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Un degré d'implication des entreprises dans
Internet qui dépend aujourd'hui fortement du poids relatif du
coût informationnel dans leur valeur ajoutée
Remarque préliminaire : de plus en plus, le
contenu informationnel dans un produit dépasse, en valeur, son contenu
en énergie, en matière première et en heures de travail
manufacturier.
Nous entendons par coûts informationnels :
- études préliminaires du marché : de
quoi le client a besoin
- coûts de conception : R&D, mise au point,
protection juridique....
- coûts de fabrication de la partie immatérielle
: formation des opérateurs, élaboration des modes d'emploi,
de la documentation technique et du suivi qualité, écriture des
logiciels nécessaires pour le produit,....
- coûts immatériels au niveau de l'atelier
de production : cercles de qualité, programmation des machines-outil
à commandes numériques, choix techniques réalisés
par les opérateurs (définition des paramètres
d'usinage, choix des matériaux,...)
- coûts de commercialisation : publicité,
conseil au client, formation des clients, négociation du prix et des
clauses du contrat....
- coûts liés à la logistique : gestion et
organisation du transport et du stockage, comptabilité, facturation,....
- coûts du service après vente : maintenance,
upgrading [18], contentieux,....
- ....sans oublier le coût des informations que
l'on achète : brevets, licences, accès à des banques
de données,.....
La technologie Internet devrait dans ces domaines :
- permettre une réduction des
coûts par des gains de productivité, tant dans le
fonctionnement interne de l'entreprise que dans les relations
inter-entreprises (sous-traitance, clients, fournisseurs, ...)
- grâce au changement d'échelle
apporté par le web ouvrir des champs d'action nouveaux,
voire même la création de nouvelles activités dans de
nouvelles «niches» commerciales.
Certaines entreprises prisonnières de leurs structures
ne sauront pas s'adapter et disparaîtront, d'autres ne
prendront conscience de ce défi que trop tard : il faut que de nouvelles
entreprises s'apprêtent à prendre la relève
Il ne serait donc sans doute pas judicieux de s'en tenir
pour cette réflexion à une définition trop restrictive de
la PMI : le champ pertinent ici semble être la PME, avec une
attention toute particulière pour celles qui sont directement ou
indirectement confrontées à la concurrence internationale
(services à l'industrie, plateformes commerciales, tourisme,
agro-alimentaire,...)
Il convient néanmoins de distinguer
différentes catégories d'entreprises selon leur
positionnement dans le champ de l'information
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