(Last update : Mon, 10 Dec 2007)
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RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DES MINES
EN 1994

Sommaire

I/ Composition, mouvements

Pour mémoire, le CGM comprend:

En 1994 les mouvements suivants ont été enregistrés au niveau des ingénieurs généraux:

A noter que parallèlement, M. Goldner, ingénieur général des instruments de mesure, et M. Lavinal, ingénieur général des mines, ont été placés en congé de longue maladie.

Au total, s'agissant de la disponibilité réelle, l'équipe des ingénieurs généraux disponibles s'est renforcée de deux personnes et se monte au 1/1/1995 à 16 ingénieurs.

II/ Typologie des compétences

Il est utile, partant de cet effectif, des compétences et de l'expérience plus particulière de chacun, de dresser une typologie des capacités actuelles de l'équipe des ingénieurs généraux.

On peut distinguer :

Au terme de cet essai de classement, il convient néanmoins de noter que si les ingénieurs généraux ont bien naturellement une capacité plus particulièrement spécialisée dans tel ou tel domaine, certains étant des spécialistes incontestés, la plupart ont une bonne connaissance de divers domaines voisins, ce qui favorise des transferts d'expérience entre ces domaines.

Il faut noter aussi que cet éventail de compétences et capacités peut être renforcé voire élargi ponctuellement de deux façons :

Dans cette perspective, le CGM a décidé d'agir davantage que par le passé, que ce soit à travers ses sections éventuellement rénovées ou de façon plus ponctuelle, comme un centre d'animation de groupes élargis (au delà du corps des mines) de réflexion, d'évaluation, de conseil dont les fruits seront validés formellement par l'Assemblée du Conseil proprement dite.

III/ Orientation générale de l'activité, faits marquants, perspective

L'activité est partagée entre :

Nous les passerons en revue après avoir néanmoins souligné quelques points généraux importants :

a/ Activité pour le compte d'Administrations ou organismes parapublics extérieurs

Il apparaît bon pour la qualité de l'action des ingénieurs généraux et au regard de la remarque faite plus bas (interministérialisation croissante de l'activité du Conseil), qu'une part de leur activité globale, qu'on peut situer approximativement au tiers, s'exerce - par le biais de mises à disposition partielles ou de missions plus ponctuelles - au bénéfice de décideurs ou d'acteurs extérieurs au Ministère de l'Industrie.

Cette part de leur activité, convenablement orientée, rend l'action du Conseil plus pertinente et plus aisée grâce à un relationnel plus diversifié et de meilleure qualité ainsi qu'à un accès à des sources d'information plus étendues. L'on s'efforcera donc de préserver cet équilibre à l'avenir, notamment en direction du Ministère de l'Environnement et du MESR.

b/ Evolution de l'activité minière et ses conséquences

On constate une certaine décroissance de l'activité du Conseil et de ses sections dans le domaine minier et pétrolier (réglementation du sous sol et octroi de titres miniers) liée à la situation minière et pétrolière du pays.

L'évolution de cette situation apparaît relativement bien à la lumière du tableau suivant : Evolution des productions minieres

La perception de cette décroissance est amplifiée par la fin proche de grandes exploitations minières et pétrolières (fer, charbon, potasse, Lacq).

Il faut néanmoins se garder d'extrapolations trompeuses : l'évolution des techniques d'exploration et d'exploitation, l'évolution des marchés ou des besoins de l'industrie peuvent offrir rapidement de nouvelles opportunités, ainsi que le montre abondamment l'histoire minière depuis les temps les plus reculés.

L'uranium, les hydrocarbures, les minéraux industriels, l'or, le nickel, les stockages souterrains, les eaux minérales.. sont aujourd'hui des sujets d'intérêt réel, notamment pour le nickel dans les DOM-TOM . Demain il y en aura d'autres. La gestion du sous sol d'une façon générale sera d'une actualité croissante même si l'angle d'approche doit changer.

A cet égard, le Conseil a été informé récemment de l'évolution du BRGM, ainsi que de son organisation, notamment suite à l'accord intervenu avec le groupe minier australien Normandy-Poséidon.

Il considère que cet accord est important. En effet si ce partenariat se révèle être le bon à l'expérience des prochaines années, il permettra de mieux assurer la permanence au sein du BRGM et dans notre pays d'un certain nombre de compétences et métiers précieux en matière de gestion du sous-sol, d'exploration/exploitation minière. Il pourra contribuer aussi à la vitalité de l'industrie minière française dont un pays comme le nôtre ne peut se désintéresser (à noter en particulier le déblocage du dossier de réalisation de la mine de zinc/cuivre de Chessy que cet accord devrait permettre).

Il paraît nécessaire dans cette optique que ne soit pas remise en cause prématurément par les ministères de tutelle, la position du BRGM dans le groupe Normandy-Poséidon telle qu'elle résulte aujourd'hui des accords signés.

c/ Création d'une section "formation-recherche

Ce contexte minier laisse néanmoins aujourd'hui la place pour un certain développement de l'activité du Conseil dans ses autres domaines d'activité ou pour un élargissement du champ appréhendé par le Conseil et ses sections. Après une large consultation des parties concernées, une proposition de création d'une section "formation-recherche" du Conseil, se substituant au Haut Conseil des Ecoles des Mines, a été récemment faite au Ministre comme suite aux conclusions du rapport Maury-Lavenir ;

d/ Interministérialisation croissante de l'activité du Conseil

Une interministérialisation plus forte de l'activité du CGM, tout particulièrement en direction du ministère de l'Environnement, du MESR, du ministère chargé de l'aménagement du Territoire, ou du ministère du Travail est utile de bien des points de vue.

A l'heure où la compétitivité de notre industrie, souci de tous, est si dépendante des politiques suivies en matière de formation, de recherche, d'environnement et de réglementations techniques, une telle capacité et reconnaissance interministérielle du Conseil apparaît précieuse.

Le GGM, par le parcours et l'expérience très interministériels de ses membres, par les mises à disposition qu'il consent au bénéfice d'autres administrations, par sa responsabilité d'inspection des DRIRE (services extérieurs communs aux ministères de l'Industrie, de l'Environnement et à un moindre degré de la recherche, des transports, du travail et de la santé) peut effectivement aller davantage dans ce sens moyennant certains aménagements de son mode de fonctionnement auxquels il réfléchit et qu'il a déjà partiellement mis en oeuvre.

e/ Environnement de travail peu favorable

En dehors de l'équipe de la tutelle des Ecoles des Mines, de celle des Annales des Mines et de celle du service du CGM qui disposent d'un environnement administratif correct, l'équipe des ingénieurs généraux travaille avec un environnement administratif et technique excessivement limité (en tout et pour tout quatre secrétaires sans aucun échelon technique ou administratif intermédiaire), sans aucune commune mesure avec les moyens dont disposent ses homologues des Ponts et Chaussées ou du Génie Rural.

III.1 Le fonctionnement de l'assemblée plénière et de ses sections

L'assemblée plénière s'est réunie 13 fois en 1994 et a examiné :

Parmi ces dernières, trois ont donné lieu à des avis circonstanciés "au Ministre". Ils concernent :