La Commission est composée de MM. Conrad, Professeur de géologie à l'Université d'Aix-Marseille, Gasser, Professeur honoraire de microbiologie à l'Institut Pasteur, Sauty, spécialiste en modélisation hydrogéologique et des transferts au BRGM. Elle est placée auprès du Préfet des Landes. Elle doit apporter une contribution à la procédure d'examen du projet au niveau local et au niveau national.

Les stockages souterrains de gaz jouent un rôle important dans la sécurité de fonctionnement du réseau national de transport de gaz naturel. Ils contribuent à la gestion de la saisonnalité de la demande. Ils permettent de pallier une défaillance (technique ou politique) de l'un de nos fournisseurs de gaz pendant une année complète.

Les capacités de stockage sont créées soit par la formation de grandes cavités dans des couches de sel situées à plusieurs centaines de mètres de profondeur, par dissolution (il existe actuellement trois stockages de ce type en France) soit par la création de "gisements de gaz" artificiels dans des structures géologiques appropriées. Ces structures doivent présenter les garanties voulues d'étanchéité et de productivité. Il existe treize stockages de ce type en France, en majeure partie dans le bassin parisien, dont la géologie est favorable.

L'augmentation rapide de la consommation de gaz conduit à un important programme de développement des stockages, particulièrement de ceux en aquifères. Le Sud-Ouest présente des sites favorables dans la région de Pau/Mont-de-Marsan. Lesstockages de Lussagnet et d'Izaute y sont en fonctionnement depuis de nombreuses années. Les aquifères concernés sont exploités régionalement pour l'alimentation en eau, pour la géothermie et pour le thermalisme. Des précautions sont à prendre pour éviter les interférences nuisibles entre ces stockages existants ou projetés et les utilisateurs de la ressource en eau.

La commission a déposé ses conclusions le 30 mai 1997. Elle considère que les données disponibles ne conduisent pas à repousser ce projet. Sa gestion nécessitera une grande prudence. Un important dispositif de piézomètres profonds devra être mis en place avant toute injection afin de disposer d'un point zéro. Une première injection expérimentale de 300 Mm3 devra être effectuée pour améliorer les modèles de simulation. La DRIRE devra animer un groupe de suivi local qui associera les experts de l'ensemble des parties prenantes.

Les enjeux technico-économiques de ce dossier sont majeurs. La capacité de stockage espérée représente de l'ordre de 20% des besoins de stockage estimés pour l'an 2000.