RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ
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G. PIKETTY - J. BATAIL - H. de SAINT-GERMAIN
Mission sur la caractérisation de linnovation technologique
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Le rapport de M. R. Chabbal sur le financement de linnovation dans les PME (juillet 1994) propose la création de deux nouveaux vecteurs de capital-risque, tournés vers linvestissement de fonds propres dans les sociétés innovantes et auxquels seraient notamment attachés un avantage fiscal particulier, susceptible de dynamiser linvestissement dans ces sociétés dans la perspective du «nouveau marché» lancé à limage du NASDAQ américain.
Ces nouveaux vecteurs dérivés des SCR et FCPR classiques et dénommés en conséquence SCRI et FCPRI (I pour Innovation), ne présenteraient pas les inconvénients des SFI (sociétés financières pour linnovation) dont le statut est entièrement délaissé aujourdhui par les investisseurs.
Ils nécessitent de pouvoir caractériser a priori ce que lon entend par société innovante.
Le rapport de mission intitulé « Capital-risque et innovation : vers les SCRI et FCPRI (avril 1995)» propose de qualifier comme notablement innovante, une PME qui :
- a réalisé ou réalise un ou des projets innovants ;
- entraînant un effort suffisamment important au regard de sa capacité technique et financière ;
- dans une période limitée entourant linstant de la qualification.
Il propose les modalités pratiques de cette approche, en partant notamment des définitions normatives du «manuel dOslo» approuvé en 1991 par le comité de la politique scientifique et technologique de lOCDE et qui constitue aujourdhui le code conceptuel de référence incontesté dans lOCDE pour les enquêtes sur linnovation.
Le contrôle de la pertinence de la qualification serait exercé en tant que de besoin sous lautorité dune instance magistrale présidée par un magistrat de la Cour des comptes et comprenant le président directeur général de lAnvar ainsi quune personnalité qualifiée. Les ministères chargés de lIndustrie, de lEconomie et de la Recherche aurait la responsabilité de mettre sur pied une cellule dinstruction des demandes. On estime que linstance devrait se réunir une fois tous les deux mois. Cette approche permettrait détablir rapidement une jurisprudence sur les cas limites.