(Last updated : Sun, 18 May 1997)
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| cgm
| 1996
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RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ
DU CONSEIL GÉNÉRAL DES MINES
EN 1996
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P. AMOUYEL
Mission de préparation
du passage à la monnaie unique
En application de la circulaire du Premier Ministre en date du 22 mars 1996 relative à la préparation des administrations publiques et des organismes qui en dépendent à l'introduction de l'euro, le Ministre de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications a constitué fin avril un groupe de travail permanent composé des principales directions et services du ministère.
M. Pierre Amouyel, ingénieur général des mines, en a été désigné comme président et a été chargé d'assurer la liaison avec la Mission euro rattachée au ministère de l'Economie et des Finances, responsable de la coordination interministérielle de la préparation des administrations publiques au passage à la monnaie unique.
L'action du ministère de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications a privilégié deux cibles :
- l'administration elle-même avec :
- un volet propre au ministère : adaptation des applications informatiques et formation des personnels,
- et un volet concernant les relations avec les autres départements ministériels et la coordination interministérielle, notamment : organisation de la concertation des prescripteurs informatiques de l'administration avec Syntec Informatique, participation aux travaux conduits en liaison avec les PME par le ministère chargé des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat ;
- les partenaires de l'administration, selon la démarche esquissée par l'élargissement du groupe de travail permanent, dès son installation, à des entreprises et organismes directement concernés par le passage à la monnaie unique. Les objectifs privilégiés ont été en 1996 :
- la mobilisation des grandes entreprises industrielles, dont plusieurs s'étaient heureusement déjà saisies elles-mêmes de la question du passage à l'euro, mais de façon hétérogène selon les secteurs et parfois en restreignant leur démarche à des aspects plus techniques (adaptation de leur informatique) que stratégiques (marketing et transparence des politiques de prix en Europe, continuité des contrats internationaux avec des pays extérieurs à l'Union Européenne, par exemple.
Enfin, un groupe de grands facturiers été mis en place pour mieux éclairer les difficultés spécifiques de leur passage à l'euro et les solutions qu'ils envisagent. Constitué autour d'EDF, de la Poste et de France Telecom, membres du groupe de travail permanent du minisstère, ce groupe s'est élargi depuis à des entreprises comme la Lyonnaise des Eaux et la Générale des Eaux, et à des représentants de la vente par correspondance, ainsi qu'à des "grands facturiers publics" comme la Direction de la comptabilité publique et la Direction générale des impôts : le groupe a présenté ses premières analyses et propo-sitions en juin 1997.
- Les petites et moyennes entreprises industrielles, dont la mobilisation est très parcellaire ; les travaux très complets et concrets de l'ordre des experts-comptables, qui avaient commencé dès la fin de 1995, sont une raison d'optimisme, mais beaucoup reste à construire, ne serait-ce que pour accélérer la diffusion, dès qu'elles sont ou seront validées, d'informations très basiques (par exemple sur le statut juridique de l'euro, les règles d'arrondi…) dont ont besoin les entreprises et leurs prestataires de service pour préparer efficacement leur passage à l'euro.
Dans cette perspective, une étude portant sur une quinzaine de PMI a été lancée par la DARPMI en liaison avec l'ACFCI dans deux régions françaises (Midi-Pyrénées et Champagne-Ardenne), pour éclairer dès maintenant, par anticipation, les problèmes perçus par ces entreprises pour organiser et mettre en oeuvre leur basculement à l'euro.