Projet de Mesuroscope
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L'étude du projet de Mesuroscope, présenté par la mairie de Douai, a démarré sur un faux problème : le transfert éventuel des archives de la métrologie légale du Conservatoire des Arts et Métiers, à qui elles avaient été confiées par le ministère de l'Industrie, vers un site à définir, à Douai.

Les archives en question, en effet, sont des documents originaux destinés à être compulsés par des chercheurs, alors que le projet de Mesuroscope ne se comprend véritablement que dans une orientation claire vers le grand public.

L'étude du Conseil Général des Mines a consisté, une fois cette question réglée, à préciser la définition du Mesuroscope, et à estimer l'intérêt qui pourrait se présenter pour les consommateurs, les citoyens et l'économie en général. Sa conclusion est que le rôle potentiel d'un tel musée de la mesure avait été largement sous-estimé, et risquait de faire l'objet d'un constresens.

Proposer des instruments de mesure à l'admiration des foules, voire tenter de transformer la métrologie en spectacle, selon une démarche très classique, ne présente en effet qu'un intérêt limité. Par contre, permettre au public de mieux utiliser la mesure pour comprendre les caractéristiques objectives de l'aptitude à l'emploi des produits qu'on lui vend, et mieux maîtriser son environnement quotidien peut être un facteur de progrès considérable. Des acheteurs exigeants et des citoyens avertis ne sont-ils pas les meilleurs gardiens de la qualité du travail des entreprises industrielles ?

Cette étude a suggéré que le projet vise non pas seulement la mesure mais la qualification des produits et de l'environnement, elle a donc précisé les finalités de l'opération, les thèmes à traiter. Elle a aussi suscité une collaboration de la mairie de Douai avec les écoles de Design et de communication de Valenciennes (ISD et Sup Info Com), devant aboutir à une présentation du futur Mesuroscope sous forme d'univers virtuel préalable à sa réalisation.