BULLETIN HEBDOMADAIRE DE L'OPRI18 septembre 1998
3614-TELERAYLes résultats quotidiens des 174 stations du réseau de télémesure du rayonnement Gamma peuvent être consultés sur le minitel : 3614 TELERAY.La 174ème station TELERAY (télémesure du rayonnement gamma ambiant) est installée depuis le 9 juillet 1998 à la Société de Maintenance Nucléaire (SOMANU) à MAUBEUGE. EVALUATION DE L'EXPOSITION EXTERNE AUX RAYONNEMENTS IONISANTS DES AGENTS DE LA SNCFL'OPRI et l'IPSN ont procédé le 16 septembre 1998 à une campagne de mesures visant à déterminer de façon précise l'exposition externe aux rayonnements ionisants des personnels de la SNCF chargés des manoeuvres des wagons qui transportent, vers l'usine de la Hague, les containers de combustibles irradiés en provenance des centrales nucléaires françaises ou étrangères.Cette campagne de mesures a été préparée en amont par toutes les interventions entreprises depuis plusieurs mois par l'OPRI qui a déjà effectué de nombreuses investigations portant sur les personnels de la SNCF, les matériels roulants, les terminaux ferroviaires d'EDF, les gares de triages... L'opération, organisée par la Direction des Ressources Humaines de la SNCF, s'est déroulée sur le terminal ferroviaire de la COGEMA à VALOGNES (50). Une partie de ce terminal avait été spécialement aménagée à cet effet et un wagon de combustibles irradiés, arrivé en début de matinée de la centrale nucléaire de GRAVELINES, y avait été amené. L'OPRI et l'IPSN ont mobilisé, pour cette opération, des moyens importants en hommes et en matériels en vue de mesurer le rayonnement naturel ambiant et les débits de dose gamma et neutron. En outre, l'IPSN a mis en oeuvre du matériel permettant de déterminer le spectre des énergies des rayonnements provenant du container de combustible. Les opérations ont consisté à réaliser d'une part, une cartographie précise du champ de rayonnement gamma et neutron autour du container et du wagon et d'autre part, de reconstituer en temps réel, avec les ergonomes et les personnels de la SNCF appartenant aux corps de métiers intervenant sur ces wagons, les différentes tâches élémentaires. C'est ainsi qu'ont été notamment reconstituées les manoeuvres d'attelage et de dételage des wagons, les essais de frein et les vérifications techniques des organes de roulement. A chaque reconstitution, un chronométrage des tâches et des mesures radiamétriques ont été réalisés. De plus, des frottis ont été pratiqués sur les éléments ou dispositif du wagons susceptibles d'être touchés ou manoeuvrés par les cheminots. A partir de ces données et de celles précédemment recueillies, il sera ainsi effectué par l'OPRI et l'IPSN un bilan dosimétrique de chaque poste de travail. Un rapport destiné à la SNCF faisant la synthèse des résultats obtenus sera publié très prochainement. L'opération menée le 16 septembre s'est déroulée en présence des représentants des principaux syndicats de cheminots, de médecins du travail de l'entreprise, de représentants des Ministères chargés du transport et du travail, de l'association GREENPEACE et de journalistes. La Direction de la SNCF, l'OPRI et l'IPSN ont ainsi pu répondre à toutes leurs questions sur cette opération, son déroulement et sa finalité. On peut cependant noter - et regretter - l'absence de la CRII-RAD qui avait interpellé à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur les risques encourus par les cheminots impliqués dans le transport des combustibles irradiés. Cette association qui aurait pu réaliser, en présence de tous ses partenaires concernés par ces questions, ses propres mesures et compléter celles de l'OPRI et de l'IPSN, a limité son action à un nouveau communiqué de presse. AUGMENTATION DE LA RADIOACTIVITE DES EAUX DE LA MEUSE :Comme indiqué dans le précédent communiqué, la station Hydro Téléray de l'OPRI, de contrôle automatique de la radioactivité, située en aval de la centrale de Chooz près de Rancennes avait détecté une augmentation significative, bien que faible, de la teneur en Iode 131 des eaux de la Meuse du 7 au 10/09/98. Ce phénomène qui suscitait de nombreuses questions quant à son origine est aujourd'hui expliqué totalement.Il apparaît en effet, à la suite des enquêtes conduites régionalement auprès des centres de médecine nucléaire que l'incident résulte de l'élimination naturelle par une patiente de l'iode radioactif qu'elle s'était vue administrer quelques heures auparavant, pour le traitement d'une affection bénigne de la thyroïde. La quantité d'iode mesurée dans l'eau de la Meuse correspond en grande partie à celle administrée lors du traitement, effectué en ambulatoire. RAYONNEMENT NATUREL-FRACTION COSMIQUE : (OBSERVATOIRE DE MEUDON) :DENREES ALIMENTAIRES DE BASE, LAIT, CEREALES, ETC : |