapprochée
jusqu'au concentrateur (le coût provenant de la pose et non de la fibre
elle-même).
Cette bande passante peut être partagée de différente
façon entre "l'émission" et la "réception" d'information
("voie montante" et voie "descendante"). Usuellement un internaute
reçoit plus qu'il n'émet et l'optimum conduit donc à un
partage "asymétrique" entre les deux voies (Asymetric DSL:
ADSL)
Moyennant un simple modem adapté (1000 à 3000F), installé
sur les concentrateurs de la boucle locale, on peut ainsi obtenir une bande
passante de l'ordre de 8 mégabit/s (2 mégabit/s pour l'ADSL
lite un peu moins onéreux, car il prend des marges de
sécurité entre les bandes de fréquences, ce qui permet une
installation plus fruste) sans aucun investissement supplémentaire sur
les lignes (paires torsadées ordinaires utilisées pour
l'analogique ou le RNIS, dans la mesure toutefois où elles sont assez
récentes, ce qui est le cas en France)
Ces technologies permettent pour 200 à 300F de coût forfaitaire
par mois d'avoir un accès permanent à haut débit à
internet tout en conservant sur la même ligne un accès
téléphonique classique (mais bien entendu la plupart des
communications basculeront sur IP, rendant ainsi le téléphone
totalement gratuit, puisque outre l'accès internet à haut
débit la technologie DSL vous offre jusqu'à 16 lignes
téléphoniques, ce qui bousculera sans doute quelques
modèles économiques et explique le peu d'empressement des
opérateurs historiques pour aller de l'avant)
Le CNET
www.cnet.fr estime possible de
raccorder 40 à 50 % de la population à un débit de 8
Mégabit/s.
"les opérateurs européens semblent plus désireux de promouvoir leur offre RNIS, dont le débit est très inférieur mais qui présente l'avantage de préserver les recettes de la téléphonie locale et de ne pas menacer le métier très lucratif des liaisons louées" rapport Aftel 1999 |
C'est la raison pour laquelle le régulateur anglais, l'Oftel,
a contraint British Telecom à louer des capacités ADSL,
dès aujourd'hui, à ses concurrents et, pour s'assurer que BT
n'abusera pas de sa position pour traîner les pieds, BT devra accepter de
louer les accès client à partir de ses concentrateurs au plus
tard au 1er juillet 2001
de plus l'Oftel se garde le droit d'intervenir s'il constate que certaines régions ou certaines catégories d'utilisateurs sont négligées L'Allemagne a adopté un schéma semblable et CMT le régulateur espagnol propose à son gouvernement de faire de même (Telephonica étant dans la même situation de monopole) |
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