RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ
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Si les inspections effectuées ont mis en évidence que les DRIRE étaient bien gérées, et remplissaient l'essentiel des missions qui leur sont confiées, malgré des moyens en personnel limités. L'attention doit néanmoins être attirée sur les points suivants.
Pour remédier à cette grave faiblesse de notre industrie, les "actions collectives" devraient aussi soutenir en priorité l'approche commune par deux ou plusieurs PMI, éventuellement de régions différentes, d'un certain nombre de problèmes ou fonctions dans la perspective de regroupements d'activité.
A cet égard, les DRIRE devraient mieux éclairer l'action des intervenants par des études sectorielles, suffisamment fines et s'attachant à cerner les déficiences des entreprises. La contribution des agents du terrain à ces réflexions devrait être plus active.
Toujours dans la même perspective, les DRIRE devraient être mieux averties des effets pervers possibles des subventions destinées à compléter les besoins en fonds propres des entreprises et de la forte nécessité de favoriser une intensification de leurs relations avec le capital-risque régional.
Des actions collectives de sensibilisation sur ce thème seraient opportunes, parallèlement à la promotion d'initiatives régionales destinées à aider le capital- risque à aborder plus vigoureusement le domaine des petits dossiers.
A ce sujet, la qualité des études de faisabilité et de risques reste un élément déterminant auquel les ingénieurs doivent porter une attention exigeante et qu'il convient de valoriser auprès des financeurs des entreprises. Les incitations données aux entreprises à cette fin doivent être maintenues.
En d'autres termes, le spectre des aides doit privilégier davantage les études de faisabilité approfondies et les actions collectives que la satisfaction des besoins en fonds propres pour laquelle il convient en revanche de chercher à intensifier les relations entre les entreprises et le capital-risque, convenablement soutenu pour être à même d'aborder des entreprises de plus petite taille.
Enfin le thème de la qualité a largement inspiré les actions collectives montées par les DRIRE au cours des dernières années. Il pourrait maintenant céder progressivement la place au thème de la qualification des produits. Ce thème, dans le cadre d'une politique animée par la DGSI, devrait générer une nouvelle dynamique de l'innovation.
D'une manière plus générale, les difficultés de mise en oeuvre de solutions acceptables, lors de l'abandon des sites industriels ou miniers (Nord-Pas-de-Calais, Lorraine...), constituent des charges très lourdes et inéluctables pour les administrations.
En matière de métrologie, il faut souligner particulièrement les déficiences enregistrées comme suite à une enquête spéciale menée sur le contrôle des taximètres.
De façon plus générale, l'évolution des tâches confiées aux DRIRE conduit naturellement à un accroissement des besoins en unités d'oeuvre, notamment dans le domaine de l'environnement et du contrôle des véhicules.
Si dans les prochaines années comme le laissent penser les actuelles perspectives budgétaires, les effectifs des DRIRE ne peuvent croître, les DRIRE ne seront pas en mesure de remplir convenablement l'ensemble des missions dont elle ont actuellement la charge.
Il sera donc nécessaire de rechercher plus activement une adéquation des moyens, et des missions, en fixant aux DRIRE des priorités, et en explicitant clairement les solutions retenues relatives aux activités qu'elle ne sont plus en mesure de suivre.
Tant l'ANVAR que l'ADEME développent l'essentiel de leurs activités régionales dans des domaines fortement fiés aux responsabilités des DRIRE : innovation technologique, utilisation de l'énergie, qualité de l'air, traitements des déchets, dépollution des sols touchés par une activité industrielle d'un côté, développement industriel, installations classées de l'autre. Une meilleure remontée des informations, une coordination plus étroite de leurs activités et de leurs contacts avec les entreprises, pourraient aussi contribuer à améliorer la situation.
Dans le même esprit, les divisions nucléaires qui sont mises à la disposition de plusieurs DRIRE, fonctionnent bien et pourraient servir d'exemple à une extension de l'organisation en pôles de compétences dans d'autres secteurs d'activité.
De telles orientations sont nécessaires tant pour crédibiliser l'action des DRIRE que pour assurer une sécurité juridique aux agents des DRIRE susceptibles d'être mis en cause dans l'accomplissement de leurs missions liées aux problèmes de sécurité.