La philosophie d'Internet est assez bien résumée dans cette phrase de Dave CLARK, prononcée pour l'IETF (Internet Engineering Task Force www.ietf.org) :
"Nous rejetons les rois, les présidents et le vote.
Nous croyons dans le consensus et les règles évolutives".
Dans cet
esprit la notion même de contrôle de l'Internet est très
largement rejetée,
L'association étroite entre les phases de développement et de
déploiement "rough consensus and running code" favorise plus
l'innovation que les positions acquises.
Le fonctionnement de l'Internet est assuré par un certain nombre de
commissions et groupes de travail
En 1992 l'Internet Society est chargée d'assister l'IETF
et l'IAB (Internet Architecture Board), avec pour mission de diffuser
l'information au public, de promouvoir la coopération mondiale et la
coordination d'Internet, de ses technologies interréseaux et de ses
applications.
L'IETF suit l'évolution des protocoles TCP/IP, de leur standard et de
leur intégration avec d'autres protocoles.
Existe aussi, en matière de recherche, l'Internet Research Task Force
(IRTF) qui explore les techniques avancées en matière de
communications/réseaux, et, pour le développement d'un droit
adapté à Internet, l'ILPF (Internet Law&policy Forum)
WAI (Web Accessibility Initiative) met au point des standards afin de
rendre accessible le web aux handicapés notamment les aveugles.
Enfin, il faut citer le WWW Consortium (ou W3C) pour
développer et promulguer des normes (comme http en partenariat avec
l'IETF, HTML, XML,...), ainsi que ICANN
www.icann.org (Internet
Corporation for Assigned Names and Numbers) qui a récemment
remplacé l'IANA après d'intenses débats au sein d'un forum
international et qui est chargé des questions de noms de domaines et des
adresses.
L'INRIA joue dans ce domaine un rôle majeur puisqu'il est l'un des
trois piliers mondiaux du WWW Consortium aux côtés du MIT aux USA
et de l'université Keioau Japon et qu'elle en assure aujourd'hui
la présidence.
Malgré cela Jean-François Abramatic, Président du
consortium ne peut que regretter "un déficit de compétences
françaises particulièrement apparent dans les organisations de
standardisation de l'Internet"
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