RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ
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Séance plénière du 18 juin 1996
AVIS
sur le projet de apport du Gouvernement
au Parlement sur l'utilisation du gazole,
de MM. Bellec, Lépine, Martin
Le Conseil général des mines approuve les conclusions du rapport étayées par les éléments d'appréciation qu'il a rassemblés.
Le Conseil relève que les récents travaux du Commissariat Général au Plan et le livre vert sur la tarification des transports de la Commission des Communautés européennes soulignent l'importance d'une tarification des transports qui prenne en compte les coûts externes. La non imputation de ces coûts obscurcit le débat public sur les choix d'infrastructures nouvelles et accroît la demande de transports dans des conditions qui ont des effets néfastes à long terme et peu réversibles, en matière d'urbanisme, d'organisation de la production et de la distribution ou encore en matière d'aménagement du territoire.
Le Conseil regrette la faiblesse des connaissances actuelles concernant l'impact sur la santé et l'environnement de la pollution liée aux transports. Il pense utile que les pouvoirs publics financent en priorité les recherches indispensables pour évaluer les effets respectifs des divers polluants émis par les véhicules, préalables à des études sérieuses "coût efficacité" des mesures à prendre, et pour situer et hiérarchiser ceux-ci au sein des problèmes généraux de santé publique. Ces travaux devraient permettre à l'administration de prendre une part active à l'évolution des réglementations internationales et aux constructeurs d'anticiper sur les futures contraintes qui en résulteront.
S'agissant du transport routier de marchandises, le Conseil note que le relèvement de la TIPP sur le gazole ne soulève pas de difficultés économiques dès lors qu'il serait décidé au niveau communautaire, ce que notre pays devrait demander avec détermination; fi ne voit pas sur quelle argumentation pourraient se fonder les transporteurs routiers pour s'opposer à une mesure qui n'introduirait pas de distorsion dans la concurrence intra-communautaire.
Vis-à-vis de l'industrie automobile, les modalités de mise en oeuvre d'une évolution progressive vers la parité fiscale souhaitable entre les deux motorisations, doivent prendre en compte les réactions du marché des voitures neuves, difficilement prévisibles et qui peuvent être brutales.
Le Conseil souligne enfin qu'une mesure générale de limitation à 130 km/h de la vitesse dans l'ensemble de l'Union Européenne aurait des conséquences importantes Sur les caractéristiques de l'offre automobile (puissance maximale, poids des véhicules) avec des effets très positifs sur la pollution et la consommation sans que le confort de l'usager en soit affecté.